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Yvon Lavoie, toujours en tracteur !
VICKY CHARBONNEAU vicky.charbonneau@eap.on.ca
première femme, Gisèle Pinet. Il se marie donc à Rivière-Héva, le 29 juin 1950, avant de revenir et de racheter la ferme paternelle à Bourget, la même année. C’est avec l’avènement de l’électricité à Bourget et des différentes technologies qu’Yvon se procure enfin son premier trac- teur à moteur en 1952. « C’était un tracteur avec des roues de fer, là çamarchait ! », s’est-il remémoré. Peu de temps après y avoir fondé sa fa- mille de quatre enfants, Sylvain en 1958, An- dré en 1961, France en 1965 et Guylaine en 1966, il fonde Lavoie Farm Equipment, qui fournit la région en équipement de ferme. C’est dans cemonde que baigneront désor- mais Yvon et sa famille. Éventuellement, son fils André prendra la relève du commerce et son aîné Sylvain, celle de la ferme en 1989. Malheureusement, Gisèle décède en 1998 et Yvon se remarie en 2002 avec Michelle Côté, qui meurt elle aussi en 2006. En tout et partout, Yvon a sept petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants, qui d’ailleurs habitent tous la région de Bourget. Depuis, s’il ne gambade pas dans Pres- cott-Russell pour les soirées de danse en ligne, on le retrouve au casino, où il se rend au volant de sa propre voiture, qu’il conduit toujours. Il ne veut surtout pas s’arrêter, alors dans ses temps libres, il rend régulièrement visite à ses « p’tits vieux », comme il les appelle, qui demeurent en résidence et qui sont, bien souvent, plus jeunes que lui. À la question concernant les regrets ou les choses qu’il aurait aimé faire, il répond : « Pas grand-chose, mais il y a mon vieux tracteur que j’ai vendu. Je n’aurais pas dû le vendre, a-t-il ajouté en soupirant. J’y pense encore.
Du haut de ses 90 ans, Yvon Lavoie, natif de Bourget, n’a pas le temps – ou le désir - de s’arrêter. Quand le fondateur de Lavoie FarmEquipment n’est pas sur son tracteur à aider dans les champs, il fait du bois de chauffage qu’il prépare et livre lui-même à bord de son Gator ! Selon lui, le secret d’une longue vie est de toujours travailler – et de ne pas fumer! -, et sa passion pour les tracteurs y est sûrement pour quelque chose. Durant le temps des semences ou des récoltes, on le retrouve souvent aux champs, assis sur son tracteur. Il peut parfois faire des journées de 12 heures. « Il n’y a pas trop de vieux qui sont capables de faire ça. Je suis chanceux. » Né le 16 juin 1927 à Bourget et dernier de 21 enfants, Yvon a grandi sur la ferme et se rappelle qu’il avait huit ou neuf ans lorsqu’ils ont eu leur premier tracteur, lequel était plus rudimentaire que les modèles d’aujourd’hui. « J’en ai encore un comme celui-là dans ma remise, çamarchait bien ces machines-là! », s’est-il exclamé. Bien qu’il trouve l’équilibre et la forme dans sa routine, à s’occuper de sa maison, de sa cour et de son bois, Yvon Lavoie a tout de même roulé sa bosse quelques années avant de revenir s’installer dans son patelin. Dès son jeune âge, il part pour l’Abitibi, plus précisément à Amos, au milieu des années 1940, dans le but d’y travailler, tout comme son frère Léo à l’époque. Quelques années plus tard, il décroche un emploi à lamine Noranda (Rouyn-Noranda), période au cours de laquelle il rencontre sa
Quand le fondateur de Lavoie Farm Equipment n’est pas sur son tracteur à aider dans les champs, il fait du bois de chauffage qu’il prépare et livre lui-même à bord de son Gator ! —photo fournie
Dès son jeune âge, Yvon Lavoie (à droite) part pour l’Abitibi, plus précisément à Amos, au milieu des années 1940, dans le but d’y travailler, tout comme son frère Léo (à gauche) à l’époque. Quelques années plus tard, il décroche un emploi à lamine Noranda (Rouyn- Noranda), période au cours de laquelle il rencontre sa première femme, Gisèle Pinet. Il se marie donc à Rivière-Héva, le 29 juin 1950, avant de revenir et de racheter la ferme paternelle à Bourget, la même année. Sur la photo, on retrouve au centre la femme de Léo, Annette, ainsi que Gisèle, l’épouse d’Yvon. —photo fournie
Yvon a grandi sur la ferme et se rappelle qu’il avait huit ou neuf ans lorsqu’ils ont eu leur premier tracteur, lequel était plus rudimentaire que les modèles d’aujourd’hui. « J’en ai encore un comme celui-là dans ma remise, ça marchait bien ces machines- là ! », s’est-il exclamé en montrant cette photo. —photo fournie
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