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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO DU JEUDI 25, VENDREDI 26 ET SAMEDI 27 JUIN 2020
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Covid-19 / TPE
◆ Certaines campagnes ont permis de collecter des fonds malgré les contraintes juridiques. ◆ Dans le cadre de son initiative «S’entraider pour aider», liée à cette crise sanitaire, le MCISE a pu lever plus de 300.000 DH. Les incubateurs de projets se mobilisent L es petites entre- prises sont les plus impactées par cette crise sanitaire à cause Par B. Chaou Un allègement du cadre juri- dique enca- drant certaines pratiques telles que le financement collaboratif est nécessaire.
de leurs faibles marges de manœuvre tant sur le plan financier qu’organi- sationnel. A travers plusieurs mesures, l’Etat et les banques sont venus à la rescousse de cette caté- gorie d’entreprises qui s’est vu du jour au lende- main fortement affaiblie. Idem pour les différents organismes d'incubation et d'accompagnement de projets qui n'ont pas man- qué de soutenir les petites structures face au manque de fonds de roulement causé principalement par la baisse d'activité suite au confinement. «Durant cette période de crise, notre accompagne- ment ne se limite pas uni- quement aux porteurs de
des initiatives citoyennes en faveur des entreprises peuvent bien «éclore», quand les moyens qui le permettent sont mis à dis- position. «Nos récentes actions vis-à-vis de la COVID-19 nous ont per- mis, grâce à la mobilisa- tion citoyenne, d'aider des associations humanitaires et des start-up innovantes à fort impact social, à surmonter les difficultés tant sociales qu'écono- miques», indique la même source. Et de poursuivre : «Dans le cadre de notre campagne «S’entraider pour aider», liée à cette crise sanitaire, nous avons pu, en l'es- pace de quelques mois, lever plus de 300.000 DH de contributions. Nous avons également instauré une nouvelle stratégie de formations dédiées aux entrepreneurs incubés
projet que nous accom- pagnons, mais s'est élargi aux personnes souhaitant développer leurs compé- tences et apporter des solutions face à la crise en faveur de leur com- munauté, à travers nos cessions d’inspiration (Khotwa, Dare’Dacha) et de participation citoyenne (MINCOM). Ces sessions visent surtout à aider les participants à s'adapter
aux nouvelles pratiques et aux changements sur- venus lors de cette crise sanitaire», nous explique le MCISE (Centre maro- cain de l'innovation et de l'entrepreneuriat social). Des campagnes qui ont permis de lever des fonds malgré les contraintes juridiques qui demeurent difficiles. Ce constat démontre que les capi- taux ne manquent pas et
basée sur la communica- tion de crise, le manage- ment des stratégies et le bon relationnel». Les responsables doivent aujourd’hui montrer plus d'appui à l’égard de l’inno- vation «Made in Morocco», et faire confiance aux jeunes entreprises, afin d'aspirer à une économie plus intégrée et créatrice de richesse. Cela passera par l'accompagnement des start-up par toutes les parties prenantes, que ce soit les organismes purement étatiques, les banques, ou encore des incubateurs de projets. Il faut également réflé- chir à un allègement du cadre juridique encadrant certaines pratiques telles que le financement colla- boratif, pour permettre de diversifier les sources de financement en faveur des entreprises. ◆
Les défis à relever par les jeunes entreprises face à cette crise sanitaire Adnane Addioui, fondateur de MCISE «Le défi est d'abord celui de 'design', à savoir s'adapter à la nouvelle réalité et conce- voir des solutions qui répondent aux besoins spécifiques qui ont vu le jour avec l'apparition de la COVID-19 et les dispositions du confinement. Techniquement, il y a des défis de perturbation des circuits d'approvisionnement et de distribution, ainsi que du blocage des opérations de production pour certains secteurs, ce qui ruine tout le processus de création de valeur des jeunes entreprises. Pour ceux qui œuvrent dans le secteur du digital, qui a connu une croissance lors de la pandémie, le défi est principalement d'élargir la base des utilisateurs très rapide- ment, tout en s'adaptant aux différentes réalités du marché marocain».
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