Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 17 juin 2021 - 8 DH - N° 1027
PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC
Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i
Dette privée Plaidoyer pour une agence de notation locale
Gestion d'actifs
Une révolution est en marche
P. 12
P. 18
MARCHÉ DES CAPITAUX
L'analyse sans concession de Cheddadi
P. 20/21
Khalid Cheddadi, PDG de la CIMR
VEFA
Épargne assurantielle
Faute de gestion
«Les innovations de la récente loi restent contournables»
«Les défaillances d’entreprise rarement dues à une seule décision ou action…»
Quelles alternatives face à la baisse tendancielle des taux ?
Bachir Baddou, DG de la FMSAR
Nawal Ghaouti, avocate près la Cour de cassation
P. 24 à 26
P.13
Délais de paiement
Bourse
Des chiffres «assez inquiétants» avec la crise
Lespropositionsde l’APSB pour redynamiser le marché P. 19
● Me Soulimane Thaili, avocat au Barreau de Casablanca, explique les principales mesures de la nouvelle loi sur la VEFA ainsi que ses différentes problématiques. P. 31 à 32
P. 28/29
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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S OMMAIRE
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> Actualité
Voyons voir : Vaccins anti-covid-19, panne sèche ! Ça se passe au Maroc 4 6
> Bourse & Finances
Point Bourse Hebdo : Les actions maintiennent la «grand-voile» Nouveau modèle de développement : Le marché des capitaux à l’épreuve de nouveaux défis Dette privée : L'idée d'une agence de notation locale ou régionale fait son chemin Épargne assurantielle : Quelles alternatives face à la baisse tendancielle des taux ? Capital-investissement : Les pistes pour un développement optimal de l’industrie Marché des capitaux : L'engagement de Maroclear en faveur des opérateurs Marché des capitaux : Tariq Senhaji : «C'est l'entrepreneur le héros» Gestion d'actifs : Une révolution est en marche Marché des capitaux : Les propositions de l’APSB pour redynamiser la Bourse Marché des capitaux : L'analyse sans concession de Khalid Cheddadi La titrisation est un formidable moyen pour libérer des capacités de financement
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Editorial
Par Fatima Ouriaghli
P rendre les bonnes décisions au bon moment pour être sûr de leur efficacité. Le Maroc a souvent fait les bons choix depuis le début de cette crise sanitaire il y a un an et demi. Ou, disons-le autrement, c’est plutôt le Souverain qui a sonné la mobilisation face à la pandémie en posant des actes clair- voyants et forts. Il en a été ainsi quand il a décidé l’institution du fonds spécial covid-19, qui a suscité un formidable élan de solidarité au sein de la population. Il en a été de même quand il a annoncé l’injection de 120 milliards de DH dans l’économie nationale, soit l’équivalent de 11% du PIB, dans le cadre du plan de relance. Ses dernières instructions aux autorités compétentes et à l'ensemble des interve- nants dans le domaine du transport, afin d'œuvrer à la facilitation du retour des Marocains résidant à l'étranger au pays à des prix abordables s’inscrivent dans la même veine. Et il a fallu à peine quelques heures pour voir ses instructions suivies d’ef- fets concrets. Le même jour, dimanche 13 juin, la compa- gnie nationale Royal Air Maroc dévoilait sa nouvelle grille tari- faire destinée aux Marocains résidant à l’étranger. Des prix cassés, qualifiés d’«historique» par la compagnie, qui vont de 97 euros à 600 euros pour les trajets les plus longs. Ce geste royal salutaire est à la mesure des enjeux du moment : des enjeux humains, mais également économiques. Humains, parce qu’à cause de cette crise sanitaire, nombre de nos compatriotes n’ont pu voir leurs proches depuis plus d’une année. Et au-delà de serrer de nouveau dans leurs bras leurs familles et amis, retrouver de nouveau la mère-patrie est psychologiquement impor- tant pour tous ces expatriés. Lesquels ont ce besoin de se ressour- cer, renouer avec leur culture, leurs traditions, la vie à la marocaine. Economiques, parce que les MRE sont d’importants pourvoyeurs de devises. Des devises qui vont permettre d’irriguer l’économie locale, à l’heure où l’on ne parle que de relance. Economiques aussi, parce qu’à travers ces prix cassés et l’engouement qu’ils suscitent déjà, l’écosystème touristique va un peu se requinquer, et une compagnie aérienne comme la RAM, laminée par la crise, va pouvoir engranger du cash après plusieurs mois de disettes. Voilà donc, une nouvelle fois, une décision royale inspirante. u UNE DÉCISION ROYALE INSPIRANTE Ce geste royal salutaire est à la mesure des enjeux du moment : des enjeux humains, mais également économiques.
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> Economie
ZLECAF et défis logistiques : Tanger Med appelé à jouer les premiers rôles Immobilier : Les prix du locatif plus élevés qu’en 2020 Entretien avec Nawal Ghaouti : Faute de gestion, «les défaillances d’entreprise sont rarement dues à une seule décision ou action…» Délais de paiement : Des chiffres «assez inquiétants» avec la crise
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> Focus Agricole
Filière cactus : La lutte contre la cochenille se poursuit
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> Patrimoine
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VEFA : Ces risques auxquels il faut être attentif Entretien avec Maître Soulimane Thaili : VEFA, «Les innovations de la récente loi restent contournables»
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> L'univers des TPME
Transport de marchandises : La start-up Vertalink, pourvoyeuse de compétitivité
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> Culture
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Exposition : Danse avec le papier Exposition : Abdoulaye Konaté, un doux har- mattan
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com
• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
V OYONS VOIR
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Vaccins anti-covid-19 Panne sèche !
Par D. William
L a campagne de vaccination est-elle compromise ? Depuis quelques jours, elle fonctionne en tout cas très au ralenti. Lundi 14 juin, ce sont uniquement 2.321 premières doses qui ont été administrées. Le lendemain, on ne dénombrait que 2.505 primo-vaccinés et 1.443 mercredi. Au total, à la date du 16 juin, 9.369.489 personnes ont reçu la première dose du vaccin, alors que 7.683.878 vaccinés ont reçu la 2ème dose. Clairement, le Maroc est en panne de vaccins. Et pour l’ins- tant, il ne semble y avoir aucune visibilité quand à la réception de nouvelles doses. Une fâcheuse situation pour trois raisons : • Primo, nous sommes encore loin d’avoir atteint l’immunité collective, d’autant que le Maroc n’a pas encore vacciné toute la population cible, estimée à 25 millions de personnes;
• Secundo : cette pénurie intervient éga- lement au moment où les autorités ont desserré les vis, donnant plus de liberté aux citoyens; • Tertio : se diffuse insidieusement un certain laxisme au sein de la population, qui semble oublier, même si la situation sanitaire s’est améliorée, que le virus est toujours là, et qu’il a fait au total 10 morts entre lundi et mercredi. En cette période estivale et avec l’ouver- ture conditionnée des frontières, la vigi- lance doit être de mise. Le coronavirus est à l’affût et ses variants sont bien présents sur le territoire. Mieux encore, l’allègement des restrictions de voyages ne nous met pas à l’abri de cas importés, quand bien même les autorités ont mis en place plusieurs garde-fous. Aujourd’hui d’ailleurs, les scientifiques s’inquiètent légitimement de voir appa-
raître sur le territoire national le variant indien (ou Delta), réputé 60% plus conta- gieux que le variant britannique, qui a poussé un pays comme l’Angleterre, pourtant très en avance dans sa cam- pagne de vaccination, à reconfiner une partie de sa population, puis à repousser la levée des mesures restrictives jusqu’au 19 juillet au lieu du 21 juin. Croire donc que nous sommes à l’abri d’une forte détérioration des indicateurs sanitaires serait une grossière erreur, sur- tout que la majorité de la population marocaine n’est pas encore vaccinée. La responsabilité de chacun est de conti- nuer à respecter les mesures barrières. Sinon, on s’expose à la sanction que nous appréhendons tous : davantage de priva- tions de nos libertés individuelles. Ce que le gouvernement a fait, il peut toujours le défaire ! ◆
Le Maroc est en panne de
vaccins et il ne semble y avoir aucune visibilité quand à la réception de nouvelles doses.
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Ç A SE PASSE AU MAROC
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L e Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à Naftali Bennett, à l'occasion de son élection au poste de Premier ministre de l'Etat d'Israël. Dans ce message, le Souverain exprime à Bennett ses chaleureuses félicitations pour son élection au poste de Premier ministre de l'État d'Israël et ses meilleurs vœux de succès dans ses hautes fonctions. Le Roi a saisi cette occasion pour faire part à Bennett de la détermination du Royaume du Maroc à poursuivre son rôle agissant et ses bons offices en faveur d'une paix juste et durable au Moyen-Orient, à même de garantir à l'ensemble des peuples de la région de vivre côte à côte dans la paix, la stabilité et la concordance. ■ Le Roi félicite le Premier ministre israélien Naftali Bennett
Tourisme
Retour des MRE
Les professionnels du tourisme apprécient le geste royal
L’ONMT lance l’opération Welcome Back L ’Office national marocain du tourisme (ONMT) a lancé, le mardi 15 juin 2021, jour de la réouverture du ciel marocain, une opération «Welcome Back» à Marrakech pour marquer la reprise effective de l’activité touristique internationale. Touristes internationaux, Marocains du monde, mais aussi quelques stars internationales ont ainsi été reçus par une Team Maroc composée de Adel El Fakir, Directeur général de l’ONMT, et de responsables de la Confédération nationale du tourisme et du Conseil régional du tourisme de Marrakech-Safi. L’ONMT a également souhaité teinter cette opération «Welcome Back» d’une note hautement symbolique en faisant participer tous les métiers du secteur. Concierges d’hôtel, réceptionnistes, agents de voyage, femmes de chambre…, les corps de métier de l’ensemble de la chaîne de valeur touristique étaient également là, en uniforme, pour accueillir ce premier vol. Une haie d’honneur sur tapis rouge a ainsi été organisée à la descente de l’avion avec tous ces acteurs qui sont en première ligne au service des touristes tout au long de leur séjour. Au bout de cette haie d’honneur, une porte en bois sculptée a été apposée pour symboliser leur entrée dans le Royaume chérifien du Maroc. «Pour nous, cette cérémonie confirme également que le Maroc est prêt à recevoir ses visiteurs dans les meilleures conditions. L’ensemble du secteur dans toutes ses composantes est mobilisé», a affirmé Adel El Fakir. ■
L es professionnels du tourisme ont salué à l’unanimité, à Marrakech, les hautes instructions du Roi Mohammed VI visant à faciliter le retour des Marocains résidant à l'étranger (MRE) à la mère-patrie. «Nous nous félicitons des hautes instructions royales aux opérateurs du tourisme, aussi bien dans le domaine du transport que de l’hôtelle- rie, à prendre les dispositions qui s'imposent afin d’accueillir les membres de la commu- nauté marocaine résidant à l’étranger dans les meilleures conditions et aux meilleurs prix» , a souligné Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT). De son côté, Hamid Bentahar, président du Conseil régional du tourisme (CRT) Marrakech- Safi et vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), a indiqué que «cette annonce (…) va nous permettre, à la fois, d’offrir le meilleur accueil aux Marocains du monde et d’accélérer de manière excep-
tionnelle la relance de l’industrie touristique». «La nouvelle grille tarifaire et le nombre de sièges annoncés par la Royal Air Maroc (RAM) sont une excellente nouvelle pour le secteur, puisqu’ils constituent une source de mobilisa- tion de l’ensemble des acteurs pour retrouver leur dynamisme et relancer leurs activités le plus tôt possible» , poursuit-il. Rappelons que le Souverain a donné ses instructions aux autorités compétentes et à l’ensemble des intervenants dans le domaine du transport, afin d’œuvrer à la facilitation du retour au pays des MRE à des prix abordables. ■
Chambre des représentants
Adoption en deuxième lecture du projet de loi relatif à l’usage licite du cannabis
L e projet de loi n°13.21 relatif à l'usage licite du cannabis a été adopté à la majorité à la Chambre des représentants, mardi en deuxième lecture. Adopté par 61 voix contre 25, le texte a été transmis à la Chambre des représentants pour une deuxième lecture après des amendements à la Chambre des conseillers. Élaboré en harmonie avec les engagements internationaux du Royaume, le projet de loi n°13.21 vise à soumettre toutes les activités
liées à la culture, la production, la transfor- mation, le transport, la commercialisation, l’exportation et à l’importation du cannabis et de ses produits à un système de licence. Des études scientifiques exhaustives ont été éla- borées par le ministère de l'Intérieur, portant essentiellement sur la faisabilité du projet, son potentiel socioéconomique et environnemen- tal, ainsi que sur les atouts et les défis que le Maroc se doit de relever pour réussir ce chan- tier de grande envergure. ■
8.787.011 C’est le nombre d’opérations de paiement sans contact durant les 5 premiers mois de l’année 2021, pour 1.557.775.618 DH, effectuées par les cartes bancaires Contactless marocaines, auprès des commerçants affiliés au CMI. Le ratio du sans contact est de +27,5% en nombre et +12,8% sur cette période.
Le chiffre de la semaine vous est proposé par
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Evolution de l'indice Masi depuis juin 2020
Les actions maintiennent la «grand-voile» ◆ Nouvelle semaine haussière pour le MASI. ◆ Le niveau des échanges a nettement augmenté cette semaine.
Hôtels» a cédé 4,12%, alors que celui du «Transport» a abandonné 2,53%. D’une semaine à l’autre, le niveau de participation des opérateurs a nette- ment augmenté. Le volume global des échanges s'est chiffré à plus de 1,5 mil- liard de DH. La capitalisation boursière s'est établie, quant à elle, à plus de 640,1 milliards de DH. Avec un volume tran- sactionnel de plus de 374,25 MDH, Wafa Assurance a été l'instrument le plus actif de la semaine, s'accaparant 25,06% des transactions, suivi de Maroc Telecom avec 171,60 MDH (11,49%) et Cosumar avec 130,60 MDH (8,75%). L’immobilier à la fête S'agissant des meilleures performances hebdomadaires, elles ont été signées par Résidences Dar Saada (+16,76%), Alliances (+15,75%) et Addoha (+14,08%). A la baisse, IB Maroc.com, Managem et Risma ont accusé les plus forts replis, avec respectivement 5,28%, 4,13% et 4,12%.
Taux : Les rendements en baisse Les taux de rendement de la courbe primaire ont connu, au cours de cette semaine, un léger mouvement de retrait, selon Attijari Global Research (AGR). Ce mouvement a concerné la maturité 26 semaines, avec un recul d'un point de base, et la maturité 5 ans, qui a avancé de 2 pbs. Durant la séance d'adjudication de cette semaine, le Trésor a levé 3 mil- liards de DH, satisfaisant 41% de la demande des investisseurs qui s'est élevée à 7,3 milliards de DH, rappelle la même source, notant que la matu- rité 5 ans a représenté 55% de la demande globale au cours de cette séance, soit 4 milliards de DH. À l'issue de cette 2 ème séance du mois de juin, les levées cumulées de l'argentier de l'État s'élèvent à 4,5 milliards de DH, soit 46% du besoin annoncé pour le mois en cours estimé à 10,8 milliards de DH, fait savoir AGR. ◆
Par Y. Seddik
D ans une forme olympienne depuis plus de 3 mois, le mar- ché actions semble aller bon train pour rallier ses sommets de 2020. Il aligne une énième semaine de hausse d’affilée et seulement 100 points le séparent de ses plus hauts d’avant Covid-19. Du 8 au 15 juin, le Masi a pris 1,13% à 12.501 points. Il gagne désormais 10,69% depuis le début d’année. Le regain d’intérêt pour les valeurs immo- bilières et de l’agroalimentaire ne faiblit pas, alors que les grosses capitalisations se relayent pour maintenir l’indice à la hausse. Ce mouvement haussier trouve son origine notamment dans la progres- sion du secteur «Immobilier» qui a réalisé de nouveau la meilleure performance cette semaine, avec un gain de 14,80%, suivi de l'indice «Sylviculture et Papiers» (+12,77%), puis «Chimie» (+7,68%). En revanche, le secteur des «Loisirs et
Les taux de rendement de la courbe primaire ont connu, au cours de cette semaine, un léger mouve- ment de retrait.
C ommunication F inancière
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EXERCICE CLOS LE 31 DÉCEMBRE 2020
BILAN ACTIF
BILAN PASSIF
COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES
COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (SUITE)
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BOURSE & FINANCES
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Nouveau modèle de développement
◆ Il doit se mettre à la hauteur des exigences portées par le nouveau modèle de développement. ◆ La mobilisation optimale de l’épargne et de l’investissement privé reste l’un des principaux challenges à relever. Le marché des capitaux à l’épreuve de nouveaux défis L e marché des capi- taux est appelé à jouer un rôle impor- tant pour permettre au Maroc d’atteindre Par D. Wiliam
ter pour soutenir son écono- mie, impose la mobilisation de toutes les compétences pour participer à la relance et por- ter les ambitions de dévelop- pement et de modernité du Royaume, à la lumière juste- ment des objectifs fixés par le NMD» , poursuit-elle. C’est d’ailleurs par le rappel des mesures avisées prises par le Roi, que Faouzia Zaâboul, directrice du Trésor et des Finances extérieures, a entamé son discours d’ouver- ture, insistant, entre autres, sur le plan de relance qui prévoit l’injection de 120 milliards de DH dans l’économie nationale, soit l’équivalent de 11% du PIB, ainsi que sur la générali- sation de la couverture sociale. Ainsi, souligne-t-elle, «dans ce contexte très particulier, le marché des capitaux doit se positionner avec une offre de valeur qui permet de répondre aux enjeux de la relance éco- nomique dans le cadre des changements structurels que connait et va connaitre l’éco- nomie mondiale; ainsi que dans celui des exigences por- tées par le nouveau modèle de développement de notre pays, qui a mis l’accent sur l’importance de la diversifica- tion des mécanismes et des systèmes de financement, à travers une offre de finance- ment bancaire compétitive, un
marché boursier dynamique et attractif, des normes de régu- lation alignées sur les meilleurs standards internationaux, et le recours à des financements innovants». C’est pourquoi certaines actions et réformes prioritaires ont été identifiées lors de la tenue récente de la 2 ème réunion du Comité du marché des capitaux. Il s’agit, entre autres, de «l’en- couragement d’un système de notation des entreprises, la simplification des conditions d’accès au marché, particuliè- rement pour les PME, le déve- loppement de solutions de financement innovantes s’ap- puyant notamment sur la titri- sation, la promotion du rôle du capital investissement pour le financement en fonds propres des entreprises, la réforme du cadre régissant la société ano- nyme pour introduire de nou- velles catégories de valeurs mobilières et renforcer la pro- tection des porteurs d’obliga- tions, ainsi que l’amélioration et l’élargissement de la palette des instruments financiers pour renforcer la profondeur et la liquidité du marché », énu- mère-t-elle. «Ces recommandations vont être traduites dans une feuille de route pour les marchés des capitaux» , précise Zaâboul, qui reste persuadée que «le contexte n’a jamais été autant
les objectifs ambitieux arrê- tés dans le cadre du nouveau modèle de développement (NMD). C’est, en substance, le message fort qu’il faut retenir de la 6 ème édition du Meeting sur l’information financière organisée vendredi dernier par Maroclear, la Bourse de Casablanca et Finances News Hebdo, sous le thème : «Nouveau modèle de dévelop- pement : Quel rôle pour le marché des capitaux ?». Une conviction partagée à l’unanimité par les différents intervenants, qu’ils soient issus du public ou du privé, qui ont jeté un regard lucide sur les challenges que devra rele- ver le marché des capitaux. «La crise sanitaire nous a contraints à changer nos habi- tudes, nos rapports sociaux, notre manière de travailler…, d’où la tenue de ce Meeting en mode hybride» , a tenu d’emblée à préciser Fatima Ouriaghli, directrice de publi- cation de Finances News Hebdo, dans son mot de bien- venue lors de la plénière. «Cet environnement inédit, qui a contraint le Maroc à s’adap-
porteur pour le marché des capitaux pour qu’il puisse jouer pleinement son rôle, non seulement dans le finan- cement de la relance, mais aussi dans le positionnement régional du Maroc en tant que place financière de référence en Afrique, et dans l’accompa- gnement du nouveau modèle de développement qui vient d’être publié» . La présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat, abonde dans le même sens. Selon elle, «le marché des capitaux est, plus que jamais, appelé à jouer un rôle plus important pour atteindre les ambitions du nouveau modèle de développement». «En effet, à l'heure de la relance économique, le mar- ché des capitaux peut, et doit contribuer davantage au finan- cement de notre économie» , poursuit-elle. Et ce, tout en rap- pelant quelques chiffres clés : ces trois dernières années, le marché des capitaux a per-
Pour Faouzia Zaâboul, directrice du Trésor et des Finances extérieures, le contexte n’a jamais été autant por- teur pour le marché des capitaux afin qu’il puisse jouer plei- nement son rôle.
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Conseil d’administration de la Bourse de Casablanca, pour qui «le nouveau modèle de développe- ment traduit une forte volonté de changement, tout en capitalisant sur les acquis», et devrait permettre, d’ici 2035, au Maroc de «transiter vers un nouveau pallier de crois- sance annuelle du PIB, et dis- poser d’une économie dyna- mique et diversifiée, créatrice de valeur ajoutée…» . «Dans ce contexte, l’ensemble des opérateurs économiques de notre pays, quels que soient leurs secteurs d’activité, sont appelés à porter ce chan- gement et à y contribuer. Il est ainsi question de mobiliser significativement l’investisse- ment privé et d’en augmenter la part à travers la diversifica- tion des mécanismes et des systèmes de financement» , note-t-il. Estimant que «c’est là-dessus justement que le marché des capitaux, dans toutes ses com- posantes, est appelé à jouer un rôle important et constitue un moyen efficace pour finan- cer ce nouveau modèle de développement qui est porté au plus haut niveau de notre pays». En cela, Mokdad reste convaincu que «le marché des capitaux dans son ensemble, et la Bourse de Casablanca en particulier, peuvent contribuer de manière essentielle à ce nouveau modèle de dévelop- pement du Maroc». A noter que les travaux du Meeting se sont poursuivis avec deux panels : le pre- mier sur la «Mobilisation et préservation de l'épargne à long terme», et le second sur l’ «Investissement : Instruments, orientation et mesures d'effi- cacité». Il s’est agi de discuter des moyens de mieux mobiliser l’épargne et de l’affecter d’une façon optimale à l’investisse- ment. ◆
De G à D : Kamal Mokdad, président du CA de la Bourse de Casablanca, Fathia Bennis, PDG de Maroclear, et Fatima Ouriaghli, directrice de publication de Finances News Hebdo.
Le marché des capitaux, dans toutes ses composantes, constitue un moyen efficace pour financer
Nezha Hayat, présidente de l’AMMC
ce nouveau modèle de
mis la levée de près de 250 milliards de dirhams, soit une hausse de plus de 25% par rapport aux trois années précédentes; l'actif net des OPCVM dépasse aujourd'hui les 575 milliards de dirhams, auxquels s'ajoutent les fonds de titrisation pour près de 10 milliards de dirhams, les OPCI - récemment lancés -, dont l'actif atteint déjà les 6 mil- liards de dirhams, et les OPCC qui représentent 1 milliard de dirhams. Néanmoins, estime la prési- dente de l’AMMC, «le mar- ché des capitaux reste sous- exploité, alors même que le taux d'investissement du Maroc est l'un des plus éle- vés dans la région, avec une moyenne de 34% du PIB par an depuis le milieu des années 2000». Cela explique certaine- ment pourquoi l’Autorité a bâti sa stratégie 2021-2023 autour d’une vision clairement défi- nie : un marché des capitaux au service du financement de la relance économique.
dévelop- pement, estime Kamal Mokdad, président du Conseil d’ad- ministration de la Bourse de Casablanca.
actuellement. Raison pour laquelle Fathia Bennis, PDG de Maroclear, est formelle : «le nouveau modèle de développement, pour sa mise en œuvre, requiert la mobilisation de ressources financières conséquentes et appelle à une stratégie de financement adéquate». «À cet égard, il est indéniable que le marché des capitaux est appelé à jouer un rôle important afin de mettre en place les conditions optimales pour accompagner favora- blement ces nouveaux défis» , estime-t-elle. Même son de cloche chez Kamal Mokdad, président du
Le défi de la mobilisation des ressources Le nouveau modèle de déve- loppement, tel qu’envisagé, nécessitera la mobilisation de ressources importantes. Quelques objectifs chiffrés pour s’en convaincre : porter le PIB par habitant de 7.800 dollars actuellement à 16.000 dollars en 2035, soit 6% en moyenne annuellement contre 3% actuellement; porter la part de l’investissement privé dans l’investissement total de 35% actuellement à 65% en 2035; porter la capitalisation bour- sière à 70% du PIB d’ici 2035 et avoir 300 sociétés cotées en Bourse à cet horizon contre 76
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Dette privée
◆ Les experts s’accordent à dire que la création d’une agence de notation financière locale ou régionale devient indispen- sable pour redynamiser le marché de la dette privée. L'idée d'une agence de notation locale ou régionale fait son chemin
sera confrontée à l’absence d’une masse critique d’entreprises nécessaires pour attirer les agences de notation, alors que la question de coût peut tout aussi consti- tuer une contrainte. Pour abriter de telles structures, il explique que notre pays pourra accorder des subventions ou des
avantages afin de garantir des coûts raisonnables et favoriser le recours des entreprises à la notation. Les institutionnels frileux envers la dette privée Pour Khalid Cheddadi, PDG de la
Le cadre réglemen- taire du marché de la dette privée mérite d'être amé- lioré.
CIMR, «la dette privée constitue un for- midable instrument pour le financement de l’économie. Mais la notation des émet- teurs est un handicap majeur». Et d'étayer : « Nous, investisseurs institu- tionnels, sommes frileux par rapport aux émetteurs que nous ne connaissons pas assez. Alors que si nous avions une nota- tion rassurante, nous irions beaucoup plus volontiers ». « Vous avez des entreprises qui sont sur le même pied d’égalité parce que nous ne sommes pas en mesure de noter leur qualité. Parfois, on retrouve un émetteur de qualité AAA coté de la même manière que celui de qualité BB+. Ce qui est mau- vais pour le marché », déplore le patron de la CIMR. Même son de cloche du côté de Houda Chafil, DG de Maghreb Titrisation, qui indique que « la notation est un mail- lon manquant pour la bonne lecture des risques associés à chaque émetteur et à chaque titre ». Pour le marché de la titri- sation, elle estime que la création d’une agence de notation financière (locale ou régionale) va donner un coup d'accéléra- teur aux opérations futures. Et que partant de la notion du couple risque/rendement, on aura une matrice de risques lisibles pour l’ensemble du marché. ◆
des entreprises qui constitue le tissu pro- ductif n’est pas habilitée à émettre des titres de créances sur le marché, du fait de leurs formes juridiques. Du côté des investisseurs, l’on note un besoin crois- sant en termes d’informations et l'étroi- tesse des produits disponibles (absence des titres indexés ou des obligations remboursables en actions qui ne sont pas encore encadrées...). Pour redynamiser le marché, le directeur de la recherche de la Banque centrale propose certaines pistes. Il s’agit d’élargir l’accès aux SARL sous certaines condi- tions, de réduire les coûts (honoraires, commissions...), d’améliorer la transpa- rence des émetteurs. Et en plus, la créa- tion d’une agence de notation financière, puisque les investisseurs s’appuient for- tement sur les notations pour prendre leurs décisions. « Notre pays peut penser à la création d’une agence de notation locale ou régio- nale », propose A. Saidi. Toutefois, il tem- père en expliquant que cette décision
L e marché de la dette privée marocain reste dominé par les émissions opérées par les éta- blissements financiers. En 2020, l’on compte 27 émissions obli- gataires et 22 émissions de titres de créances négociables pour un montant total de 75 Mds de DH. L'encours total est de 236 Mds de DH, dont 60% portant sur les banques et les sociétés de finan- cement. La dynamique du marché est en effet enrayée (depuis des années) par plu- sieurs contraintes, dont le cadre régle- mentaire qui « mérite d’être amélioré pour accompagner son développement », comme l’a souligné Abdessamad Saidi, directeur du département Recherche de Bank Al-Maghrib, lors du 6 ème Meeting sur l’information financière. L’autre facteur de blocage cité par Abdessamad Saidi a trait à la forme des sociétés. En effet, la plus grande partie Par Y. Seddik
La dette pri- vée constitue un formi- dable instru- ment pour le financement de l’écono- mie, mais la notation des émetteurs est un handicap majeur.
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Épargne assurantielle
Quelles alternatives face à la baisse tendancielle des taux ?
◆ Plusieurs pistes sont envisagées pour faire face à la baisse durable et entretenue des taux. ◆ Les assureurs réclament plus de marge de manœuvre et de flexibilité dans l’investissement sur les marchés internatio- naux et celui sur les OPCI.
velle génération, en unités de compte, plus rémunérateurs et plus souples.
1 er levier : davantage d'investisse- ment en produits actions Actuellement, l’essentiel de l’épargne des assureurs part en produits de taux du fait de l’engagement de la rémunération de l’épargne. Il faut aller plus vers la poche actions pour capter une rentabilité meil- leure, avec un peu plus de risque. « Il y a une façon de le faire, notamment en investissant sur les produits en Unités de compte. Les épargnants sont de plus en plus enclins à y investir parce qu’il y a une baisse des rendements », précise Baddou. Preuve en est, les 1,5 milliard de DH de primes mobilisées pendant la crise de la Covid-19 sur ce type de contrats. L'assurance-vie est un marché en pro- gression constante. La collecte a été mul- tipliée par 4 ces dix dernières années pour atteindre plus de 16 Mds de dirhams, profitant des avantages de ce produit en matière de fiscalité et de garantie du capi- tal. Désormais, les professionnels tablent sur le développement des contrats de nou-
L’ un des défis importants aux- quels fait face le secteur de l'assurance aujourd'hui, est le niveau durablement bas des taux d'intérêt, avec un impact direct et négatif sur l'épargne. « C’est une question pour laquelle nous avons créé un groupe de travail avec le régulateur (ndlr: ACAPS) pour apporter des solutions et identifier quels sont les leviers pour l’avenir », explique Bachir Baddou, Directeur général de la Fédération maro- caine des sociétés d'assurances et de réassurance (FMSAR), lors du 6 ème Meeting sur l'information financière. Bien que les taux servis actuellement par les compagnies d’assurances soient rela- tivement confortables -du fait des anciens stocks sous gestion-, des leviers doivent être actionnés pour pallier cette probléma- tique dans un futur (très?) proche. Par Y. Seddik
2 ème levier : investissement sur les marchés internationaux Pour Bachir Baddou, il est également nécessaire de permettre aux assureurs d’être plus dynamiques dans leurs inves- tissements à l’étranger pour faire face à la baisse continue des taux. « On ne peut pas développer un secteur assurantiel fort et résilient sans lui permettre d’investir une poche à l’international », déplore-t-il. Aujourd’hui, il y a des opportunités d’in- vestissement avec de bons spread sur de la dette publique et privée que les assu- reurs peuvent rater. « Il est important pour nous, assureurs, de commencer à développer cette expertise à l’étranger, à l’image des OPCVM », note-t-il.
1,5 milliard de DH de primes mobilisées pendant la crise de la Covid-19 ont été investis sur les unités de compte.
3 ème levier : diriger une partie de l’épargne vers les OPCI
La poche d’investissement en OPCI est limitée à 10% par le régulateur. « Nous sommes loin des 10%, puisque les OPCI viennent de démarrer, mais nous y arrive- rons très rapidement », estime B. Baddou.
L’immobilier est une vraie alternative pour les investisseurs institutionnels, avec des spreads intéressants et des TRI de 7 à 9% en moyenne. Ceci, d’autant que les OPCI arrivent avec un cadre fiscal attrayant pour les investisseurs. « Là aussi, le régulateur devrait jouer
Bachir Baddou, Directeur général de la Fédération maro- caine des sociétés d'assurances et de réassurance
sur ce levier et nous permettre d’aller au-delà des 10% », suggère le DG de la FMSAR. Enfin, pour Bachir Baddou, il ne faut pas changer le cadre fiscal de l’assurance-vie parce que c’est un inves- tissement à long terme, contrairement à d'autres placements. ◆
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Capital-investissement
◆ La profession travaille avec son écosystème pour libérer le vrai potentiel de cette industrie. ◆ Éclairage de Tarik Haddi, président de l'Association marocaine des investisseurs en capital. Les pistes pour un développement optimal de l’industrie L’ impact de l’activité du capital-inves- tissement (CI) sur l’économie réelle se matérialise à capacité organisationnelle et managerielle et même techno- logique», explique Haddi. Pour lui, le Private equity va accom- pagner le nouveau modèle de développement par le finan- cement de l’innovation qui est le domaine de prédilection du capital-risque (composante du capital-investissement). les changements qui ont lieu au sein du secteur». Par ailleurs, le Fonds Mohammed VI pour l’investis- sement donnera clairement un coup d’accélérateur au capital- investissement, à travers le lan- cement des fonds thématiques qui seront essentiellement sous forme d’OPCC. Par Y. Seddik
La contribution du capital- investissement au NMD se matérialiserait aussi par la rési- lience des entreprises concer- nées. En effet, une étude récente de l’AMIC a démontré que le capital-investissement est un instrument de résilience économique. Les entreprises accompagnées par le CI ont limité leur baisse d’activité en 2020 à 20%, contre une baisse de 32% pour toutes les entre- prises nationales. Les freins à lever Le potentiel du marché du Private equity est depuis des années bridé par une fiscalité rigide. Si l’industrie contribue aujourd’hui significativement à la collecte de l’impôt- chiffres à l’appui-, elle ne reçoit en retour pas d’incitations permettant son essor. Mais l’industrie souffre éga- lement de problématiques d’image qui proviennent de l’époque du démarrage dans les années 90. « Mais, il y a surtout un amalgame entre les fonds de capital- investisse-
plusieurs échelles : emploi, croissance, et contribution fis- cale… Sur ce dernier point, les entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investis- sement au Maroc contribuent à plus de 2 milliards de DH à l’IS. L’industrie du Private equity s’inscrit dans la lignée du nou- veau modèle de développe- ment (NMD) et pourra contri- buer significativement à la concrétisation de certains de ses axes. Intervenant lors du 6ème meeting sur l’informa- tion financière, le président de l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), Tarik Haddi, apporte un éclai- rage sur le rôle de l’industrie dans le NMD. «D’abord, par le renforcement des fonds propres, puis par l’accompagnement des PME non cotées en améliorant leur
Qui plus est, quand les fonds d’investissement financent une entreprise (non cotée), ces derniers apportent une vision sectorielle à travers l’intégra- tion des chaînes de valeur (en amont, en aval et même hori- zontalement). Ils interviennent aussi pour la mobilité secto- rielle, en aidant les entreprises à basculer d’un secteur décli- nant vers un autre à plus fort potentiel de croissance, à titre d’exemple. «La bonne gouvernance et l’éthique, qui sont une question centrale du nouveau modèle de développement, sont gran- dement améliorées dans une PME lorsqu’un fonds d’inves- tissement intervient», soutient le président de l’AMIC.
L’AMMC et la direction du Trésor se sont aussi mobilisées auprès de l’AMIC pour réfor- mer le cadre juridique et régle- mentaire des OPCC. Objectifs : adapter le cadre à la pratique du Private equity et créer plus de cohésion entre les disposi- tifs des SA et SPCC. Neutralité de la TVA «Il faudra aussi rétablir la neu- tralité de la TVA qui renchérit l’investissement dans les fonds marocains» , suggère Haddi. C’est la mesure phare réclamée par la profession depuis 2009. Les fonds au Maroc paient en effet la TVA sur les frais de ges- tion sans pouvoir la récupérer. «Nous avons également fait des propositions dans la loi sur la SA pour développer les instru- ments qui facilitent les prises de participation des fonds de capital-investissement (bons de souscription d'actions, stocks options…)», renchérit le porte-parole de la profession. L’Association réclame aussi la mise en place d’incitations fis- cales pour attirer les institution- nels vers le CI, même si cela est provisoire dans le temps. Notons enfin que l’AMIC tra- vaille actuellement avec l’AS- FIM pour voir comment des OPCVM peuvent investir dans des OPCC. ◆
L’AMMC et la direction du Trésor se sont mobi- lisés auprès de l’AMIC pour réfor- mer le cadre juridique et réglementaire des OPCC.
ment classiques, qui inter- viennent sur 10 ans, et des fonds d’infrastructure ou de tourisme qui sont à très long terme et qui n’ont pas le même rendement», estime T. Haddi. Pour libérer le potentiel du capital-investissement, l’Association travaille sur
Selon Tarik Haddi, président de l'AMIC, le capital- investissement contribuera de manière significative au renforcement des fonds propres des entreprises dans le cadre du NMD.
plusieurs axes. Selon son pré- sident, «nous avons prévu au sein de l’AMIC d’entamer une démarche structurée pour réta- blir la communication auprès des investisseurs institution- nels et expliquer notamment
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Marché des capitaux L'engagement de Maroclear en faveur des opérateurs D élais, coûts, produits ou encore démarches admi- nistratives..., Maroclear multiplie les chantiers pour rester à l'écoute car «il n y a pas de raison qu'une demande de crédit soit traitée plus rapidement qu'une demande de financement à travers le marché». De plus, le sujet des coûts doit être abordé, puisqu'il faut expliquer aux entreprises que le coût de finance- ment par la Bourse est plus abor- dable. Par A. Hlimi ◆ Que ce soit du côté de l'offre ou de la demande, Maroclear met en œuvre une stratégie globale pour accompagner le développement du marché des capitaux.
qu'une solution de place est en cours d'élaboration à l'initiative de l'AMMC, et qui comprend plu- sieurs acteurs. Il s'agit d'une for- mule globale d'accès destinée aux PME et comprenant un volet démarches, un volet coût et un autre axé sur l'accompagnement. Sur un autre registre, Mohamed Slaoui explique que la place Maroc est aux meilleurs stan- dards internationaux, ce qui per- met de garantir une sécurité éle- vée pour les investisseurs étran- gers. Mais, il faut poursuivre le travail pour rester compétitif aux yeux de ces investisseurs très exigeants. ◆
être améliorée» . Selon lui, les PME rechignent à recourir au marché des capitaux et préfèrent les autres res- sources dites classiques. Mohamed Slaoui préconise de démarrer par un effort d'informations auprès de ces entreprises pour les rapprocher des rouages du marché des capitaux. «Pour plusieurs entreprises, le mar- ché des capitaux est quelque chose de mystique, alors que ce n'est pas le cas», constate-t-il. L’autre sujet à aplanir, selon le pro- fessionnel, est de faciliter l'accès,
des besoins du marché. Mohamed Saloui, son directeur des opéra- tions, explique que «Maroclear peut accompagner le développement du marché à plusieurs niveaux. Du côté de la demande, l'accès des PME est une problématique qui doit
Une initiative de place pour les PME Mohamed Slaoui a, en outre, dans son intervention, expliqué
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