• Au-delà même des frontières du GHT, la FMIH – contrairement à un pôle inter-hospitalier, par exemple – a aussi permis d’associer d’autres établissements lorsque cela a été logique ; par exemple, avec un partenariat sur la Rythmologie lourde avec le CH de Villeneuve-Saint-Georges (77)
DISPOSER D’UN OUTIL DE COOPÉRATION FLEXIBLE MAIS PÉRENNE : LES FMIH
Le GHT repose sur un principe fondamental, la collaboration entre les établissements : parcours de soins entre les établissements, temps médi- caux partagés, etc. Pour cette raison, lorsque les systèmes d’information sont différents, ils empêchent ou compliquent le partage d’informations et donc la collaboration. Inversement, lorsqu’ils sont uniformisés ils fa- vorisent l’intégration territoriale. S’il apparait aujourd’hui clairement que le travail d’interfaçage est long, complexe, et potentiellement couteux, il demeure crucial d’identifier quels interfaçages SIH se trouvent sur le chemin critique des coopérations médicales et de les traiter en forte prio- rité. Cet objectif de convergence, qui faisait d’ailleurs partie des missions premières de GHT, reste un point critique pour favoriser les coopérations.
ORGANISER LES COOPÉRATIONS ENTRE ÉTABLISSEMENTS EFFECTIVEMENT COMPLÉMENTAIRES, SANS DOCTRINE D’UNIFORMITÉ
Les GHT doivent développer des stratégies de prise en charge commune, des filières de soins pour pallier les déserts médicaux.
Pour ce faire, il y a une nécessité d’avoir une complémentarité « naturelle » entre les établissements qui composent un même GHT pour assurer un accès aux soins à la fois de proximité et de pointe. Si les établissements disposent des mêmes plateaux techniques ou autorisations, ou même simplement si les communautés médicales se vivent comme étant plus « en concurrence » que complémentaires, alors la collaboration peut être inutile voir néfaste. C’est ce que l’on a pu voir par exemple dans l’exemple du GHT 93 Est (cf. supra) : avec des plateaux techniques et autorisations relativement proches (relativement, parce qu’il convient tout de même de souligner qu’Aulnay et Montreuil, contrairement à Montfermeil, ne disposent pas de l’autorisation de rythmologie interventionnelle), il se- rait peut-être plus sain de reconnaitre que vouloir définir des parcours de soins inter-établissements n’a que peu de sens, et va générer plus de frustration que d’amélioration réelle. Pour autant, quand bien même on ne redéfinirait pas les frontières de certains GHT, on peut à minima concevoir que les GHT ne pourront pas tous travailler sur les mêmes coopérations . Il est possible de faire cela sans pour autant nier que certains sujets restent pertinents pour la grande majorité, avec en tête de liste la gradation des soins.
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MIEUX TENIR COMPTE DES DISTANCES GÉOGRAPHIQUES POUR LIMITER LES FUITES
Pour fluidifier la collaboration entre les établissements d’un même GHT et développer des filières de soins, il est nécessaire que les établissements soient à distances raisonnables les uns des autres . Dans le cas contraire, l’éloignement géographique ne permet pas réellement l’utilisation de postes partagés, et provoque souvent des fuites si d’autres options de soins sont disponibles dans une meilleure proximité pour le patient.
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