FNH N° 1080

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 13 OCTOBRE 2022

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les constructions juridiques étran- gères, sont appropriées, exactes et qu’elles ont été vérifiées. Sur ce volet, Bank Al-Maghrib a démarré le travail au début des années 2000, puis en 2019 avec une directive dédiée à l'identification des per- sonnes, explique Youssef Ghchioua, responsable du contrôle sur place à la Direction de la supervision ban- caire de Bank Al-Maghrib. Un autre volet évoqué par le GAFI pour justifier la position du Maroc est en lien avec la surveillance et le contrôle efficace de la conformité des institutions financières. Et sur ce volet, l’ensemble des régulateurs ont augmenté la cadence. L’ACAPS, par exemple, a frappé fort récem- ment en publiant les résultats de ses contrôles. Imane Bourichi, respon- sable LCB/FT au sein de l’autorité, témoigne du travail effectué au sein de l’ACAPS. Selon elle, c’est l’acti- vité épargne et bancassurance qui demande le plus de vigilance. Elle assure que le secteur a pris acte de l’importance du sujet sous la super- vision de l’ACAPS et que des efforts «extraordinaires» sont déployés. Tout comme l’Office des changes, l’ACAPS est confrontée à un réseau de distribution dense et souvent sous-équipé qu’il faut accompa- gner. Mais ce qui est déterminant, Dans son mot d’ouverture de cet événement, Nabil Badr, Directeur adjoint à la supervi- sion bancaire, a expliqué que la réglementation des cryptoac- tifs et la transformation digitale ne sont pas en opposition avec les recommandations du GAFI, du moment que la réglemen- tation est verrouillée. «La digi- talisation doit être conforme», résume-t-il. Il rappelle que Bank Al-Maghrib continue de travailler avec l’ensemble des régulateurs sur un cadre pour les cryptoactifs dans le but d'encadrer leur utilisation, et ce avec l'assistance technique de la Banque mondiale. Crypto, digital et liste grise

selon elle, est que les dirigeants du secteur sont pleinement conscients de l’importance du sujet, rappelant que la gouvernance est un élément clé retenu par le GAFI. Et la protection des données personnelles dans tout ça ? Cette traque massive et organisée contre le blanchiment d’argent et le

financement du terrorisme se heurte à un cadre institutionnel puissant qui est celui de la protection des don- nées, puisque la vie privée est «inévi- tablement touchée étant donné que la lutte se base sur la collecte des données», comme le résume Souad El Couhen, membre du CNDP. Mais cet obstacle est surmonté en amont, puisque tous les textes de lois et

toutes les directives sont conformes en amont, ce qui offre un cadre de travail fluide aux autorités et aux opérateurs. Le travail des autorités marocaines est maintenant complet et effectif. Reste à savoir comment les véri- ficateurs du GAFI vont interpréter les éléments. Rendez-vous le 19 octobre pour le verdict. ◆

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