SOMMAIRE CARDIO H REVUE D’EXPRESSION DU COLLÈGE NATIONAL DES CARDIOLOGUES DES HÔPITAUX
CARDIO H - N°68 / DÉCEMBRE 2024
N°68 DÉCEMBRE 2024
Collaborations Nord-Sud en cardiologie : Les suggestions du Pr Abdoul KANE Abdoul KANE / Franck ALBERT
Intelligence artificielle et hypertensio Xavier GIRERD / Walid AMAR
IA et dispositifs externes pour le suivi de l'insuffisance cardiaque Emmanuelle BERTHELOT / Alexandru MISCHIE
10
3 Editorial du Président et du rédacteur en chef
7
12
8
https://www.youtube.com/watch?v=8pZBmCtlZmo
https://www.youtube.com/watch?v=59TX62alTiQ
https://www.youtube.com/watch?v=m
IA et dispositifs externes pour le suivi de l’insusance cardiaque Dr Emmanuelle BERTHELOT, interviewée par le Dr Alexandru MISCHIE
«Grosse fatigue» Par le Dr Michel HANSSEN
Intelligence artificielle et hypertension artérielle
Collaborations Nord- Sud en cardiologie
Pr Abdoul KANE, interviewé par le Dr Franck ALBERT
Pr Xavier GIRERD, interviewé par le Dr Walid AMARA
Les dernières recommandations de l'hypertension artérielle Pr Atul PATHAK / Dr Alexandru MISCHIE
Les capteurs du futur en cardiologie interventionnelle Gor LEBEDEVE / Raphaël LASSERRE
18 Que retenir à propos du gilet défibrillateur portable Dr Walid AMARA et Dr Jérôme TAIEB
14 Les capteurs du futur en cardiologie interventionnelle Mr Gor LEBEDEVE interviewé par le Dr Raphaël LASSERRE
16
20
23 Statine puissante ou non par l’exemple rosuvastatine vs. Simvastatine
https://www.youtube.com/watch?v=JnGztkKHWHM
Les dernières recommandations de l’hypertension artérielle Pr Atul PATHAK interviewé par le Dr Alexandru MISCHIE
Intox sur notre système de santé ? Interview du Dr Olivier MILLERON
https://www.youtube.com/watch?v=l_pRbRu-Jc8
Le Dr Franck ALBERT reçoit le Professeur Abdoul KANE, Président de la Société Sénégalaise de Cardiologie
AM: Nous accueillons le Dr Emmanuelle BERTHELOT, qui va nous parler de la télésurveillance dans l’insuffisance cardiaque. Où en est-on en 2024 en ce qui concerne la télésurveillance dans l’insuffisance cardiaque ? EB : Après 10 ans d'expérimentation sur le territoire avec le programme ETAPES, on arrive en fait à l'implémentation de la télésurveillance dans le droit commun, pour faire partie du paysage du suivi de nos patients insuffisants cardiaques. Donc on va pouvoir utiliser la télésurveillance pour mieux gérer les patients, au plus près, pour pouvoir éventuellement leur éviter des décompensations et améliorer le suivi. A la suite de plusieurs études qui ont montré quand même que l'implantation d'un système de télésuivi, en plus des suivis classiques qui sont la surveillance des symptômes, les consultations de titrations, permettait de réduire les hospitalisations et certainement aussi les décès dans l’insuffisance cardiaque. Un effet positif de la télésurveillance avec des dispositifs externes qui sont multiples, surveillance du poids, surveillance de la tension, surveillance de la fréquence cardiaque par exemple avec une montre connectée, et qui vont être analysés, centralisés par un serveur sécurisé et analysés par un personnel médical ou paramédical formé dans un contexte législatif depuis 2023 et donc remboursé par la Sécurité Sociale. Qui mieux que vous pour nous parler d' XG : La réalité, c'est que moi je suis un vieux dans l'hypertension artérielle on va soigner les gens dans 10 ans. Il y a 10 ans avec quelques collègues, o se dire : mais c'est quoi l'avenir de l'hypertension ? Est-ce que ce sont les m Le numérique va changer beaucoup de choses dans la prise en charge d grâce à cette invitation de pouvoir montrer trois réalisations. On va faire d de l'action de l'hypertension. 47 Cumul - emploi retraite des praticiens hospitaliers : Mode d’emploi Dr Louis-François GARNIER 50 La Belle Chocolatière par Jean-Etienne Liotard (1702-1789) Dr Louis-François GARNIER AM : Vous avez parlé aussi de l'intelligence artificielle. Est-ce qu'il y a un rôle, est-ce que ça peut aider ou est-ce que ça peut être intégré dans ce parcours ? EB: L'intelligence artificielle finalement c'est un peu large: c'est pour donner à cet outil de générer des algorithmes pour traiter de l'information à grande échelle. Donc en fait oui, il y a un intérêt, plus précisément du « machine learning » dans le traitement du grand nombre de données liées au télésuivi des patients insuffisants cardiaque. Effectivement, quand vous allez recevoir vos alertes par exemple verte, orange, rouge, ça veut déjà dire qu'il y a un algorithme qui aura WA: Nous accueillons le Pr Xavier GIRERD, expert de l'hypertension arté l'intelligence artificielle, qui est sujet dont on entend parler de plus en plu
AK: Je suis en effet le Président de la Société Sénégalaise de Cardiologie, également le coordonnateur des enseignements de cardiologie à l'Université de Dakar et Président en exercice de l'Association des Sociétés de Cardiologie d'Afrique de l'Ouest et du Centre, c'est-à-dire l'association qui regroupe une quinzaine de pays d’Afrique francophone aujourd'hui. FA: Il est vrai que l’on se connaît depuis un certain temps. A l'époque, j'étais président de CME et on avait une collaboration assez singulière entre Dakar et Chartres, j'ai été à plusieurs reprises dans ce beau pays de la Teranga. On y est toujours très bien reçu et j'ai toujours été impressionné à titre personnel par le niveau de la cardiologie au Sénégal malgré le manque de moyens au début. Finalement, depuis 20 ans, on a l'impression que le Sénégal est devenu un grand pays et on est sûr d'y être bien soigné. Peux-tu nous faire un peu l'historique depuis 20 ans du plateau technique et de la cardiologie ? 32 Tachycardie atriale
AM : Nous avons le plaisir d’avoir avec nous le Professeur Atult PATHAK qui va nous parler des dernières recommandations de la prise en charge de l'hypertension artérielle . Est-ce qu'il y a des nouvelles définitions comprises dans ces recommandations 2024 ? AP : Alors déjà, la définition de la définition ! Parce qu'en fait, ce ne sont pas des recommandations sur l'hypertension artérielle. Ils ont changé le terme, ce sont les recommandations sur la prise en charge de la pression artérielle élevée. Pourquoi ? Car onsait que le risque lié à l'élévation de la pression artérielle commence très tôt, pas à 140/90 mmHg, mais commence même à 110/70 mmHg. Dès que la pression artérielle dépasse cette pression optimale, le risque augmente. Il s’agit doncd’un changement de paradigme , ce qui fait émerger une nouvelle entité de patients, dont lapression artérielle systolique entre 120 et 139 mmHg, et qui sont donc des patients que l’on va considérer à haut risque cardio-vasculaire si le score est en faveur du haut risque, et qui devront être traités. Ainsi,la définition « on est hypertendu lorsque la PAS est supérieure à 140/90 mmHg en consultation » n'a pas changé. En revanche, si on a une pression artérielle entre 120 et 139 mmHg et que l’on a un risque accru, on va aussi traiter ces nouveaux patients qui n'étaient pas traités jusqu'à présent. 29 Forces et faiblesses de la micro FR Dr Raphaël LASSERRE focale droite suite à la fermeture d’un foramen ovale perméable avec un dispositif d’occlusion septale Amplatzer : étude de cas
La première chose, c'est le dépistage. Oui, le dépistage de l'hypertensio tensiomètre, de dire aux gens de mesurer leur tension. Mais quand on fa qu’il n’y a que 30 % des gens qui viennent. Pourquoi ils ne viennent pas ? malade et ils ne comprennent pas que c'est pour éviter d'être malade qu cardiologue. Alors on a fait une chose : par exemple, on peut calculer auj de risque. Le meilleur, c'est le QRISK3 des Anglais. Vous tapez QRISK3 su de risque qui est bien meilleur que SCORE 2 (le SCORE 2 est déjà dépassé prendre en photo le patient, rentrer son âge vasculaire et lui montrer sa vais ne vais pas le faire avec vous Walid, je vais le faire avec moi. Je prend ans de plus d’âge vasculaire, ce qui est assez banal, ça va vite, vous ête fumez, vos artères ont facilement 10 ans de plus… et voici ma tête d traitement !
AK: Tu as tout à fait raison de dire qu'il y a eu du progrès. Toi-même, tu es un peu témoin de cette histoire, puisque lorsque tu es arrivé je rappelle que nous n'avions pas de salle de coronographie du tout. Nous avions des patients souvent reçus à un stade très tardif, avec des limites de prise en charge aussi bien interventionnelle qu’au plan de la chirurgie, et même un pacemaker monochambre était difficile d'accès à l'époque. Depuis cette vingtaine d'années, je pense que tu en es témoin mais aussi acteur puisque tu as contribué à la formation de beaucoup de nos spécialistes, aujourd'hui clairement, oui, nous avons plusieurs salles de coronarographie à Dakar. Mais pas que, puisque nous en avons aussi dans les régions. La rythmologie, y compris la rythmologie interventionnelle avancée, est en place. D'ailleurs, Dakar fait office de leader dans ce domaine et la chirurgie cardiaque s'attaque à des problématiques de plus en plus complexes. Donc en résumé, oui les choses ont beaucoup évolué. L’accès aux soins curatifs ? Nous avons les LES ESSAIS NEJM AHA
lons Monsieur Gor LEBEDEVE, directeur de la société SENSOME. Nous allons parler de capteurs en entionnelle. On prend tous les jours l'avion, on monte dans des appareils qui sont bardés de centaines de capteurs, et nous quotidiennement on implante des stents dans les coronaires qui n'ont aucun de des guides dans les coronaires qui n'ont aucun capteur… J'ai la chance d'être avec Gor qui est ration dans cette société, qui existe depuis une dizaine d'années et qui est basée au sud de Paris avec trentaine d'ingénieurs de très haut niveau. er de la spécificité du produit que vous êtes le seul quasiment dans le monde à maîtriser ? s bonne introduction. SENSOME a été créé en 2014 avec l'idée folle d'équiper les stents cardiaques s d'impédancemétrie. Tout le monde connaît la taille des stents, c'est assez complexe déjà du point de Mettre les capteurs là-dessus, c'est encore plus complexe, donc on a passé 5 ans dans le développement ultra miniaturisés pour amener la technologie de mesure d'impédance dans les dispositifs médicaux. t, on s'est réorienté dans le domaine neurovasculaire pour des questions de simplification technique, rovasculaire avec des guides neurovasculaires on pouvait travailler en filaire et s’affranchir des de communication sans fil. Et depuis 2021, on a des premiers résultats chez l'homme avec les capteurs nos soins et ces technologies, effectivement, on est les seuls à la maîtriser aujourd'hui. art, c'est une technologie développée in vitro, puis chez l'animal, et maintenant donc, un protocole de lusieurs centres dans le monde je crois en Australie, en France et également dans un 3ème pays en en travaillez dans l’AVC.
AM : En quelques mots les objectifs tensionnels ? Comment traiter ces patients dans cette zone grise ?
AP : Les objectifs tensionnels ont été revus à la baisse. Il faut essayer d'avoir une pression artérielle systolique entre 120 et 129 mmHg (donc on va dire en dessous de 130), et une pression diastolique entre 70 et 79 mmHg (on va dire en dessous de 80). Autrement dit, il faut tendre vers 120/70 mmHg ou plus bas, ce qui est quand même une nouveauté dans ces recommandations. Elles ont mis la pression à la pression et obligent les patients à être traiter beaucoup plus bas. Pour y arriver, ça devient un peu plus compliqué. Comment allons-nous atteindre des objectifs, puisque qu'on sait que déjà que les objectifs d'avant, on ne les atteignait pas ! Alors, on a baissé d'un pas de plus. L'algorithme de prise en charge n'a pas trop changé : on démarre par un bloqueur du SRA qu'on associe à un inhibiteur calcique idéalement, et à un diurétique, sous la forme d'un comprimé unique, parce qu'on sait que ça permet de lutter contre les problèmes d'adhésion. Et si cette combinaison de trois médicaments n’est pas efficace, alors on identifie ce qu'on appelle des hypertendus résistants et c'est dans ce casqu’il est possible de rajouter la Spironolactone ou l’éplerenone, et ça c'est une nouveauté. Et puis si cela ne suffit pas, on peut aller chercher l'aide des bétabloquants ou d'autres médicaments, mais toujours dans le butd'aller à l'objectif tensionnel. L'alternative, c'est de pouvoir proposer la dénervation rénale, puisque cette dénervation rénale a augmenté dans son niveau d'évidence. Elle est passé de classe 3 à 2b, et donc ça c'est aussi une nouveauté : au-delà du traitement pharmacologique, la possibilité de proposer la dénervation rénale à des hypertendu non contrôlés. 34 Etude OPTION : Ferme l’auricule gauche si ablation de la fibrilla- tion atriale ? Dr Walid AMARA 35 VANISH 2 : Ablation en première intention en cas de tachycardie ventriculaire et séquelle d’infarctus Dr Walid AMARA
37
Colchicine dans l’infarc- tus aigu du myocarde
Dr Mazou TEMGOUA, Dr Alexandru MISCHIE Dr Franck ALBERT
'est exactement ça. On a développé jusqu'en 2021 la technologie, le produit, on a commencé notre en Australie. Après on a ajouté le Centre Français à l'image sur l'indication en neurologie et en 2023
39
41 Édition du gène CRISPR-Cas9 avec le Nexiguran Ziclumeran (nex-z) pour la cardiomyopa- thie ATTR Dr Alexandru MISCHIE Dr Mazou TEMGOUA, Dr Jean-Jacques DUJARDIN
43 Contrôle intensif de la pression artérielle chez les patients atteints de diabète de type 2 Dr Mazou TEMGOUA Dr Alexandru MISCHIE
45 SUMMIT : Tirzépatide dans le traitement de l’insusance cardiaque avec fraction d’éjection préservée et obésité
Spironolactone de routine dans l’infarctus
aigu du myocarde Dr Alexandru MISCHIE Dr Mazou TEMGOUA, Dr Jean-Lou HIRSCH
Dr Mazou TEMGOUA Dr Alexandru MISCHIE Simon CATTAN
5
Made with FlippingBook. PDF to flipbook with ease