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Gérald Samson : l'homme qui s’engage
tation et les communautés francophones de la région ont pris en main la gestion de leurs écoles par le biais des conseils sco- laires de langue française en Ontario. «Il faut dire avec fierté aujourd’hui que nos écoles secondaires de langue française et nos écoles séparées et publiques de langue française se comparent favorable- ment très bien avec l’élément anglophone qui a toujours joui des atouts que nous n’avions pas. Nous avons cheminé très loin dans le domaine scolaire de ce côté», a fait observer le septuagénaire à qui le secteur de la santé doit aussi quelques galons de notoriété. conseil d’administration du Centre de santé com- munautaire de l’Estrie pour une période de six ans, Gérald Samson a fait aboutir des dossiers épineux. Parmi ceux-ci figure le droit de la population francophone d’avoir un centre de santé qui fonctionne toujours bien, avec des ramifications dans d’autres villes de la région. Engagement tous azimuts Ayant été président du Pour l’enseignant à la retraite, deux objec- tifs sont primordiaux pour la ville de Corn- wall et ses environs: celui de la visibilité et celui de la communication. On comprend qu’il ait été l’un des piliers de la radio com- munautaire francophone CHOD FM. A également bénéficié de son expertise le Centre culturel de Cornwall dont il a contribué à la dynamisation. «Il fallait, a-t- il indiqué, relier la population francophone du milieu, agir comme médiateur, comme rassembleur surtout. Aujourd’hui, le centre connaît une floraison exceptionnelle et oc- cupe une place de choix dans la commu- nauté, grâce à ses bénévoles qui sont très actifs», s’est félicité M. Samson. Autre institution qui compte dans la ré- gion, le Collectif Franco, qui est une table de concertation regroupant toutes les as-
sociations francophones du milieu. En plus d’avoir œuvré à la création de ce vivier de la francophonie, Gérald Samson a permis à plusieurs organismes d’avoir accès à des subventions, en tant que président du co- mité d’évaluation des demandes de sub- ventions à la Fondation Trillium. Il en fut le représentant pour l’est de l’Ontario. Bénévole à vie Aujourd’hui, malgré son fort engagement dans la société, le défenseur infatigable de la cause des francophones devra marquer une pause dans son combat vieux de 50 ans. Frappé en juillet dernier par un acci- dent cérébrovasculaire (ACV), ses médecins
lui ont conseillé, entre autres, de cesser de multiplier ses activités. Ce qui explique son apparente dispari- tion de la scène, lui qui, derrière le rideau, continue de faire triompher la flamme francophone par ses précieux conseils et d’enseigner aux jeunes de la communauté les vertus du bénévolat. Même à la maison, il travaille encore pour la radio communautaire CHOD FM, en préparant, chaque semaine, près de 1000 cartes de Bingo au profit de la station francophone. Car, souligne-t-il, «c’est par le bénévolat qu’on élargit ses horizons, qu’on vit des expériences emballantes et qu’on grandit.»
FREDERIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca
«Un patriote au plein sens du terme». «Un défenseur infatigable de la cause des francophones». «Un pionnier des bonnes œuvres»… bref, à Cornwall, les gens ne manquent pas de superlatifs pour parler de Gérald Samson et de ses 50 années d’engagement communautaire. Sa mémoire ne laisse échapper aucun détail important de ses 75 années déjà passées sur terre. Et pourtant, quel volcan d’énergie! Il a laissé sa marque indélébile sur la quasi-totalité des grandes réalisations faites dans le cadre de l’obtention des droits et de la sauvegarde des acquis de la com- munauté francophone de l’est de l’Ontario. À 17 ans déjà, Gérald Samson s’est en- gagé pour une longue carrière dans l’enseignement, qui n’était pas pour lui qu'un simple métier mais une vocation. Il a commencé en 1957 avec la formation des enseignants et ne prendra sa retraite qu’en 1993. Chef de section, directeur- ad- joint du secondaire, directeur de l’École secondaire La Citadelle, coordonnateur des programmes au conseil scolaire, surinten- dant de l'éducation…l’homme s’est bril- lamment faufilé dans tous les arcanes de l’enseignement dont il a gravi la plupart des échelons. Souffle de l’école francophone M. Samson s’est particulièrement investi dans la création d’écoles francophones et l’acquisition des droits scolaires au niveau provincial. Avant son arrivée dans le milieu du secondaire, une seule matière était en- seignée en français. Grâce à ses efforts, en- tre autres, les disciplines enseignées dans la langue de Molière ont connu une augmen-
Photo-Frédéric Hountondji
Gérald Samson, le bénévole de tous les temps.
Georgette Sauvé quittera la présidence de l’ACFO-SDG?
proclamer haut et fort à l’extérieur. Des gens comme Gérald Samson, Claudette Boyer et moi, ne sont pas nombreux », réalise amère- ment la présidente de l’Association cana- dienne-française de l’Ontario de SDG, qui in- dique que la force physique n’accompagne plus ses idées. Selon Jules Bourdon, ancien président de l’ACFO-SDG, le départ de Georgette Sauvé plongera l’organisme dans un avenir incer- tain. Car, précise-t-il, plusieurs membres du conseil d’administration partiront à sa suite, vu que le règlement de l’institution n’autorise pas le renouvellement de leur mandat qui est de six ans. Et d’autres, pour des raisons d’ordre per-
sonnel, jetteront l’éponge. Conséquence, le conseil d’administration pourrait se réduire à une personne dans les jours à venir, s’inquiète celui qui préside maintenant les réunions du Collectif franco. Il dit s’être retrouvé dans une situation pareille durant son mandat dans les années 2004 et a dû convoquer une assemblée générale extraordinaire pour combler les postes vacants. Si le prédécesseur de Georgette Sauvé à la tête de l’Association canadienne-française de l’Ontario de Stormont, Dundas et Glen- garry pense que l’actuelle présidente a de bonnes raisons de partir, il veut bien croire aussi, qu’elle se trouvera un successeur pour la relance des activités de l’organisme.
poids de l’âge, qui ne lui permettrait plus d’avoir la force physique nécessaire pour faire avancer les choses comme elle le sou- haite. «Je suis fatiguée, je n’ai plus l’enthousiasme et la passion d’avant. Je veux prendre une vraie retraite. Le temps est venu de passer le flambeau à quelqu’un d’autre.’’, nous a-t- elle confié. Georgette Sauvé, qui aura 80 ans l’hiver prochain, n’est pas pour autant désespérée par rapport à la cause francophone. Elle trouve que les gens ont à cœur leur culture et continueront de parler le français. Elle regrette, toutefois, qu’ils le fassent trop souvent en vase clos. «Ils ne vont pas le
«Non, je n’ai pas démissionné.» C’est ce que nous a déclaré, le mardi 2 avril, Georgette Sauvé. La présidente de l’Association ca- nadienne-française de l’Ontario de Stor- mont, Dundas et Glengarry tordait ainsi le coup à une rumeur qui faisait état de sa démission. Elle annonce, cependant, qu’elle ne se représentera pas au cours de l’assemblée annuelle de l’ACFO-SDG qui se tiendra au mois de mai. Mme Sauvé demeure donc à la tête de l’organisme jusqu’en mai. Elle explique sa décision de partir par le FRÉDÉRIC HOUNTONDJI FREDERIC.HOUNTONDJI@EAP.ON.CA
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