Argenteuil_2018_01_12

ACTUAL I TÉS

Marcellin Campeau, aux premières loges de la crise du verglas

EVELYNE BERGERON evelyne.bergeron@eap.on.ca

cemoment-là, on ne faisait plus que couper et ramasser des branches. On n’avait pas le temps de réparer les lignes électriques. » Devant cette surcharge de travail, Hydro- Québec a fait appel aux sociétés hydro-élec- triques ontarienne et américaines. Le poste de Lachute est passé de 21 à 150 travailleurs. Tous travaillaient jusqu’à 16 heures par jour. Lorsqu’il terminait son quart de travail, M. Campeau rentrait chez lui à Saint-André- d’Argenteuil. Sans électricité, il ne pouvait pas prendre une douche et parvenait à peine à se réchauffer. Il profitait de quelques heures de sommeil avant d’enfiler sa chienne de travail pour une nouvelle journée dehors, sur et sous la glace. « On finit par prendre le beat », a reconnu Marcellin Campeau. Ce rythme, il l’a tenu pendant cinq semaines. Après deux semaines de travail acharné sur tout le territoire d’Ar- genteuil et deMirabel, plusieurs employés du poste de Lachute ont été affectés enMontéré- gie, dans ce qu’on appelait le « triangle infer- nal ». M. Campeau faisait partie de l’équipe. L’affectation a duré trois semaines. Après ces cinq semaines, la chaleur et la lumière étaient revenues dans les foyers qué- bécois. Mais la tâche était loind’être terminée pour lesmonteurs de ligne d’Hydro-Québec. « Je dirais que ça a pris un an pour refaire tout le réseau d’Argenteuil et de Mirabel », a estimé Marcellin Campeau. Selon ce dernier, les travaux réalisés par les équipes de l’Ontario et des États-Unis, venus prêtermain-forte, n’étaient que temporaires. Les techniques ne sont pas les mêmes par- tout. Ainsi, les travailleurs ont dû revoir l’en- semble du réseau affecté afin de le remettre aux normes d’Hydro-Québec. «On a travaillé sans arrêt toute l’année », a-t-il relaté. Aujourd’hui, Marcellin Campeau est à la retraite depuis deux ans. Mais, si une autre crise du genre devait survenir, il aurait de la difficulté à rester spectateur. « Si ça devait arriver, j’espère qu’onm’ap- pellerait. Je connais le réseau du coin sur le bout des doigts », a-t-il conclu. FÉLICITATIONS ANDRÉANNE

Les héros de la crise du verglas portaient des chiennes de travail bleues et des casques jaunes. En 1998,MarcellinCampeau était unmon- teur de ligne d’Hydro-Québec affecté au poste de Lachute. Il se souvient avec précision de ce début d’année. Pendant des semaines, il a travaillé jour et nuit, sans relâche, pour réparer les lignes d’électricité que la tempête de verglas avait lourdement endommagées, voire complète- ment détruites. Sa première affectation a été de rétablir le courant sur la ligne desservant l’hôpital de Lachute. La ligne est située dans un petit boisé. La pluie verglaçante pesait déjà très lourdement sur les branches. Il se rappelle qu’il était dif- ficile de progresser tant les réparations qui venaient tout juste d’être effectuées cédaient de nouveau. « À unmoment donné j’ai dit à mon par- tenaire : ‘ On sort d’ici, c’est bien trop dan- gereux ’, à cause des branches qui tombaient tout partout », s’est-il souvenu. D’ailleurs, tout au long de ses longues heures de travail, il a souvent eu peur qu’une branche ou qu’un arbre lui tombe dessus. Heureusement, aucun travailleur d’Hydro- Québec n’a été blessé durant cette longue crise. Selon lui, il est aussi étonnant qu’aucun civil n’ait été blessé ou tué non plus. « Je voyais des gens ramasser et transporter des fils électriques au sol, sans précaution, et je n’en revenais pas. Même en cas de panne électrique, un fil peut toujours avoir une charge. Il faut être très prudent. » La tempête de verglas avait débuté dans la nuit du lundi aumardi. Lemercredi, la pluie ayant cessé, les employés d’Hydro-Québec avaient réussi à rebrancher presque la totalité du territoire de Lachute. Mais voilà que le lendemain, la pluie reprend de plus belle. « À

Un cr au —p

Aujourd’hui à la retraite, Marcellin Campeau était monteur de ligne pour Hydro-Québec durant la crise du verglas en janvier 1998. —photo Evelyne Bergeron

Des camions d’Hydro-Québec avaient dû être déplacés de la Gaspésie à Lachute pour combler les besoins. —photo Hydro-Québec

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De nombreux transformateurs comme celui-ci

avaient sauté lors de la tempête de verglas. —photo Hydro-Québec

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Le vendredi 12 janvier 2018

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