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FINANCES NEWS HEBDO

DU 4/5/6/7/8/9 ET 10 JUIN 2020

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de l’accord de la Direction géné- rale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI), il n’est plus nécessaire de légaliser ni la signa- ture ni le certificat lors du dépôt du dossier. En termes simples, la nouvelle pro- cédure prévoit la remise du code de sécurité PIN au porteur par courriel ou par SMS. Sans doute, cette mise à jour a levé un frein à la progression de cette pratique. Et compte tenu du regain d'inté- rêt pour la signature électronique au Maroc dans le contexte de l'actuelle pandémie Covid-19, une augmentation de son utilisation dans le futur n’est pas à exclure. Celle-ci sera d'autant plus impor- tante si l'obtention de la signature électronique sécurisée gagne en souplesse. Marchés publics Sur la base de ce constat, l’argen- tier du Royaume compte sortir de l’épreuve Coronavirus avec une administration entièrement déma- térialisée. Ainsi, le département de Mohamed Benchaâboun est engagé avec l’Agence de dévelop- pement du digital (ADD), dans la généralisation de la numérisation dans les ministères et certains éta- blissements publics. Par consé- quent, il a été procédé à la mise en place d’un bureau d’ordre digital et d’un parapheur électronique, pré- parant le terrain pour établir l’e- signature dans les marchés publics comme indiqué dans la circulaire du 2 avril. Cette mise à jour administrative assurera une plus grande trans- parence des échanges, favorisant ainsi une rétroaction en temps réel entre les différents acteurs, autori- tés et acheteurs publics. Cependant, ce dispositif sup- pose des évolutions de compé- tence, d’organisation et surtout de pratique, en menant toutes les démarches possibles pour adop- ter une culture numérique dans la mesure où il s'agit d'un pro- cédé encore peu usité au Maroc, et encore moins testé auprès de la plupart des administrations. ◆

E-signature

Vers une généralisation au Maroc ? ◆ La signature électronique refait surface avec la crise Covid-19. ◆ Un ensemble de mesures a été instauré récemment pour faciliter son adoption au Maroc.

les transactions de signature élec- tronique sont passées de 89 mil- lions de dollars à 754 millions de dollars en seulement cinq ans. En effet, un facteur clé derrière cette montée en flèche est l'adoption de la technologie via SaaS ou Logiciel en tant que Service. En plus d'être facile à mettre en œuvre, cette croissance est tirée par le déploie- ment en plein essor des solutions de signature électronique dans le Cloud.

A l’heure du Coronavirus, les entreprises, de la plus grande à la TPE, en passant par les admi- nistrations publiques, ne doivent pas se contenter du Big data ou l’IA, il leur faut aussi s’inté- resser à des mesures plus pro- bantes telles que le basculement vers le Paperless. De telles mesures devraient pro- pulser le marché mondial de la signature électronique, qui a géné- ré 951,3 millions de dollars de reve- nus en 2019, à un TCAC (taux de croissance annuel composé) de 24,6% entre 2020 et 2030, selon P&S Intelligence. Autant dire que cette situation de crise inédite a mis en avant l'im- portance de cette technologie qui commençait déjà à se déployer depuis quelque temps. D’ailleurs, Par K. Aourmi

par l’Etat dans ce sens, quelque 35.000 certificats de signature électronique dits classe 3, soit à niveau de sécurité élevé, ont été délivrés à fin 2019. Il faut dire qu’on est très loin derrière l’objectif fixé en 2013, à savoir 60.000 certificats délivrés. Il a fallu que la Covid-19 voit le jour, pour que Barid Al-Maghrib décide de simplifier sa procédure d'octroi pour la rendre plus acces- sible. Ainsi, et après obtention 35.000 certificats de signature électronique dits classe 3, soit à niveau de sécurité élevé, ont été délivrés à fin 2019 au Maroc.

Barid Al-Maghrib dans les starting-blocks

Pourtant, le recours à cette techno- logie au Maroc est loin d’être géné- ralisée, malgré l’existence d’un dis- positif légal et réglementaire qui encadre ce procédé avec la loi 53.03 relative à l'échange électro- nique de données juridiques. Selon les données de Barid Al-Maghrib, seule autorité agréée

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