AGIR TRÈS RAPIDEMENT SUR LA RÉMUNÉRATION ET LE CONTENU DES MISSIONS POUR SÉCURISER L’ACTIVITÉ HOSPITALIÈRE
Favoriser l’exercice partagé entre la ville et l’hôpital suppose également de rendre l’exercice hospitalier plus attractif. Surtout, le déséquilibre de rémunération entre les gardes de cardiologie réalisées dans le secteur public par rapport au privé est un problème ancien dont la source réside en grande partie dans la rémunération bien supérieure de la participa- tion aux permanences des soins dans le secteur privé. L’alignement des rémunérations des gardes du public sur celles du privé représenterait un gain d’attractivité majeur pour les services du CNCH.
Aucune modification significative du mode de rémunération des praticiens hospitaliers n’a été apportée à ce jour. Parmi les pistes possibles, figurent la remise en cause du principe d’une rémunération préalablement fixée dans une grille qui serait la même quelles que soient la nature de l’établissement, la discipline, etc.
À cet égard, dans une tribune publiée dans les Echos, Martin Hirsh proposait notamment la création d’une rémunération divisée en trois parts :
• Une première part qui constituerait une part « plancher » fixée nationalement dans les statuts • Une deuxième part qui serait fonction d’un cœfficient géographique lié au coût de la vie dans la région • Une troisième part fixée par l’établissement d’affectation et qui prendrait en compte des critères définis collectivement tels que la spécialité, une compétence ou technicité particulière, l’occupation de certaines fonctions, etc. Proposition 6 - Repenser les rémunérations du secteur public pour tenir compte de la technicité des métiers, des responsabilités managériales, de la mobilisation des professionnels, et réduire l’écart avec le secteur libéral Proposition 7 - Revaloriser les rémunérations des gardes et astreintes pour tenir compte de la pénibilité de cette activité, afin de les aligner sur celles du secteur privé L’activité de cardiologie hospitalière, à l’image de la crise hospitalière, souffre des mêmes lourdeurs administratives, en déconnexion avec la pratique quotidienne des cardiologues. Cette lourdeur ad- ministrative s’explique en partie par un sous-investissement dans les outils numériques au sein de l’hôpital public, ce qui se traduit par une perte de temps, d’énergie et in fine d’efficience. Ceci explique en partie la baisse d’attractivité de l’hôpital public auprès des nouvelles générations. Proposition 8 - Encourager le recours aux outils numériques pour alléger le temps consacré aux tâches administratives Proposition 9 - Repenser la répartition des tâches entre les professionnels , encourager la délégation pour recentrer le praticien sur son cœur de métier
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ENQUÊTE SUR L’ATTRACTIVITÉ DES CENTRES DU CNCH AUPRÈS DES JEUNES CARDIOLOGUES
Le CNCH a réalisé conjointement avec le Collège des Cardiologues en Formation (CCF) une enquête sur les facteurs motivant l’orientation pro - fessionnelle des jeunes cardiologues 75 . L’analyse des réponses transmises par les 108 participants fait ressortir les priorités suivantes : • L’équilibre vie professionnelle – vie personnelle : il s’agit du premier facteur d’attractivité souligné par les jeunes cardiologues • Les perspectives d’apprentissage et de montée en compétence : la diversité des pathologies rencontrées, la présence d’un plateau technique complet
75 • Résultats d’une enquête réalisée par le CNCH et le CCF auprès de 108 participants sur les facteurs d’attractivité influençant les jeunes car- diologues dans leur choix d’exercice.
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