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JEUDI 17 JUIN 2021

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Épargne assurantielle

Quelles alternatives face à la baisse tendancielle des taux ?

◆ Plusieurs pistes sont envisagées pour faire face à la baisse durable et entretenue des taux. ◆ Les assureurs réclament plus de marge de manœuvre et de flexibilité dans l’investissement sur les marchés internatio- naux et celui sur les OPCI.

velle génération, en unités de compte, plus rémunérateurs et plus souples.

1 er levier : davantage d'investisse- ment en produits actions Actuellement, l’essentiel de l’épargne des assureurs part en produits de taux du fait de l’engagement de la rémunération de l’épargne. Il faut aller plus vers la poche actions pour capter une rentabilité meil- leure, avec un peu plus de risque. « Il y a une façon de le faire, notamment en investissant sur les produits en Unités de compte. Les épargnants sont de plus en plus enclins à y investir parce qu’il y a une baisse des rendements », précise Baddou. Preuve en est, les 1,5 milliard de DH de primes mobilisées pendant la crise de la Covid-19 sur ce type de contrats. L'assurance-vie est un marché en pro- gression constante. La collecte a été mul- tipliée par 4 ces dix dernières années pour atteindre plus de 16 Mds de dirhams, profitant des avantages de ce produit en matière de fiscalité et de garantie du capi- tal. Désormais, les professionnels tablent sur le développement des contrats de nou-

L’ un des défis importants aux- quels fait face le secteur de l'assurance aujourd'hui, est le niveau durablement bas des taux d'intérêt, avec un impact direct et négatif sur l'épargne. « C’est une question pour laquelle nous avons créé un groupe de travail avec le régulateur (ndlr: ACAPS) pour apporter des solutions et identifier quels sont les leviers pour l’avenir », explique Bachir Baddou, Directeur général de la Fédération maro- caine des sociétés d'assurances et de réassurance (FMSAR), lors du 6 ème Meeting sur l'information financière. Bien que les taux servis actuellement par les compagnies d’assurances soient rela- tivement confortables -du fait des anciens stocks sous gestion-, des leviers doivent être actionnés pour pallier cette probléma- tique dans un futur (très?) proche. Par Y. Seddik

2 ème levier : investissement sur les marchés internationaux Pour Bachir Baddou, il est également nécessaire de permettre aux assureurs d’être plus dynamiques dans leurs inves- tissements à l’étranger pour faire face à la baisse continue des taux. « On ne peut pas développer un secteur assurantiel fort et résilient sans lui permettre d’investir une poche à l’international », déplore-t-il. Aujourd’hui, il y a des opportunités d’in- vestissement avec de bons spread sur de la dette publique et privée que les assu- reurs peuvent rater. « Il est important pour nous, assureurs, de commencer à développer cette expertise à l’étranger, à l’image des OPCVM », note-t-il.

1,5 milliard de DH de primes mobilisées pendant la crise de la Covid-19 ont été investis sur les unités de compte.

3 ème levier : diriger une partie de l’épargne vers les OPCI

La poche d’investissement en OPCI est limitée à 10% par le régulateur. « Nous sommes loin des 10%, puisque les OPCI viennent de démarrer, mais nous y arrive- rons très rapidement », estime B. Baddou.

L’immobilier est une vraie alternative pour les investisseurs institutionnels, avec des spreads intéressants et des TRI de 7 à 9% en moyenne. Ceci, d’autant que les OPCI arrivent avec un cadre fiscal attrayant pour les investisseurs. « Là aussi, le régulateur devrait jouer

Bachir Baddou, Directeur général de la Fédération maro- caine des sociétés d'assurances et de réassurance

sur ce levier et nous permettre d’aller au-delà des 10% », suggère le DG de la FMSAR. Enfin, pour Bachir Baddou, il ne faut pas changer le cadre fiscal de l’assurance-vie parce que c’est un inves- tissement à long terme, contrairement à d'autres placements. ◆

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