Argenteuil_2024_05_03

COLLECTIVITÉ

L’HISTOIRE DES ÉCOSSAIS, AU PROFIT DE ST. MUNGO’S

FRANCIS LEGAULT francis.legault@eap.on.ca

ans d’histoire car sinon, je ne pourrais pas m’arrêter : j’en aurais pour des mois et des mois. » Il s’est aussi penché sur la présence écossaise dans Argenteuil et le public en saura un peu plus sur l’héritage de la région. « J’ai découvert des choses sur la région que même les descendants d’Écossais d’ici ne savent probablement pas, a-t-il prévenu. Il y en a qui vont sûrement être surpris! » André McNicoll prévoit que sa conférence durera environ 90 minutes, ce qui exclut un entracte musical de Gilles Beauchamps qui présentera des chansons écossaisses à la guitare. L’entrée est libre mais les dons au Fonds de restauration de l’église St. Mungo’s seront appréciés. Construite en 1836, l’église St. Mungo’s desservait la communauté presbytérienne de colons écossais du secteur Cushing. Appartenant d’abord à l’Église d’Écosse, elle rejoindra l’Église unie du Canada lors de la fondation de cette dernière en 1925. De style gothique, elle rappelle également les paroisses campagnardes de l’Écosse. Les fonds amassés lors de ces confé- rences serviront à la restauration des clô- tures et des pierres tombales du cimetière jouxtant l’église. Les conférences L’Histoire de l’Écosse depuis les Romains jusqu’à la colonisation écossaise d’Argenteuil seront présentées dès 13 h les 5 (en français) et 19 mai (en anglais) à l’église St. Mungo’s (661, route des Outaouais, Brownsburg-Chatham).

L’ancien conseiller municipal de Brownsburg-Chatham, André McNicoll, convie tous les férus d’histoire à venir assister à sa conférence sur l’histoire du peuple écossais, du temps des Romains jusqu’à leur arrivée dans Argenteuil. Cette conférence sera présentée à 13 h le 5 mai (en français) et le 19 mai (en anglais) à l’église St. Mungo’s, afin d’amasser des fonds pour la sauvegarde du site. Comme son nom de famille le laisse présager, monsieur McNicoll est lui-même de descendance écossaise, ses ancêtres s’étant installés dans la région de Charlevoix vers 1762. Cependant, cela a pris du temps avant qu’il ne s’intéresse à son histoire familiale. Un premier contact avec celle-ci a eu lieu il y a 50 ans lorsqu’une étudiante de l’Université de Montréal, Gemma McNicoll, l’a contacté dans le cadre de ses recherches sur ses ancêtres. Répondant à des questions sur sa propre famille, monsieur McNicoll lui a transmis quelques informations avant de perdre de vue Gemma pendant quelques années. Cette dernière a cependant continué les recherches sur la famille McNicoll et, plusieurs années plus tard, à son décès, ses travaux ont été légués au Musée de Charlevoix. Un cousin d’André McNicoll, Guy, a pour- suivi les recherches de Gemma et a pondu

Construite en 1836, l’église St. Mungo’s desservait la communauté presbytérienne de colons écossais du secteur Cushing. (Francis Legault, EAP)

horizon. Comme le souligne la responsable des ateliers, Lise-Anne Bernatchez, « parti- ciper à des ateliers basés sur la pratique plutôt que la théorie, c’est développer son imagination, activer son potentiel créatif et s’épanouir dans le plaisir d’apprendre. » À cette enseigne les propositions sont multiples : modelage, monotype, broderie, couture, peinture (aquarelle), pastel, collage ne sont que quelques-uns des sujets abor- dés durant l’année. Ces techniques seront offertes cet été dans le cadre des camps artistiques du 10 au 145 juillet et du 20 au 25 août. Ajout au programme estival, deux autres ateliers spécialisés : dessin avec modèle vivant réservé aux adultes et croquis sur le vif, pour adultes et adolescents. Chaque atelier est limité à 10 participants. Autre nouveauté pour l’été, des ateliers qui s’adressent particulièrement aux aînés, une initiative de Sylvie Labrosse, membre du CA. Intitulé Aînés & Arts mixtes, ce programme comporte 12 rencontres du 7 mai au 24 septembre et se présente comme une initiation aux beaux-arts. Forts d’une subvention du ministère fédéral des Services aux aînés et de l’Accessibilité, ces ateliers sont gratuits et comportent même un volet de transport. C’est dire qu’on ira chercher puis reconduite les participants à leur résidence. Café et brioches leur seront également servis. En dernier lieu, le CAA annonce une nouvelle initiative pour inciter les familles à développer leur créativité : sa participation au réseau La Ruche. La Ruche, c’est un organisme communau- taire qui a des ramifications partout dans le monde et qui utilise l’art comme moyen un livre sur l’histoire familiale. « [Ce livre] n’est pas que sur l’histoire des McNicoll : c’est toute l’histoire des Écossais, comme quand ils sont venus ici pour s’emparer de la Nouvelle-France au nom du roi d’Angleterre, a tenu à préciser André. Moi, j’avais déjà poursuivi mes propres recherches pour pouvoir laisser ça un jour à mes enfants et mes neveux. » En effet, l’ex-militaire de carrière s’est lui-même lancé dans des recherches

historiques sur la famille McNicoll et celle des Écossais de façon générale, tout en se basant sur les travaux de ses cousins. Et c’est le fruit de ces recherches qu’il présentera les 5 et 19 mai. « J’ai toute l’histoire de ma famille depuis 1757 et même d’un peu avant, a-t-il lancé. [Pour la conférence], j’ai reculé jusqu’au temps des Romains, les guerres entre clans et rois et leur arrivée au Canada. Mais je peux sauter des pans de 300, 400

DES ATELIERS AU CENTRE D’ART

FRANÇOIS JOBIN frs.jobin@vl.videotron.ca

Le Centre d’art d’Argenteuil (CAA) c’est beaucoup plus qu’une simple galerie de la rue Principale à Lachute. C’est aussi une boutique où l’on peut trouver les productions de dizaines d’artisans de la région, mais c’est surtout une courroie de transmission de connaissances dans le domaine des arts visuels. André Laplante, directeur du CAA rappelle les trois volets de sa mission: de permettre à la population d’avoir accès aux arts visuels; contribuer par son engagement à intégrer l’art dans la communauté; éduquer le public aux nombreuses formes d’art. Les expositions (7 à 8 par année) rem- plissent les exigences du premier objectif. Le second volet est un « work in progress » et se traduit par la participation du Centre d’art à divers partenariats avec d’autres instances de la communauté (le Carrefour Jeunesse/ emploi, par exemple ou la bibliothèque de Lachute). Le dernier volet a donné lieu à la mise sur pied d’ateliers qui constituent pour le moment la principale activité du CAA. Ces ateliers prennent diverses formes. Par exemple, le Centre loue ses locaux à des individus désireux de partager leur savoir avec cette tranche de la population qui désire apprendre une technique particulière. C’est ainsi que Guillaume Seguin propose des cours de dessin et Suzanne Landry un atelier de technique mixte. D’autres ateliers peuvent proviennent d’initiatives du Centre d’art lui-même; ils familiarisent les partici- pants avec les techniques de base des arts visuels et contribuent ainsi à élargir leur

André Laplante, directeur du CAA. (François Jobin)

de communication et d’épanouissement. Le mouvement s’adresse à tout le monde, hommes et femmes, jeunes et vieux, bref à la famille tout entière. Concrètement, chaque premier dimanche du mois à compter du 2 juin, de 11h à 16h, les familles de Lachute sont invitées au CAA pour réaliser un pro- jet personnel en arts. Les matériaux sont fournis; ceux qui ont des projets particuliers peuvent apporter leur matériel. L’objectif est de favoriser les rencontres, de s’initier à certaines disciplines artistiques et de parta- ger des connaissances. La participation est gratuite et sur place, un animateur bénévole (souvent un art thérapeute) propose un thème (qu’on peut suivre ou non) pendant qu’un assistant installe les participants et leur fournit les outils dont ils auront besoin. Le CAA est le troisième organisme dans les Laurentides à avoir adopté cette formule qui a été éprouvée moulte fois ailleurs au Québec et à l’étranger. L’idée de départ consiste à considérer chaque individu comme un artiste potentiel et à lui fournir

les moyens d’exprimer ce qu’il veut dire. La Ruche n’exige aucun prérequis. C’est comme si on vous disait : je t’invite à venir te baigner dans ma piscine et si tu ne sais pas nager, je vais être là pour te soutenir. Avec le temps, tu risques d’apprendre les rudiments de la natation. Tu ne participeras pas aux olympiques, mais tu sauras te débrouiller et en plus, tu vas rencontrer des gens comme toi qui vont t’aider. Les activités seront donc nombreuses et variées cet été au Centre d’art d’Argenteuil. Les animateurs du Centre invitent la popula- tion de la MRC à le fréquenter et à en faire un lieu de rencontre. Au gré d’une promenade dans la rue Principale, on s’arrête au CAA, on prend un café et on se remplit les yeux de belles choses. Le CAA appartient à tous ceux qui veulent en profiter parce que l’art, comme l’écrivait André Malraux, « c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme. » Pour plus d’informations sur les ateliers, visitez le site web du CAA ou appelez le 450 562 9090.

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