Finances News Hebdo N° 1047

15

BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 16 DÉCEMBRE 2021

www.fnh.ma

Marché des capitaux

◆ Attendue comme année de transition sur le plan réglementaire et législatif, 2021 a tout de même été une année de performance sur les marchés. 2021, année tremplin

dispositif qui encadre le prêt de titres a connu une refonte importante portée par la loi n°83-20. Les nouvelles disposi- tions élargissent le champ d’ac- tivité des opérations de prêt de titres en couvrant d’autres instruments et acteurs, notam- ment étrangers, et en introdui- sant le statut de gestionnaire de plateforme multilatérale de prêt de titres. En outre, la sécurité de ce type d’opérations a été renforcée avec des exigences plus fortes en matière de garanties par l’AMMC, et avec l’introduction d’un dispositif spécifique de sanctions disci- plinaires et pénales. Le statut des sociétés a, lui aussi, connu des évolutions apportées par la loi n°19-20, avec en parti- culier une représentation plus équilibrée des femmes et des hommes au sein des organes d’administration et de gouver- nance des sociétés anonymes et l’instauration d’une nouvelle forme de société par action dénommée «société par action simplifiée». La nouvelle loi sur les OPCVM, également dans les cartons, devrait aboutir en 2021 et propulser cette indus- trie vers un nouveau palier de performance. ◆

sence de sortie du Trésor à l’in- ternational, supposée réduire la pression sur les financements intérieurs, n’a pas fait sursauter les taux; tout juste observe-t- on une consolidation depuis mi-novembre. Et des liquidités toujours aussi abondantes Sur le marché boursier, l’année se termine en beau- té avec l’introduction en Bourse de TGCC. Au-delà de l’opération, c’est la forte mobilisation de l’épargne qu’elle a permis qu’il faut soulever. Il a fallu quelques jours pour drainer plus de 12 Mds de dirhams, essentielle- ment auprès d’investisseurs privés. Un message clair aux entreprises qui hésitent encore à franchir le pas. Mais égale- ment à l’Etat qui peut exploi- ter ces liquidités et les mul- tiples de valorisation constatés actuellement à la Bourse de Casablanca pour réaliser son programme de privatisations. Une année de transition réglementaire Le second semestre a été mar- qué par des progrès accomplis dans le domaine législatif. Le

L’indice Masi pro- gresse de 17% à deux semaines de 2022.

le même disque qui tourne depuis quelques années déjà. La situation confortable du Trésor d’une part, et l’abon- dance des liquidités chez les institutionnels d’autre part, provoquent une pression bais- sière sur les taux. Cette année encore, et malgré un déficit attendu autour de 6%, les marchés sont restés comme anesthésiés par les conditions accommodantes de Bank Al-Maghrib, qui continue de déployer un dispositif d’ac- compagnement des banques et de l’économie en s’appuyant sur un taux directeur sur un plus bas historique. Même l’ab-

L e marché boursier, baromètre plus ou moins pertinent de l’économie et de la psychologie des acteurs, a connu une bonne année 2021. L’indice Masi pro- gresse de 17%à deux semaines de 2022, et la volumétrie a bien accompagné cette hausse tout au long de l’année. Nul doute que les opérateurs auraient tout de suite signé pour cette performance en début d’année lorsqu’ils étaient face à des valorisations extrêmement éle- vées il y a 12 mois. Pourquoi la tendance s’est-elle poursui- vie ? Les résultats des entre- prises globalement meilleurs que prévus et des taux tou- jours aussi bas sur le mar- ché obligataire ont poussé les OPCVM à aller sur les actions pour trouver des solutions à la baisse des rendements de leurs clients. Par A. Hlimi

Sur le mar- ché boursier, l’année se termine en beauté avec l’introduction en Bourse de TGCC.

2021 a sans doute été l’année des OPCI. Avec 12 Mds de dirhams d’actifs sous gestion, soit 4 fois plus que l’an dernier, le secteur gagne rapidement en taille et en maturité. La tendance devrait s’accélérer en 2022, puisque les compagnies d’assurances ont encore des projets dans le pipe ainsi que les caisses de retraite qui devront, dès début 2022, faire une entrée fracassante sur ce marché pour compenser la baisse des rendements obligataires. La CMR est d’ailleurs précurseur en la matière. La caisse a déjà recruté six sociétés de gestion (SDG), qui seront chargées de créer et gérer des OPCI réservés à la CMR. Selon nos informations, le démarrage effectif de la gestion de ces véhicules est prévu début 2022. Les OPCI : classe d’actifsmontante

Des taux toujours aussi bas Sur le marché obligataire, c’est

Made with FlippingBook flipbook maker