CardioH est la revue d’expression du Collège National des Cardiologues des Hôpitaux
CARDIO H REVUE D’EXPRESSION DU COLLÈGE NATIONAL DES CARDIOLOGUES DES HÔPITAUX N° 68 DÉCEMBRE 2024
INTERVIEWS «COUP DE COEUR» DU CONGRÈS CNCH 2024
AUTRES RUBRIQUES
d en cardiologie : Les suggestions du Pr Abdoul KANE Abdoul KANE / Franck ALBERT
Collaborations Nord-Sud en cardiologie . . . . . . . . . .p.8 Pr Abdoul KANE interviewé par le Dr Franck ALBERT IA et dispositifs externes pour le suivi de l’insusance cardiaque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.10 Dr Emmanuelle BERTHELOT interviewée par le Dr Alexandru MISCHIE Intelligence artificielle et hypertension artérielle . . p.12 Pr Xavier GIRERD interviewé par le Dr Walid AMARA Les capteurs du futur en cardiologie interventionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14 Mr Gor LEBEDEVE interviewé par le Dr Raphaël LASSERRE Les dernières recommandations de l’hypertension artérielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.16 Pr Atul PATHAK interviewé par le Dr Alexandru MISCHIE Que retenir à propos du gilet défibrillateur portable . p.18 par le Dr Walid AMARA et le Dr Jérôme TAIEB
Editorial du Président et du rédacteur en chef . . . p.3 «Grosse fatigue» par le Dr Michel Hanssen . . . . . . .p.7 Intox sur notre système de santé ? . . . . . . . . . . . . . p.20 Interview du Dr Olivier MILLERON Statine puissante ou non par l’exemple rosuvastatine vs. Simvastatine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.23 Forces et faiblesses de la micro FR . . . . . . . . . . . . . .p.29 Dr Raphaël LASSERRE Tachycardie atriale focale droite suite à la fermeture d’un foramen ovale perméable avec un dispositif d’occlusion septale Amplatzer : étude de cas . .p.32 Dr Ahmed MAKNI, Dr Jérome BOUET, Dr Sophia MZOUGHI, Dr Jérome TAIEB Cumul - emploi retraite des praticiens hospitaliers : Mode d’emploi - Dr Louis-François GARNIER . . . . . .p.47 La Belle Chocolatière par Jean-Etienne Liotard (1702-1789) - Dr Louis-François GARNIER . . . . . . . p.50
xternes pour le suivi de l'insuffisance cardiaque uelle BERTHELOT / Alexandru MISCHIE
w.youtube.com/watch?v=59TX62alTiQ
.youtube.com/watch?v=8pZBmCtlZmo ce artificielle et hypertension artérielle Xavier GIRERD / Walid AMARA
.youtube.com/watch?v=mC8JX_AYj7E du futur en cardiologie interventionnelle r LEBEDEVE / Raphaël LASSERRE
mmandations de l'hypertension artérielle ATHAK / Dr Alexandru MISCHIE
youtube.com/watch?v=JnGztkKHWHM
eur Abdoul KANE, Président de la Société Sénégalaise de Cardiologie
Société Sénégalaise de Cardiologie, également le coordonnateur des é de Dakar et Président en exercice de l'Association des Sociétés de e, c'est-à-dire l'association qui regroupe une quinzaine de pays d’Afrique BERTHELOT, qui va nous parler de la télésurveillance dans l’insuffisance oncerne la télésurveillance dans l’insuffisance cardiaque ? erritoire avec le programme ETAPES, on arrive en fait à l'implémentation de ur faire partie du paysage du suivi de nos patients insuffisants cardiaques. e pour mieux gérer les patients, au plus près, pour pouvoir éventuellement er le suivi. A la suite de plusieurs études qui ont montré quand même que n plus des suivis classiques qui sont la surveillance des symptômes, les duire les hospitalisations et certainement aussi les décès dans l’insuffisance nce avec des dispositifs externes qui sont multiples, surveillance du poids, fréquence cardiaque par exemple avec une montre connectée, et qui vont urisé et analysés par un personnel médical ou paramédical formé dans un oursé par la Sécurité Sociale. un certain temps. A l'époque, j'étais président de CME et on avait une Chartres, j'ai été à plusieurs reprises dans ce beau pays de la Teranga. On té impressionné à titre personnel par le niveau de la cardiologie au Sénégal ement, depuis 20 ans, on a l'impression que le Sénégal est devenu un grand tu nous faire un peu l'historique depuis 20 ans du plateau technique et de eu du progrès. Toi-même, tu es un peu témoin de cette histoire, puisque avions pas de salle de coronographie du tout. Nous avions des patients es limites de prise en charge aussi bien interventionnelle qu’au plan de la mbre était difficile d'accès à l'époque. Depuis cette vingtaine d'années, je r puisque tu as contribué à la formation de beaucoup de nos spécialistes, sieurs salles de coronarographie à Dakar. Mais pas que, puisque nous en y compris la rythmologie interventionnelle avancée, est en place. D'ailleurs, et la chirurgie cardiaque s'attaque à des problématiques de plus en plus es ont beaucoup évolué. L’accès aux soins curatifs ? Nous avons les rtificielle. Est-ce qu'il y a un rôle, est-ce que ça peut aider ou est-ce que ça dans l'hypertension artérielle, mais un vieux qui essaie d'imaginer comment ns avec quelques collègues, on s'est réuni à la Fondation hypertension pour sion ? Est-ce que ce sont les médicaments ? Et on a dit : c'est le numérique ! es dans la prise en charge des patients et je suis très heureux aujourd'hui ois réalisations. On va faire des rapides démonstrations dans trois secteurs VE, directeur de la société SENSOME. Nous allons parler de capteurs en les jours l'avion, on monte dans des appareils qui sont bardés de centaines diennement on implante des stents dans les coronaires qui n'ont aucun onaires qui n'ont aucun capteur… J'ai la chance d'être avec Gor qui est ui existe depuis une dizaine d'années et qui est basée au sud de Paris avec rès haut niveau. uit que vous êtes le seul quasiment dans le monde à maîtriser ? t un peu large: c'est pour donner à cet outil de générer des algorithmes . Donc en fait oui, il y a un intérêt, plus précisément du « machine learning » nnées liées au télésuivi des patients insuffisants cardiaque. Effectivement, mple verte, orange, rouge, ça veut déjà dire qu'il y a un algorithme qui aura e dépistage de l'hypertension, tout le monde sait faire. Il suffit d'avoir un ur tension. Mais quand on fait des actions de dépistage, on se rend compte ourquoi ils ne viennent pas ? Parce que globalement, ils ne veulent pas être pour éviter d'être malade qu'on fait de la prévention, c'est notre travail de xemple, on peut calculer aujourd'hui l'âge des artères avec les calculateurs nglais. Vous tapez QRISK3 sur Internet, et vous pouvez avoir le calculateur le SCORE 2 est déjà dépassé). Une fois qu'on a calculé cela, et bien on peut vasculaire et lui montrer sa photo avec 10 ans de plus d’âge vasculaire. Je is le faire avec moi. Je prends ma photo, je vais sur le site, je me rajoute 10 z banal, ça va vite, vous êtes hypertendu, vous avez du cholestérol, vous de plus… et voici ma tête dans 10 ans! Ça peut motiver à prendre son éveloppée in vitro, puis chez l'animal, et maintenant donc, un protocole de nde je crois en Australie, en France et également dans un 3ème pays en en té revus à la baisse. Il faut essayer d'avoir une pression artérielle onc on va dire en dessous de 130), et une pression diastolique entre 70 de 80). Autrement dit, il faut tendre vers 120/70 mmHg ou plus bas, ce dans ces recommandations. Elles ont mis la pression à la pression et eaucoup plus bas. Pour y arriver, ça devient un peu plus compliqué. bjectifs, puisque qu'on sait que déjà que les objectifs d'avant, on ne les n pas de plus. L'algorithme de prise en charge n'a pas trop changé : on on associe à un inhibiteur calcique idéalement, et à un diurétique, sous ce qu'on sait que ça permet de lutter contre les problèmes d'adhésion. dicaments n’est pas efficace, alors on identifie ce qu'on appelle des e casqu’il est possible de rajouter la Spironolactone ou l’éplerenone, et ela ne suffit pas, on peut aller chercher l'aide des bétabloquants ou dans le butd'aller à l'objectif tensionnel. L'alternative, c'est de pouvoir que cette dénervation rénale a augmenté dans son niveau d'évidence. et donc ça c'est aussi une nouveauté : au-delà du traitement oposer la dénervation rénale à des hypertendu non contrôlés. xpert de l'hypertension artérielle. Je sais que vous communiquez aussi sur entend parler de plus en plus dans tous les domaines. vec nous le Professeur Atult PATHAK qui va nous parler des dernières ge de l'hypertension artérielle . ns comprises dans ces recommandations 2024 ? ue vous pour nous parler d'IA et d'HTA … éfinition ! Parce qu'en fait, ce ne sont pas des recommandations sur gé le terme, ce sont les recommandations sur la prise en charge de la i ? Car onsait que le risque lié à l'élévation de la pression artérielle mmHg, mais commence même à 110/70 mmHg. Dès que la pression male, le risque augmente. Il s’agit doncd’un changement de paradigme ntité de patients, dont lapression artérielle systolique entre 120 et 139 que l’on va considérer à haut risque cardio-vasculaire si le score est en être traités. Ainsi,la définition « on est hypertendu lorsque la PAS est ultation » n'a pas changé. En revanche, si on a une pression artérielle un risque accru, on va aussi traiter ces nouveaux patients qui n'étaient OME a été créé en 2014 avec l'idée folle d'équiper les stents cardiaques e monde connaît la taille des stents, c'est assez complexe déjà du point de , c'est encore plus complexe, donc on a passé 5 ans dans le développement ner la technologie de mesure d'impédance dans les dispositifs médicaux. domaine neurovasculaire pour des questions de simplification technique, des neurovasculaires on pouvait travailler en filaire et s’affranchir des t depuis 2021, on a des premiers résultats chez l'homme avec les capteurs s, effectivement, on est les seuls à la maîtriser aujourd'hui. ensionnels ? Comment traiter ces patients dans cette zone grise ? éveloppé jusqu'en 2021 la technologie, le produit, on a commencé notre outé le Centre Français à l'image sur l'indication en neurologie et en 2023 ww.youtube.com/watch?v=l_pRbRu-Jc8
LES ESSAIS NEJM AHA
Etude OPTION : Ferme l’auricule gauche si ablation de la fibrillation atriale ? par le Dr Walid AMARA . . .p.34 VANISH 2 : Ablation en première intention en cas de tachycardie ventriculaire et séquelle d’infarctus Par le Dr Walid AMARA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.35 Colchicine dans l’infarctus aigu du myocarde . . . . .p.37 Dr Mazou TEMGOUA, Dr Alexandru MISCHIE, Dr Franck ALBERT Spironolactone de routine dans l’infarctus aigu du myocarde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.39 Dr Alexandru MISCHIE, Dr Mazou TEMGOUA, Dr Jean-Lou HIRSCH
Édition du gène CRISPR-Cas9 avec le Nexiguran Ziclumeran (nex-z) pour la cardiomyopathie ATTR . . p.41 Dr Alexandru MISCHIE, Dr Mazou TEMGOUA, Dr Jean-Jacques DUJARDIN Contrôle intensif de la pression artérielle chez les patients atteints de diabète de type 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.43 Dr Mazou TEMGOUA, Dr Alexandru MISCHIE SUMMIT : Tirzépatide dans le traitement de l’insusance cardiaque avec fraction d’éjection préservée et obésité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.45 Dr Mazou TEMGOUA, Dr Alexandru MISCHIE, Dr Simon CATTAN
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SUVREZA ® est une association à dose fixe indiquée en complément du régime alimentaire pour le traitement de l’hypercholestérolémie primaire (familiale hétérozygote et non familiale) ou de l’hypercholestérolémie familiale homozygote chez les patients adultes : - qui ne sont pas contrôlés avec un traitement par statine seule,* - qui sont contrôlés de manière adéquate avec la rosuvastatine et l’ézétimibe administrés simultanément aux mêmes doses, mais en tant que produits distincts.
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CARDIO H - N°68 / DÉCEMBRE 2024
ÉDITORIAL
Chers amis, Chers collègues, C’est un énorme plaisir pour moi de partager avec vous, la dernière édition de Cardio H. Ce dernier numéro de l’année 2024, sera probablement entre vos mains au début de l’année 2025 et j’espère lors des Journées Européennes de la Société Française de Car- diologie. Aux JESFC, justement ne ratez pas notre session CNCH sur le risque médi- co-légal ! L’année 2024 a été riche avec une activité intense entre nos webinars, deux réunions régionales une à Paris et une à Aix-en-Provence, le lancement des podcasts, la couver- ture des congrès internationaux au format digital et sur votre revue, et bien entendu, un congrès, 2024 à Paris, qui a regroupé près de 1000 inscrits. Alors croyez-moi, nous nous engageons à avoir une année 2025 intense ! Bonne et heureuse année !
Comité de rédaction : Redacteur en chef Dr Alexandru Mischie Past rédacteur en Chef : Dr Jean-Lou Hirsch Imagerie Coordonnateur section : Dr Pierre Leddet Coordonnateur Échocardiographie : Dr Benjamin Essayagh Cardiologie Interventionnelle Coordonnateur section : Dr Julien Adjedj Coordonnateur Structurel : Dr Mathieu Valla Coordonnateur Périphérique : Dr Radwan Hakim Rythmo Coordonnateur section : Dr Walid Amara USIC Coordonnateur section : Dr Sabrina Uhry Tele-médecine Coordonnateur section : Dr Alexandru Mischie Insuffisance cardiaque Coordonnateur section : Dr Charlotte Dagrenat Cardio-Metabolisme Coordonnateur section : Dr Jean Louis Georges Expertise médicale Coordonnateur section : Dr Bernard Livarek E Expertise Chirurgie cardiaque Coordonnateur section : Dr Nicolas d’Austrevy Hypertension Coordonnateur section : Dr Romain Boulestreau Paramédicaux Coordonnateur Coronaires : Dr Pryscille Kamtchueng Coordonnateur section : Fanny Villanova Autres pathologies cardiaques Coordonnateur Maladies rares et système Pr Gilles Baron-Rochette Coordonnateur Cardio-Oncologie Dr Annabelle JAGU Prévention Coordonnateur section : Dr Florian Zores Autres membres d’équipe éditoriale Rythmo, Insuffisance Cardiaque, Métabolisme Dr Mazou Temgoua Contactez le comité de rédaction : cardioh@cnch.fr Pour toutes idées ou propositions d’articles, veuillez nous contacter.
Dr Walid AMARA (Président du CNCH)
ÉDITORIAL DU RÉDACTEUR EN CHEF Chers collègues,
Vous retrouvez dans ce numéro quelques souvenirs de notre congrès national qui s’est déroulé au mois de novembre 2024, beaucoup d’articles originaux, ainsi que les essais NEJM présentés à l’AHA 2024.
Au nom de l’équipe éditoriale, nous vous souhaitons des belles fêtes de fin d’année, joie et sérénité
Collégialement.
Imagerie IRM Édité par : L’Européenne d’éditions ®
Dr Alexandru MISCHIE, Dr Jean-Lou HIRSCH, Dr Franck ALBERT, Dr Jérôme TAIEB
Régie publictaire : RÉGIMÉDIA S.A. 17, Rue de Seine 92100 Boulogne Billancourt Tél. : 01 49 10 09 10 cnchg @ affinitesante.com Réalisation : Valérie NERAUDEAU Responsable de fabrication : Lydie CAUDRON Relation presse & publicité : André LAMY - Tél. : 01 72 33 91 15 alamy1@regimedia.com Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement les articles contenus dans la pré- sente revue sans l’autorisation de la direction. Les informations publiées ne peuvent faire l’objet d’aucune exploitation commerciale ou publicitaire. Les opinions émises de cette revue n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
Past Rédacteurs en chef de la revue CARDIO H :
Past Présidents :
Guy Hanania (Aulnay-Sous-Bois)
2002 - 2005 : Jean-Pierre Monassier (Mulhouse)
2013 - 2015 : Simon Cattan (Le Raincy Montfermeil)
2020 - 2022 : Franck Albert (Chartres)
Jean-Jacques Dujardin (Douai)
1998 - 2001 : Jean-Jacques Dujardin (Douai)
2010 - 2012 : Michel Hanssen (Haguenau)
2017 - 2019 : Loïc Belle (Annecy)
Claude Barnay (Aix-En-Provence)
1991 - 1997 : Guy Hanania (Aulnay-Sous-Bois)
2006 - 2009 : Claude Barnay (Aix-En-Provence)
2016 : Patrick Jourdain (Pontoise)
Jean-Lou Hirsch (Avignon)
1985 - 1991 : Jean-Louis Medvedowsky (Aix-En-Provence)
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*HDS : Hébergeurs Données de Santé RGPD : Règlement Général sur la Protection des Données
Pour en savoir plus,
be ys Health Solutions et éligible au programme ETAPES
SOMMAIRE CARDIO H REVUE D’EXPRESSION DU COLLÈGE NATIONAL DES CARDIOLOGUES DES HÔPITAUX
CARDIO H - N°68 / DÉCEMBRE 2024
N°68 DÉCEMBRE 2024
Collaborations Nord-Sud en cardiologie : Les suggestions du Pr Abdoul KANE Abdoul KANE / Franck ALBERT
Intelligence artificielle et hypertensio Xavier GIRERD / Walid AMAR
IA et dispositifs externes pour le suivi de l'insuffisance cardiaque Emmanuelle BERTHELOT / Alexandru MISCHIE
10
3 Editorial du Président et du rédacteur en chef
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https://www.youtube.com/watch?v=8pZBmCtlZmo
https://www.youtube.com/watch?v=59TX62alTiQ
https://www.youtube.com/watch?v=m
IA et dispositifs externes pour le suivi de l’insusance cardiaque Dr Emmanuelle BERTHELOT, interviewée par le Dr Alexandru MISCHIE
«Grosse fatigue» Par le Dr Michel HANSSEN
Intelligence artificielle et hypertension artérielle
Collaborations Nord- Sud en cardiologie
Pr Abdoul KANE, interviewé par le Dr Franck ALBERT
Pr Xavier GIRERD, interviewé par le Dr Walid AMARA
Les dernières recommandations de l'hypertension artérielle Pr Atul PATHAK / Dr Alexandru MISCHIE
Les capteurs du futur en cardiologie interventionnelle Gor LEBEDEVE / Raphaël LASSERRE
18 Que retenir à propos du gilet défibrillateur portable Dr Walid AMARA et Dr Jérôme TAIEB
14 Les capteurs du futur en cardiologie interventionnelle Mr Gor LEBEDEVE interviewé par le Dr Raphaël LASSERRE
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23 Statine puissante ou non par l’exemple rosuvastatine vs. Simvastatine
https://www.youtube.com/watch?v=JnGztkKHWHM
Les dernières recommandations de l’hypertension artérielle Pr Atul PATHAK interviewé par le Dr Alexandru MISCHIE
Intox sur notre système de santé ? Interview du Dr Olivier MILLERON
https://www.youtube.com/watch?v=l_pRbRu-Jc8
Le Dr Franck ALBERT reçoit le Professeur Abdoul KANE, Président de la Société Sénégalaise de Cardiologie
AM: Nous accueillons le Dr Emmanuelle BERTHELOT, qui va nous parler de la télésurveillance dans l’insuffisance cardiaque. Où en est-on en 2024 en ce qui concerne la télésurveillance dans l’insuffisance cardiaque ? EB : Après 10 ans d'expérimentation sur le territoire avec le programme ETAPES, on arrive en fait à l'implémentation de la télésurveillance dans le droit commun, pour faire partie du paysage du suivi de nos patients insuffisants cardiaques. Donc on va pouvoir utiliser la télésurveillance pour mieux gérer les patients, au plus près, pour pouvoir éventuellement leur éviter des décompensations et améliorer le suivi. A la suite de plusieurs études qui ont montré quand même que l'implantation d'un système de télésuivi, en plus des suivis classiques qui sont la surveillance des symptômes, les consultations de titrations, permettait de réduire les hospitalisations et certainement aussi les décès dans l’insuffisance cardiaque. Un effet positif de la télésurveillance avec des dispositifs externes qui sont multiples, surveillance du poids, surveillance de la tension, surveillance de la fréquence cardiaque par exemple avec une montre connectée, et qui vont être analysés, centralisés par un serveur sécurisé et analysés par un personnel médical ou paramédical formé dans un contexte législatif depuis 2023 et donc remboursé par la Sécurité Sociale. Qui mieux que vous pour nous parler d' XG : La réalité, c'est que moi je suis un vieux dans l'hypertension artérielle on va soigner les gens dans 10 ans. Il y a 10 ans avec quelques collègues, o se dire : mais c'est quoi l'avenir de l'hypertension ? Est-ce que ce sont les m Le numérique va changer beaucoup de choses dans la prise en charge d grâce à cette invitation de pouvoir montrer trois réalisations. On va faire d de l'action de l'hypertension. 47 Cumul - emploi retraite des praticiens hospitaliers : Mode d’emploi Dr Louis-François GARNIER 50 La Belle Chocolatière par Jean-Etienne Liotard (1702-1789) Dr Louis-François GARNIER AM : Vous avez parlé aussi de l'intelligence artificielle. Est-ce qu'il y a un rôle, est-ce que ça peut aider ou est-ce que ça peut être intégré dans ce parcours ? EB: L'intelligence artificielle finalement c'est un peu large: c'est pour donner à cet outil de générer des algorithmes pour traiter de l'information à grande échelle. Donc en fait oui, il y a un intérêt, plus précisément du « machine learning » dans le traitement du grand nombre de données liées au télésuivi des patients insuffisants cardiaque. Effectivement, quand vous allez recevoir vos alertes par exemple verte, orange, rouge, ça veut déjà dire qu'il y a un algorithme qui aura WA: Nous accueillons le Pr Xavier GIRERD, expert de l'hypertension arté l'intelligence artificielle, qui est sujet dont on entend parler de plus en plu
AK: Je suis en effet le Président de la Société Sénégalaise de Cardiologie, également le coordonnateur des enseignements de cardiologie à l'Université de Dakar et Président en exercice de l'Association des Sociétés de Cardiologie d'Afrique de l'Ouest et du Centre, c'est-à-dire l'association qui regroupe une quinzaine de pays d’Afrique francophone aujourd'hui. FA: Il est vrai que l’on se connaît depuis un certain temps. A l'époque, j'étais président de CME et on avait une collaboration assez singulière entre Dakar et Chartres, j'ai été à plusieurs reprises dans ce beau pays de la Teranga. On y est toujours très bien reçu et j'ai toujours été impressionné à titre personnel par le niveau de la cardiologie au Sénégal malgré le manque de moyens au début. Finalement, depuis 20 ans, on a l'impression que le Sénégal est devenu un grand pays et on est sûr d'y être bien soigné. Peux-tu nous faire un peu l'historique depuis 20 ans du plateau technique et de la cardiologie ? 32 Tachycardie atriale
AM : Nous avons le plaisir d’avoir avec nous le Professeur Atult PATHAK qui va nous parler des dernières recommandations de la prise en charge de l'hypertension artérielle . Est-ce qu'il y a des nouvelles définitions comprises dans ces recommandations 2024 ? AP : Alors déjà, la définition de la définition ! Parce qu'en fait, ce ne sont pas des recommandations sur l'hypertension artérielle. Ils ont changé le terme, ce sont les recommandations sur la prise en charge de la pression artérielle élevée. Pourquoi ? Car onsait que le risque lié à l'élévation de la pression artérielle commence très tôt, pas à 140/90 mmHg, mais commence même à 110/70 mmHg. Dès que la pression artérielle dépasse cette pression optimale, le risque augmente. Il s’agit doncd’un changement de paradigme , ce qui fait émerger une nouvelle entité de patients, dont lapression artérielle systolique entre 120 et 139 mmHg, et qui sont donc des patients que l’on va considérer à haut risque cardio-vasculaire si le score est en faveur du haut risque, et qui devront être traités. Ainsi,la définition « on est hypertendu lorsque la PAS est supérieure à 140/90 mmHg en consultation » n'a pas changé. En revanche, si on a une pression artérielle entre 120 et 139 mmHg et que l’on a un risque accru, on va aussi traiter ces nouveaux patients qui n'étaient pas traités jusqu'à présent. 29 Forces et faiblesses de la micro FR Dr Raphaël LASSERRE focale droite suite à la fermeture d’un foramen ovale perméable avec un dispositif d’occlusion septale Amplatzer : étude de cas
La première chose, c'est le dépistage. Oui, le dépistage de l'hypertensio tensiomètre, de dire aux gens de mesurer leur tension. Mais quand on fa qu’il n’y a que 30 % des gens qui viennent. Pourquoi ils ne viennent pas ? malade et ils ne comprennent pas que c'est pour éviter d'être malade qu cardiologue. Alors on a fait une chose : par exemple, on peut calculer auj de risque. Le meilleur, c'est le QRISK3 des Anglais. Vous tapez QRISK3 su de risque qui est bien meilleur que SCORE 2 (le SCORE 2 est déjà dépassé prendre en photo le patient, rentrer son âge vasculaire et lui montrer sa vais ne vais pas le faire avec vous Walid, je vais le faire avec moi. Je prend ans de plus d’âge vasculaire, ce qui est assez banal, ça va vite, vous ête fumez, vos artères ont facilement 10 ans de plus… et voici ma tête d traitement !
AK: Tu as tout à fait raison de dire qu'il y a eu du progrès. Toi-même, tu es un peu témoin de cette histoire, puisque lorsque tu es arrivé je rappelle que nous n'avions pas de salle de coronographie du tout. Nous avions des patients souvent reçus à un stade très tardif, avec des limites de prise en charge aussi bien interventionnelle qu’au plan de la chirurgie, et même un pacemaker monochambre était difficile d'accès à l'époque. Depuis cette vingtaine d'années, je pense que tu en es témoin mais aussi acteur puisque tu as contribué à la formation de beaucoup de nos spécialistes, aujourd'hui clairement, oui, nous avons plusieurs salles de coronarographie à Dakar. Mais pas que, puisque nous en avons aussi dans les régions. La rythmologie, y compris la rythmologie interventionnelle avancée, est en place. D'ailleurs, Dakar fait office de leader dans ce domaine et la chirurgie cardiaque s'attaque à des problématiques de plus en plus complexes. Donc en résumé, oui les choses ont beaucoup évolué. L’accès aux soins curatifs ? Nous avons les LES ESSAIS NEJM AHA
lons Monsieur Gor LEBEDEVE, directeur de la société SENSOME. Nous allons parler de capteurs en entionnelle. On prend tous les jours l'avion, on monte dans des appareils qui sont bardés de centaines de capteurs, et nous quotidiennement on implante des stents dans les coronaires qui n'ont aucun de des guides dans les coronaires qui n'ont aucun capteur… J'ai la chance d'être avec Gor qui est ration dans cette société, qui existe depuis une dizaine d'années et qui est basée au sud de Paris avec trentaine d'ingénieurs de très haut niveau. er de la spécificité du produit que vous êtes le seul quasiment dans le monde à maîtriser ? s bonne introduction. SENSOME a été créé en 2014 avec l'idée folle d'équiper les stents cardiaques s d'impédancemétrie. Tout le monde connaît la taille des stents, c'est assez complexe déjà du point de Mettre les capteurs là-dessus, c'est encore plus complexe, donc on a passé 5 ans dans le développement ultra miniaturisés pour amener la technologie de mesure d'impédance dans les dispositifs médicaux. t, on s'est réorienté dans le domaine neurovasculaire pour des questions de simplification technique, rovasculaire avec des guides neurovasculaires on pouvait travailler en filaire et s’affranchir des de communication sans fil. Et depuis 2021, on a des premiers résultats chez l'homme avec les capteurs nos soins et ces technologies, effectivement, on est les seuls à la maîtriser aujourd'hui. art, c'est une technologie développée in vitro, puis chez l'animal, et maintenant donc, un protocole de lusieurs centres dans le monde je crois en Australie, en France et également dans un 3ème pays en en travaillez dans l’AVC.
AM : En quelques mots les objectifs tensionnels ? Comment traiter ces patients dans cette zone grise ?
AP : Les objectifs tensionnels ont été revus à la baisse. Il faut essayer d'avoir une pression artérielle systolique entre 120 et 129 mmHg (donc on va dire en dessous de 130), et une pression diastolique entre 70 et 79 mmHg (on va dire en dessous de 80). Autrement dit, il faut tendre vers 120/70 mmHg ou plus bas, ce qui est quand même une nouveauté dans ces recommandations. Elles ont mis la pression à la pression et obligent les patients à être traiter beaucoup plus bas. Pour y arriver, ça devient un peu plus compliqué. Comment allons-nous atteindre des objectifs, puisque qu'on sait que déjà que les objectifs d'avant, on ne les atteignait pas ! Alors, on a baissé d'un pas de plus. L'algorithme de prise en charge n'a pas trop changé : on démarre par un bloqueur du SRA qu'on associe à un inhibiteur calcique idéalement, et à un diurétique, sous la forme d'un comprimé unique, parce qu'on sait que ça permet de lutter contre les problèmes d'adhésion. Et si cette combinaison de trois médicaments n’est pas efficace, alors on identifie ce qu'on appelle des hypertendus résistants et c'est dans ce casqu’il est possible de rajouter la Spironolactone ou l’éplerenone, et ça c'est une nouveauté. Et puis si cela ne suffit pas, on peut aller chercher l'aide des bétabloquants ou d'autres médicaments, mais toujours dans le butd'aller à l'objectif tensionnel. L'alternative, c'est de pouvoir proposer la dénervation rénale, puisque cette dénervation rénale a augmenté dans son niveau d'évidence. Elle est passé de classe 3 à 2b, et donc ça c'est aussi une nouveauté : au-delà du traitement pharmacologique, la possibilité de proposer la dénervation rénale à des hypertendu non contrôlés. 34 Etude OPTION : Ferme l’auricule gauche si ablation de la fibrilla- tion atriale ? Dr Walid AMARA 35 VANISH 2 : Ablation en première intention en cas de tachycardie ventriculaire et séquelle d’infarctus Dr Walid AMARA
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Colchicine dans l’infarc- tus aigu du myocarde
Dr Mazou TEMGOUA, Dr Alexandru MISCHIE Dr Franck ALBERT
'est exactement ça. On a développé jusqu'en 2021 la technologie, le produit, on a commencé notre en Australie. Après on a ajouté le Centre Français à l'image sur l'indication en neurologie et en 2023
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41 Édition du gène CRISPR-Cas9 avec le Nexiguran Ziclumeran (nex-z) pour la cardiomyopa- thie ATTR Dr Alexandru MISCHIE Dr Mazou TEMGOUA, Dr Jean-Jacques DUJARDIN
43 Contrôle intensif de la pression artérielle chez les patients atteints de diabète de type 2 Dr Mazou TEMGOUA Dr Alexandru MISCHIE
45 SUMMIT : Tirzépatide dans le traitement de l’insusance cardiaque avec fraction d’éjection préservée et obésité
Spironolactone de routine dans l’infarctus
aigu du myocarde Dr Alexandru MISCHIE Dr Mazou TEMGOUA, Dr Jean-Lou HIRSCH
Dr Mazou TEMGOUA Dr Alexandru MISCHIE Simon CATTAN
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Nouveau
La nouvelle association Atorvastatine + Ézétimibe
JUNALIZA ® , en complément d’un régime alimentaire, est indiqué en traitement de substitution chez les adultes ayant une hypercholestérolémie primaire (hétérozygote familiale et non- familiale) ou une hyperlipidémie combinée (mixte), et adéquatement contrôlés avec les substances actives individuelles administrées de façon concomitante à la même posologie 1 gélule par jour / 3 dosages : 10 mg/10 mg ; 20 mg/10 mg et 40 mg/10mg
que dans l’association à dose fixe. Médicament de deuxième intention*.
*HAS. Avis de la Commission de la Transparence de Junaliza - 19 juillet 2023.
Liste I. Agréé collectivités. Remboursement Sécurité Sociale 65%. Pour une information complète sur JUNALIZA ® , consultez le Résumé des Caractéristiques du Produit et l’avis de la Commission de la Transparence sur la base de données publique du médicament, en flashant
ce QR Code ou directement sur le site internet : http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr
L ES ETOILES FILANTES BREVES DE COMPTOIR
BREVES DE COMPTOIR
CARDIO H - N°68 / DÉCEMBRE 2024
« GROSSE FATIGUE » Dr Michel HANSSEN 1 1. CH d’Haguenau, Past-Président CNCH
- Et sans vouloir abuser, on pourrait rappeler que durant la pandémie COVID, 90 % des patients ont été pris en charge dans les hôpitaux publics ; contribuant par là-même à une forte déstabilisation des structures, notamment sur l’activi- té chirurgicale avec persistance des dommages collatéraux encore à ce jour. Le déficit actuel des hôpitaux publics, qui est bien sur in- contestable, mériterait une analyse bien plus élaborée que des anathèmes de bas étage. Notre système de santé néces- site une refondation (terme qui fera plaisir à Jupiter) glo- bale concernant l’ensemble des acteurs. Comme l’évoque 5 le nouveau ministre de la fonction publique (G. KASBA- RIAN), il faut « débureaucratiser à tous les étages » (nous y reviendrons ultérieurement). Alors restons stoïque et saluons l’arrivée de notre nouveau ministre, F. VALLETOUX, hospitalier puisqu’il a été Président de la Fédération Hospitalière de France. La réac cette nomination est, évidemment, globalement très favorable. Seul celle du monde est quelque peu différente : « déclaration de guerre », « gifles », « agression », « enne « connu pour des déclarations insultantes dans le passé » … On connait les postures ca du monde syndical et, à l’heure de la reprise de la négociation conventionnelle, l’agi l’obtention de gages de bonne volonté. (1) Lettre de la Conf’ du 10 septembre 2024 (2) FREES, Edition 2024, Les établissements de santé, La Méde- cine d’urgence, n° 154 (3) HOSPIMEDIA, le 29/08/24 (4) Livre Blanc du CNCH ; 2022 ; disponible sur le site : https://www.cnch.fr/sites/default/files/2022-11/LIVRE- BLANC-CNCH2022w.pdf (5) APM NEWS du 23/09/24 Malgré un regain d’activité (2) les prévisions budgétaires les plus pessimistes se pr des hôpitaux publics avec une note finale qui pourrait exploser à 2 voire Depuis fin 2013, la baisse cumulée des lits d’hospitalisation atteint 39 000 lits d’ho avec un record en 2022 avec la fermeture de 6 700 lits (3) . On peut acter que les pandémie « COVID » sont oubliés ce qui contribue largement au blocage de n déclanchement itératif « d’hôpital en tension ». Dans les Brèves de Comptoir de Cardio H de Septembre 2023 (n°63), nous avons sa notre nouveau ministre (A. ROUSSEAU) tout en proposant de lui accorder un « temps … Force est, malheureusement, de constater que le rêve a été très court. Entre mai 2017 et février 2024, nous en sommes à notre 7 ème Ministre. Le Ministère de la Santé est parmi les « champions » d’un turnover effarent et, demande comment ces contrats à durée déterminée peuvent être efficients ? Le conc challengé et s’étend à d’autres strates de la haute administration : à titre d’exemple, la Catherine VAUTRIN a été nommée le 12 janvier 2024 et a quitté le 5 février ! On pourrait proposer à notre nouveau Ministre délégué de nombreux thèmes de réflex Le mal français de la suradministration (1) avec une surnormation décuplant européennes. Ceci impacte de façon considérable l’éducation nationale, comme vu agricole (le code rural qui faisait 700 pages en 1965 en fait 3000) et, bien entendu, les directions du ministère, les multiples agences (un régal !), la CNAM, les ARS et le
Au décours de la conférence de presse de début septembre de la Fédération Hospitalière de France, la confédéra- tion des Syndicats Médicaux français, via son Président, a publié un éditorial de réponse 1 . Ce texte, dans ses ma- nipulations, est tout à fait digne d’un mémorable discours « Trumpist ». Sur la base de quelques chiffres soigneusement sélection- nés, d’un amalgame entre médecins libéraux de ville, éta- blissements de santé lucratifs et hôpital public, on se permet d’attaquer l’exécution de la permanence des soins mettant en cause l’organisation, particulièrement des gardes de nuit et de week-end. Par ailleurs, il est affirmé que ce sont les Agences Régionales de Santé qui ont supprimé les lignes de permanences en libéral souvent au profit de l’hôpital public. Si tout cela n’était pas risible, ce serait à pleurer ! Remettons un tout petit peu les pendules à l’heure : - La médecine d’urgence est prise en charge essentielle- ment par le secteur public 2 à hauteur de 80 %. - En ce qui concerne les urgences pédiatriques, c’est encore plus simple, avec un taux de 100 %. 3 - En ce qui concerne la part privée dans l’activité des ma- ternités, elle se contracte au fil des ans 4 avec une activité diminuée de 46 % sur les seize dernières années. - Enfin, comme cela était démontré dans le Livre Blanc du Collège National des Cardiologues des Hôpitaux, le service public assure les soins critiques à hauteur de 90 % dont 70 % dans les centres hospitaliers.
COLLÈGE NATIONAL DES CARDIOLOGUES DES HÔPITAUX
19 - 20 - 21 novembre
2025 Paris
DU 19 AU 21 NOVEMBRE 2025 PARIS
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CARDIO H - N°68 / DÉCEMBRE 2024
Collaborations Nord-Sud en cardiologie : Les suggestions du Pr Abdou Abdoul KANE / Franck ALBERT
Interview du Pr Abdoul KANE 1 Collaborations Nord-Sud en cardiologie : Les suggestions du Pr Abdoul KANE Réalisée par Dr Franck ALBERT 2 1. Président de la Société Sénégalaise de Cardiologie. 2. CH de Chartres.
Regardez la vidéo !
https://www.youtube.com/watch?v=59TX62alTiQ
salles de coronarographie à Dakar. Mais pas que, puisque nous en avons aussi dans les régions. La rythmologie, y compris la rythmologie interventionnelle avancée, est en place. D’ailleurs, Dakar fait office de leader dans ce do- maine et la chirurgie cardiaque s’attaque à des problématiques de plus en plus complexes. Donc en résumé, oui les choses ont beaucoup évolué. L’accès aux soins curatifs ? Nous avons les médi- caments modernes le plus souvent disponibles, l’interventionnel, la rythmologie, la chirurgie. Et puis, ce qui n’est pas rien, est que Dakar est pro- bablement un des symboles des progrès de la réa- daptation cardiaque et de la prévention cardiovas- culaire. Dr ALBERT : Nous avons fait des échanges à la fois de médecins et de paramédicaux, notamment pour former les infirmières au cathétérisme entre autres. Cela a toujours été enrichis- sant, mais c’était vraiment un échange bilatéral. Nous, on pouvait effectivement partager nos connaissances et notre expérience, mais j’ai aussi beaucoup appris des médecins que tu as formés à la Faculté, parce que j’ai toujours trouvé qu’ils avaient un niveau de connaissance et une prise en charge du patient avec beaucoup d’empathie que parfois nos jeunes en France ont tendance à oublier, travaillant parfois sur les ordinateurs. Vous aviez une approche cli- nique du patient et c’était toujours profitable aussi pour nous. Récemment, on a des problèmes comme tu le sais de démo- graphie médicale à la suite d’une réforme des années 1995 où, globalement, les médecins coûtaient trop cher, donc qu’il fallait diminuer le numérus clausus... On a actuelle- ment une baisse de la démographie médicale, notamment en cardiologie, avec des régions qui ont de moins en moins de cardiologues, les départs à la retraite n’étant plus rem- placés. Au niveau de la démographie au Sénégal, où en
Le Dr Franck ALBERT reçoit le Professeur Abdoul KANE, Président de la Société Sénégalaise de Cardiologie. Pr KANE : Je suis en effet le Président de la Société Sénégalaise de Cardiologie, également le coordonnateur des enseigne- ments de cardiologie à l’Université de Dakar et Président en exercice de l’Association des Sociétés de Cardiologie d’Afrique de l’Ouest et du Centre, c’est-à-dire l’association qui regroupe une quinzaine de pays d’Afrique francophone Il est vrai que l’on se connaît depuis un certain temps. À l’époque, j’étais président de CME et on avait une collabo- ration assez singulière entre Dakar et Chartres, j’ai été à plusieurs reprises dans ce beau pays de la Teranga. On y est toujours très bien reçu et j’ai toujours été impressionné à titre personnel par le niveau de la cardiologie au Séné- gal malgré le manque de moyens au début. Finalement, depuis 20 ans, on a l’impression que le Sénégal est devenu un grand pays et on est sûr d’y être bien soigné. Peux-tu nous faire un peu l’historique depuis 20 ans du plateau technique et de la cardiologie ? Pr KANE : Tu as tout à fait raison de dire qu’il y a eu du progrès. Toi-même, tu es un peu témoin de cette histoire, puisque lorsque tu es arrivé je rappelle que nous n’avions pas de salle de coronographie du tout. Nous avions des patients souvent reçus à un stade très tardif, avec des limites de prise en charge aussi bien interventionnelle qu’au plan de la chirurgie, et même un pacemaker monochambre était difficile d’accès à l’époque. Depuis cette vingtaine d’années, je pense que tu en es témoin mais aussi acteur puisque tu as contribué à la formation de beaucoup de nos spécia- listes, aujourd’hui clairement, oui, nous avons plusieurs aujourd’hui. Dr ALBERT :
Le Dr Franck ALBERT reçoit le Professeur Abdoul KANE, Président de la Société Séné
AK: Je suis en effet le Président de la Société Sénégalaise de Cardiologie, égalem enseignements de cardiologie à l'Université de Dakar et Président en exercice de l'A Cardiologie d'Afrique de l'Ouest et du Centre, c'est-à-dire l'association qui regroupe une francophone aujourd'hui. FA: Il est vrai que l’on se connaît depuis un certain temps. A l'époque, j'étais préside collaboration assez singulière entre Dakar et Chartres, j'ai été à plusieurs reprises dans ce y est toujours très bien reçu et j'ai toujours été impressionné à titre personnel par le niveau malgré le manque de moyens au début. Finalement, depuis 20 ans, on a l'impression que le pays et on est sûr d'y être bien soigné. Peux-tu nous faire un peu l'historique depuis 20 an la cardiologie ? AK: Tu as tout à fait raison de dire qu'il y a eu du progrès. Toi-même, tu es un peu témo lorsque tu es arrivé je rappelle que nous n'avions pas de salle de coronographie du tou souvent reçus à un stade très tardif, avec des limites de prise en charge aussi bien interv chirurgie, et même un pacemaker monochambre était difficile d'accès à l'époque. Depuis pense que tu en es témoin mais aussi acteur puisque tu as contribué à la formation de b aujourd'hui clairement, oui, nous avons plusieurs salles de coronarographie à Dakar. Ma avons aussi dans les régions. La rythmologie, y compris la rythmologie interventionnelle ava Dakar fait office de leader dans ce domaine et la chirurgie cardiaque s'attaque à des pro complexes. Donc en résumé, oui les choses ont beaucoup évolué. L’accès aux soin êtes-vous ? Pr KANE : Actuellement, la problématique s’est posée autrement, puisque le Sénégal comme tous les pays africains reste lar- gement en deçà des besoins à tout point de vue, que ce soit le médecin généraliste, l’infirmier et pire encore le spécia- liste. Aujourd’hui, sur l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre francophone, et même en incluant le grand Nigéria, on est à peine à 2 000 cardiologues. Donc, c’est dire que la question de la démographie se pose avec
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