F OCUS AGRICOLE
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DU JEUDI 25, VENDREDI 26 ET SAMEDI 27 JUIN 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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Filière melons La superficie a progressé de 67% en dix ans ◆ Le Maroc est le 13 ème producteur mondial. ◆ Très attractif, le rendement à l’hectare varie entre 50 et 65.000 DH.
atteignait moins de 10.000 hectares. La production totale culmine à plus de 500.000 tonnes, plaçant le Royaume à la 13 ème posi- tion mondiale. La plupart des grands pro- ducteurs et exportateurs mondiaux sont asiatiques (Chine, Turquie, Inde, Iran, Kazakhstan…). D’autres pays méditerranéens font partie du lot, comme l’Es- pagne, l’Italie ou l’Egypte. Au Maroc, il existe quatre types de melons, pro- duits principalement pour le marché national et international : Souihla ou Galia, le type jaune cana- ri, le type Charentais et un sous-groupe de fruits lisses. Les exploitations sont concentrées essentielle- ment dans les régions de Marrakech, Agadir, Gharb et Dakhla. Le succès de cette culture est dû notamment à sa productivité qui varie entre 30 et 50 tonnes par hectare, selon la nature du sol, des intrants et des techniques d’irrigation, soit un rendement com- pris entre 50 et 65.000 DH à l’hectare, assurant une marge bénéficiaire de plus de 30%. ■
Grâce à leur qualité, les produits marocains sont les plus chers au niveau des marchés étrangers.
Travailleuses de la fraise Par Charaf Jaidani
L e scandale sanitaire des travailleuses de la fraise de Lalla Mimouna n’est pas un cas isolé. Il reflèteengénéral les conditions défavorables dans lesquelles opèrent les employé (e)s agricoles (heures de tra- vail allongées, non-respect du salaire minimum, aucune assurance, pas de congé ou de jours fériés, aucune indem- nité en cas de licenciement…). Les exploitants, qu’ils soient propriétaires terriens ou de stations de conditionnement et de transformation, ne res- pectent que très peu la loi et la règlementation en vigueur, notamment les mesures d’hy- giène et de sécurité. Laprincipale cause de la conta- mination est l’utilisation des moyens de transport de mar- chandises (pick-up, camions, tracteurs avec remorque) pour transporter ces personnes sans tenir compte des restric- tions en matière de distancia- tion. Par le passé, ces moyens de locomotion ont causé des accidents très graves sans que les autorités prennent les mesures qui s’imposent. ◆
de satisfaire les besoins du marché local et de faire une percée à l’internatio- nal. Certaines activités se sont distinguées par des réali- sations remarquables, qui n’ont rien à envier à ce qui se fait dans les pays
développés, à l’image de la production de melons. Fortement apprécié par les consommateurs, le melon occupe actuelle- ment une superficie de 16.716 hectares, alors qu’il y a une dizaine d’an- nées, cette superficie
E n dépit des aléas climatiques, les filières «fruits et légumes» ont connu un véri- table essor ces dernières années, leur permettant Par C. Jaidani
La France s’adjuge 70% des exportations
Le Maroc exporte plus de 50.000 tonnes de melons, essentiellement du Charentais, ce qui le place au 11ème rang mondial. Les recettes générées se chiffrent à 533 millions de dirhams. 70% de ces exportations, soit 35.000 tonnes, sont destinés à la France, 6.560 tonnes à l’Espagne et 3.710 tonnes à la Mauritanie. Concernant les prix, les melons marocains, prisés pour leur qualité, sont parmi les plus chers. Ils atteignent un prix moyen de 1,056 euro/kg. Derrière ces per- formances, il y a le développement des infrastructures routières et portuaires et la présence historique sur le marché UE qui facilitent la tâche aux exportateurs marocains. Reste à signaler que le marché européen n’impose aucune restric- tion à l’export des melons.
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