Cornwall_2016_03_02

L’Est ontarien comme terre d’accueil

engagement intéressant, qui démontre que de plus en plus, dans l’est de l’Ontario, on veut être prêt (à accueillir de nouveaux migrants)», a-t-elle poursuivi. Le rôle du RSIFEO est de favoriser l’accueil des immigrants qui arrivent au Canada et qui maîtrisent l’une des deux langues. « Ceux qui disent ‘moi, c’est le français’, c’est avec eux que l’on travaille », a déclaré Mme Duguay Langlais. Récemment, le Réseau a tenu un événement à Cornwall. Ce 5 à 7 faisait partie de lamission rassembleuse du RSIFEO, qui coordonne et apporte un appui aux activités, un soutien financier et logistique. « Notre travail est de recruter des partenaires, de concerter tout ce beau monde-là, a-t-elle renseigné à propos de la mission du Réseau. Lors de la soirée à Cornwall, on encourageait les gens à devenir des ambassadeurs de l’immigration francophone. On leur enseigne à démystifier l’immigration. On leur donne des outils afin de pouvoir renseigner la population concernant l’immigration, que ce soit sur les réseaux sociaux ou au Tim Horton’s », a-t-elle expliqué. Ces ambassadeurs de l’immigration francophone seront rencontrés de temps en temps par le Réseau. « On va les tenir au courant, on va les outiller pour qu’ils puissent remettre les pendules à l’heure dans la communauté sur ce sujet », a poursuivi Mme Duguay Langlais. Effectivement, l’éducation demeure une pièce importante pour la réussite de RISFEO et de ses partenaires. « L’éducation en langue française joue un rôle très important dans l’inclusion des nouveaux arrivants au sein de la communauté, a expliquéMme Duguay Langlais. Selonmoi, une des portes d’entrée d’un nouvel arrivant dans une communauté francophone, c’est l’inscription des enfants dans une école de langue française. Par la suite, il pourra assister aux rencontres de parents francophones, il sera appelé à faire des activités communautaires, sociales et sportives en français. Selonmoi, c’est un bon moyen de se faire un réseau francophone et de cette façon, de s’intégrer systématiquement dans la communauté de langue française. » Il est donc important, voire primordial, de promouvoir l’éducation en français auprès des nouveaux arrivants selon elle. « Trop souvent, pour les immigrants francophones qui veulent s’établir au Canada, il y un mythe qui dit qu’il faut absolument qu’ils

ALEXANDRA MONTMINY alexandra.montminy@eap.on.ca

La récente crise des migrants syriens a remis la question de l’immigration au goût du jour, en soulevant des discussions et des débats dans toutes les collectivités à travers le pays. Plus près de chez nous, plusieurs personnes visent à faciliter l’intégration des nouveaux canadiens dans la francophonie ontarienne. Parmi les organismes répondant à l’appel, le programme du Réseau de soutien à l’immigration francophone de l’est de l’Ontario (RSIFEO) tente de concerter différents partenaires, afin de promouvoir une stratégie d’immigration francophone dans les comtés de Prescott et Russell ainsi que dans Stormont, Dundas et Glengarry. «LeRSIFEOest un réseau.Nous favorisons donc la concertation, un rassemblement regroupant différents organismes et partenaires. Nous n’offrons aucun service direct aux immigrants francophones. Ça peut arriver que des gens nous trouvent sur Facebook et nous posent des questions par rapport à l’immigration au Canada. Ça arrive régulièrement. Lorsque cela arrive, on les réfère, puisque nous avons une panoplie de partenaires; on sait exactement où les envoyer afin qu’ils aient des réponses à leurs interrogations. On rassemble, on favorise des stratégies, des projets, on initie des choses avec les partenaires de première ligne, qui eux travaillent directement avec les nouveaux arrivants. Aussi, nous ne sommes pas un organisme. C’est important. Nous sommes un programme du Conseil économique et social d’Ottawa-Carleton, qui est un organisme d’établissement des nouveaux arrivants francophones », a expliqué Brigitte Duguay Langlais, coordonnatrice du Réseau de soutien à l’immigration francophone de l’est de l’Ontario. Selon Mme Duguay Langlais, le RSIFEO et ses différents collaborateurs forment un partenariat très intéressant et ce à plusieurs niveaux, puisque ces partenaires sont issus de tous les milieux. « Nous avons la chance d’avoir des partenaires au niveau de l’implication communautaire, comme les associations francophones, les directions d’écoles et les conseils scolaires. À propos des partenaires des différents secteurs, je vous dirais qu’on sent de plus en plus un

Suite à l’annonce de parrainage de 25 000 réfugiés syriens de la part du gouvernement fédéral en fin d’année 2015, l’immigration a suscité de nombreux débats, mais surtout une prise de conscience collective, selon la coordonnatrice du Réseau de soutien à l’immigration francophone de l’est de l’Ontario Brigitte Duguay Langlais. —photo fournie

migrent au Québec et que, s’ils viennent en Ontario, ils devront apprendre l’anglais systématiquement. Et ça, pour nous, c’est une grande perte. D’abord pour les enfants qui ont toujours été à l’école en français et qui se retrouvent à l’école anglaise. Ensuite, c’est une perte pour notre communauté francophone. Il y a un gros travail de

démystification à faire. En Ontario, on peut vivre en français », a affirmé la coordonatrice du RSIFEO. D’ailleurs, l’Est ontarien se trouve dans une position favorable à l’accueil de nouveaux arrivants, puisque la région regorge d’avantages pour les familles qui souhaiteraient s’y établir. Mais il reste encore

Le Journal, Cornwall

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Le mercredi 2 mars 2016

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