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JEUDI 29 FÉVRIER 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

DÉVELOPPEMENT DURABLE

décharges et les revendent à des prix compétitifs sur le mar- ché. Cette activité informelle est souvent perçue comme une source de revenus indis- pensable pour de nombreuses familles, en particulier dans les zones urbaines défavorisées. Malheureusement, cette pra- tique informelle comporte des risques importants pour la santé et l'environnement. Les collecteurs informels travaillent souvent dans des conditions dangereuses, exposés à des substances toxiques et à des risques d'accident. De plus, cette activité contribue à main- tenir un système de gestion des déchets inefficace, découra- geant les investissements dans des infrastructures modernes et freinant les progrès vers une économie circulaire plus durable. Face à cette réalité com- plexe, les autorités marocaines cherchent à trouver un équi- libre entre l'application de la loi et le soutien aux collecteurs informels pour une transition vers des emplois formels et des pratiques de valorisation des déchets plus sûres et plus durables. Des programmes de sensibilisation et de formation sont mis en place pour aider les collecteurs informels à acquérir de nouvelles compétences et à s'intégrer dans des chaînes de valeur légales et sécurisées. Cependant, le chemin vers une gestion des déchets efficace et durable reste semé d'obstacles. Il est crucial que les différentes parties prenantes, y compris le gouvernement, le secteur privé et la société civile, travaillent ensemble de manière collabo- rative pour relever ce défi com- plexe et transformer le secteur de la valorisation des déchets au Maroc. Seule une approche intégrée et holistique permet- tra de surmonter les défis de l'informel et de promouvoir une gestion des déchets respec- tueuse de l'environnement et socialement équitable. ◆

 Près de 34.000 chiffonniers font de la collecte des déchets leur source de reve- nus quotidienne.

Economie informelle

gestion des déchets, l'économie informelle reste un défi majeur, entravant les efforts visant à promouvoir la valorisation des déchets. Malgré les initiatives gouvernementales et les inves- tissements dans des infrastruc- tures modernes, le secteur de la valorisation des déchets est confronté à une rude concur- rence et à des pratiques infor- melles qui persistent. Un défi persistant dans le secteur de la valorisation des déchets Par M. M L Le recyclage de déchets est un secteur important. Pourtant, il compte un nombre réduit d’acteurs formels. Les entreprises qui interviennent dans la gestion des déchets dépendent toutes, plus ou moins directement, du travail des quelque 34.000 chiffonniers informels du pays. Le Maroc a fait des progrès significatifs dans la mise en place de politiques environne- mentales visant à réduire les déchets et à promouvoir leur recyclage. Cependant, l'infor- mel reste un aspect complexe à aborder. Une grande partie de cette économie parallèle est constituée de collecteurs informels qui récupèrent des matériaux recyclables dans les

e recyclage est un secteur impor- tant au Maroc. Officiellement, le nombre de récupérateurs des déchets est estimé à près de 10.000 personnes. Le chiffre d’affaires réalisé par cette acti- vité est estimé à environ 168 millions DH/an pour les récupé- rateurs et environ 363 millions DH pour les grossistes. Toutefois, il faut admettre que ce secteur est essentiellement informel, et les récupérateurs travaillent dans des condi- tions économiques, sociales et sanitaires très précaires. Sans oublier l’impact négatif de leurs activités sur l’environnement. Dans le paysage marocain de la

Une grande partie de cette économie est constituée de collecteurs informels, communément appelés «Mikhala», qui récupèrent des matériaux recyclables dans les décharges et les revendent à des prix compétitifs sur le marché.

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