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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

DU 4/5/6/7/8/9 ET 10 JUIN 2020

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Bourse S2M visée par une OPA

Chambre de compensation et marché à terme Où en est la Bourse de Casablanca ? L ancé en 2018 dans le cadre du son plan stratégique Ambition 2021 de la Bourse de Casablanca, le projet de mise en place d’une chambre de compensation est tou- jours en cours. Parallèlement, la Bourse a com- mencé à faire tourner un module «produits déri- vés» sur son environnement de test, en prépara- tion à une implémentation effective du marché à terme.

Ahmed Arharbi, directeur des Opérations marchés au sein de la Bourse de Casablanca, fait le point

sur ces chantiers structurants dans le rapport annuel 2019 de la Bourse de Casablanca. Il rappelle qu'en tant qu’infrastructure de marché, la chambre de compensation joue un rôle vital dans le renfor- cement de la sécurité, l’efficience et la stabilité des marchés financiers. « En effet, les mécanismes de centralisation et de gestion des risques qu’elle offre réduisent substan- tiellement les risques de contrepartie auxquels sont exposés les intervenants du marché des capitaux. De plus, les mécanismes de compensation sont reconnus comme étant un moyen fiable de réduction du risque systémique », explique la voix de la Bourse quand il s'agit de questions de gestion de la cote. Une solution locale pour maîtriser les coûts La mise en place d’une chambre de compensation a un coût. En particulier, celle d’un système d’information robuste et fiable nécessite un investissement initial et des dépenses courantes non négligeables. Il revient à chaque marché d’évaluer soigneusement les avantages et les coûts de cette infrastructure de marché. Cet arbitrage dépendra de facteurs tels que le volume des transactions et aussi de l’intérêt pour une place financière d’avoir une contrepartie centrale en termes de sécurité et d’efficience. « En ce qui concerne la plateforme technique, plusieurs pistes ont été évaluées telles que la sous-traitance, l’acquisition d’une solution technique auprès d’un éditeur international ou le développement de cette solution par les équipes de la Bourse de Casablanca. C’est d’ailleurs cette dernière piste qui a été estimée judicieuse après évaluation du business- plan et des coûts inhérents aux différentes possibilités. », explique Arharbi. « Pour ce faire, nous nous sommes engagés dans un POC (Proof of concept) pour démontrer notre capacité à capitaliser sur le clearing opéré actuellement sur le marché au comptant pour en faire une chambre de compensation pour les produits dérivés avec un module de calcul de risque SPAN (Standard Portfolio Analysis of Risk) acquis auprès de CME (Chicago Mercantile Exchange). Les résultats de cette démarche étant concluants et encourageants, nous avons ainsi opté pour un développement en interne pour garantir l’équilibre financier de la future chambre de compensation ». Une démarche progressive a été retenue qui permettra à terme de couvrir l’ensemble des produits dérivés susceptibles d'être compensés. En parallèle, le volet réglementaire relatif à la mise en place de la nouvelle chambre de compensation a été entamé avec les autorités de tutelle et de régulation. Et le marché à terme ? Toujours selon Arharbi, le choix technologique est plus simple lorsqu'il s'agit du marché à terme car c'est une simple extension de la licence actuelle du marché au comptant. Aussi, au cours de cette année, la Bourse de Casablanca s'est appropriée, en collaboration avec l'éditeur LSEG Technology, le module des produits dérivés sur son environnement de test, en préparation à une implémentation effective. Parallèlement à cela, des discussions structurantes avec les acteurs de la place ont permis de mieux cibler les produits dérivés prioritaires à implémenter sur le marché à terme. Un plan d’action ambitieux a également été établi afin de répondre aux exigences d’éligibilité d’un contrat futur sur indice, et ce dans le cadre des travaux du comité scientifique des indices. ◆

C onformément à l’article 28 de la loi 26-03 relative aux offres publiques sur le marché boursier telle que modifiée et complétée, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) porte à la connaissance du public que les sociétés Medtech SA et Millenium Ventures SARL, agissant de concert au sens de l’ar- ticle 10 de la loi 26-03, ont déposé auprès de l’AMMC un projet d’offre publique d’achat visant les actions S2M. En conséquence de ce dépôt, l’AMMC a demandé à la Bourse de Casablanca de suspendre la cotation des actions S2M. Ce projet d’offre publique d’achat a été déposé suite à l’acquisition supplémentaire par les sociétés Medtech SA et Millenium Ventures SARL de 8,4% du capital social et des droits de vote de S2M, franchissant ainsi le seuil de 40% des droits de vote de S2M. Selon les dispositions de l’article 31 de la loi citée, l’AMMC dispose de 10 jours ouvrables pour examiner la recevabilité de ce projet. Ce délai est suspendu par les demandes d’informations et de justi- fications par l’AMMC. Si le projet d’offre publique est déclaré recevable, ses princi- pales dispositions seront publiées dans un avis de recevabilité. Rappelons que S2M a accueilli le groupe Medtech dans son tour de table en mars 2016. Medtech avait à l'époque repris les parts détenues par le fonds d’investisse- ment AfricInvest. Depuis, Medtech s'est renforcé dans le capital de S2M et avait indiqué agir de concert avec Millenium Ventures dès janvier 2019. ◆

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