Carillon_2011_09_28

Concours international de labour et exposition rurale L’agriculture célébrée en grand à Chute-à-Blondeau

champs, confie un fermier de Saint-Amable. J’ai 68 ans et mon père travaillait dans les champs avec les chevaux dans les années 1930. Les tracteurs de l’époque n’étaient pas très fiables et le cheval était encore très présent. Je me rappelle de la vieille machine à faire des bales de foin qui jammait tout le temps! C’est le fun de revoir ça, mais je n’échangerais pas mon John Deere actuel pour un vieux Farmall! » Le spectacle des tracteurs dansants, où cavaliers et cavalières devaient exécuter leurs figures et mouvements assis sur des tracteurs antiques, a également fait courir les foules. « J’étais assis au haut de l’estrade et avec la vue d’ensemble, les tracteurs avaient vraiment l’air de danser un set carré, confie un spectateur ahuri. Ils doivent avoir pra- tiqué longtemps, car ils devaient être synchronisé et tourner vite! » L’agriculture a toujours été syno- nyme de fierté au sein de la nation canadienne-française. Avec cette ex- position, la grande région a démontré qu’elle était encore bien vivante et res- pectée. Des vieux tracteurs aux marchands de tout acabit, les visiteurs ont pu passer du bon temps et fouler le sol d’une industrie qui de nos jours, est trop souvent oubliée. « L’agriculture, c’est ce qui nourrit la population, conclut un fermier. Il ne faut jamais l’oublier. »

stephane.lajoie@eap.on.ca C HUTE - À -B LONDEAU

Des milliers de visiteurs ont envahi les champs de Chute-à-Blondeau du 20 au 24 septembre derniers, pour la tenue du Concours international de labour. Cette grande exposition rurale est une tradition de l’Association ontarienne des laboureurs. Depuis 1946, fermiers et familles se déplacent pour célébrer l’agriculture et en reconnaître son importance. « La première journée n’a pas été fa- meuse en raison de la pluie, mais les gens sont venus en grand nombre par la suite, indique le responsable du marketing de l’événement, Jean-Yves Lalonde. Nous avons eu entre 14 000 et 20 000 visiteurs chaque jourettouts’estbiendéroulé.C’était toute une organisation, et nous sommes fiers du résultat et de l’intérêt généré dans la région. » Pour accéder au site de l’exposition, les visiteurs devaient grimper dans une char- rette à foin, un excellent moyen de débuter l’expérience agricole. Du côté du concours de labour, l’œil vierge des citadins était quelque peu per- plexe devant cette compétition plutôt inusitée. « Être un bon laboureur n’est pas une chose facile, a indiqué un des juges lors de

la compétition juvénile du 24 septembre. Il faut que les sillons soient bien droits et que la terre soit bien découpée. La qualité d’un sillon va influencer la pousse et surtout faciliter la récolte plus tard. Il faut connaître sa machinerie et savoir l’utiliser de la bonne manière pour être un laboureur hors-pair. » Lesvisiteursavaientégalementlachance d’admirer la technologie d’autrefois avec les machines à vapeur, les engins station-

naires, les charrues à traction animale et les sarcleurs. Un concasseur de roche, fabri- qué à Montmagny en 1898, était également en action. Cette machine a marqué l’his- toire d’Argenteuil puisqu’elle a appartenu à la Ville de Lachute pendant plusieurs décennies au début du XXe siècle. « C’est toujours intéressant de voir les anciennes machineries car ça ne fait pas si longtemps que ça qu’elles ont disparu des

Sur la photo: Taiga Cholette, 2e reine des labours

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