FNH N° 1073

P OLITIQUE

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JEUDI 21 JUILLET 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Diplomatie De Lusaka au pont Allenby

◆ La diplomatie algérienne a essuyé un revers cuisant en Zambie, où le Conseil exécutif de l'Union africaine a choisi le Rwanda pour abriter le siège de l’Agence africaine du médicament. ◆ Au même moment, le Maroc est vivement applaudi pour son rôle prééminent dans la réouverture du poste-frontière Allenby/Roi Hussein.

nant. La diplomatie algérienne a l’ha- bitude de s’asseoir sur les pra- tiques démocratiques quand les choses ne tournent pas en sa faveur. Pourtant, à Lusaka, elle avait l’occasion de se faire discrète et d’éviter la débâcle, d’autant que suite au proces- sus d’évaluation de l’équipe relevant de la Commission de l’Union africaine, c’est le Rwanda qui était placé en tête de liste des huit candidatures africaines en lice. Ce nouveau revers tient donc de l’entêtement, de l’orgueil, voire de l’incompétence d’une diplomatie algérienne dont la voix devient de plus en plus discréditée et inaudible au sein des instances nationales. Tout le contraire du Maroc Le hasard du calendrier fait bien les choses. Pendant que la diplomatie algérienne ruminait sa lamentable déroute, le Maroc, quant à lui, était mis sur orbite. Car, ce même vendre- di 15 juillet, les autorités israéliennes ont décidé l'ouverture, sans inter- ruption, du poste-frontière Allenby/ Roi Hussein, reliant la Cisjordanie et la Jordanie. Une décision historique prise grâce à une médiation directe du Royaume du Maroc, sous le lea- dership du Roi Mohammed VI. Cette médiation, menée par le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d’Amérique, a permis d’aboutir à un accord pour l’ouverture permanente 24/7 de ce passage situé à environ 50 km de la capitale Amman. Cette ouverture sera effective prochaine- ment dès que les conditions logis- tiques seront réunies, notamment en termes des ressources humaines.

Au-delà de sa por- tée politique, la réouverture du pont Allenby va considé- rablement améliorer le quotidien des Palestiniens.

a obtenu 82% des voix. C’est dire que les manœuvres outrancières du ministre algérien des Affaires étran- gères, Ramtane Lamamra, n’ont servi à rien. Il a non seulement fait des promesses à tout va, notamment la mobilisation d’une subvention finan- cière d’environ 200 millions de dollars pour construire 6 bâtiments et la prise en charge de l’ensemble des frais pour l’opérationnalisation du siège durant les deux premières années, mais il a aussi tenté de soudoyer vile- ment la délégation rwandaise. Et ce, en lui proposant le soutien algérien pour assurer la direction générale de l’AMA, en échange d’un désistement du Rwanda. Ce qui a été vivement décrié par les diplomates africains. Mais pour qui connaît les pratiques du pouvoir algérien, ce comporte- ment de Lamamra n’est point éton-

L a diplomatie algérienne a pris l’habitude d’essuyer les déconvenues. Elle les accu- mule, s’en accommode par- faitement et ne s’en émeut guère. Pour ainsi dire, ces revers diplomatiques sont devenus une nor- malité dont ne s’indignent que les intelligences rebelles algériennes. Le pouvoir en place, lui, n’en a cure. Dernier fait en date : l’échec cuisant d’Alger, vendredi dernier à Lusaka (Zambie). Le siège de l’Agence afri- caine du médicament (AMA) sera en effet finalement installé au Rwanda. L’Algérie, qui était en «compétition» avec le pays de Paul Kagamé pour accueillir ce siège, a essuyé une cin- glante défaite : la majorité des pays africains a voté pour le Rwanda, qui Par F. Ouriaghli

La diplomatie algérienne a l’habitude de s’asseoir sur les pratiques démocra- tiques quand les choses ne tournent pas en sa faveur.

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