CARDIO H - N°68 / DÉCEMBRE 2024
traitement anticoagulant avec, un taux de protec- tion thrombo-embolique similaire dans les deux groupes et une non-infériorité concernant les com- plications hémorragiques lorsqu’on inclue, les cri- tères de saignement per procédure. L’avis de l’auteur Belle étude mais qui ne devrait pas modifier la pra- tique immédiatement car l’étude implique un chan- gement de paradigme en cas d’ablation de la FA, et de modification de pratique. Nous attendons plus d’analyses concernant les études médico-écono- miques et de réflexion concernant le rapport béné- fice risque de chaque stratégie.
TOLÉRANCE Concernant le critère de tolérance, la fermeture de l’au- ricule a rempli les critères de supériorité en faveur de la fermeture de l’auricule 8,5 % versus de 18,1 % (figure 2), sachant que ce critère principal de tolérance a une grosse limite et qu’il n’inclue pas les complications hémorragiques liées à la procédure elle-même. Ce qui est une grosse limite de cette étude. Lorsque celle-ci était inclue, on retrouve une non-infériorité selon les cri- tères ISTH. Au total, l’étude OPTION montre qu’il est pos- sible de proposer la fermeture de l’auricule gauche en alternative au traitement anticoagulant chez des patients qui n’ont pas de contre-indication au
Figure 2 : Principal critère de tolérance
VANISH 2 : Ablation en première intention en cas de tachycardie ventriculaire et séquelle d’infarctus Dr Walid AMARA 1 1. Président du CNCH, CH de Montfermeil. CONTEXTE Infarctus du myocarde = cicatrice = réentrées au sein du tissu myocardique.
mique et porteurs d’un DAI qui présentaient une tachy- cardie ventriculaire malgré un traitement antiarythmique, le taux de décès, de tachycardie ventriculaire ou de choc du DAI a été significativement plus faible chez les patients ayant subi une ablation par cathéter que chez ceux ayant bénéficié d’une intensification du traitement antiaryth- mique. OBJECTIF DE L’ÉTUDE Evaluer l’intérêt de l’ablation cette fois-ci en première in- tention, avant, même tout traitement antiarythmique en cas de survenue d’une tachycardie ventriculaire chez un
Les patients présentant une tachycardie ventriculaire sur cicatrice d’infarctus sont habitués implantés de défibrilla- teurs qui peuvent donc délivrer des chocs en cas de récur- rence d’arythmie ventriculaire. Les chocs, y compris appropriés, sont associés à une aug- mentation de la mortalité cardiovasculaire. L’étude VANISH, publiée dans le NEJM en 2016 avait mon- tré que chez les patients atteints de cardiomyopathie isché-
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