L'intégral VF

Par exemple, dans le GHT Armor, le CH de Lannion est à la limite de la distance maximale qui devrait séparer deux établissements d’un même GHT. Par conséquent, ils envoient certains patients à Brest plutôt qu’à St-Brieuc ; il ne s’agit pas à proprement parler d’un dysfonctionnement du GHT, mais plutôt du simple respect du critère géographique et du choix du patient d’être hospitalisé au plus près de son domicile. On pourrait envisager des mesures incitatives pour pousser les établissements à faire de l’adressage intra-GHT (valorisation financière) ; toutefois, le principe de libre choix du patient reste absolument central, et il serait également intéressant de questionner les attentes en termes de fuites en fonction des distances géographiques intra-GHT et inter-GHT. Proposition 1 - Disposer d’au moins un c entre référent de cardiologie de niveau 2 ou 3 par bassin de santé, équipé d’un plateau interventionnel complet et d’un accès facilité à l’imagerie cardiaque Proposition 2 – Encourager la constitution de f édérations médicales inter-hospitalières organisant l’accès, la gradation et le recours au sein du GHT par la mise en place de temps partagés, de consulta- tions avancées et d’équipes de territoire Proposition 3 - Faciliter le développement des coopérations au sein du GHT par la mise en place de s ystèmes d’information communs (dossier patient partagé, imagerie médicale, etc.) Proposition 4 - Mutualiser l’organisation des astreintes en cas de tension sur les effectifs médicaux lorsque la situation territoriale s’y prête Proposition 5 - Proposer des mesures incitatives (valorisation financière) pour encourager les établis - sements à adresser leurs patients en intra-GHT Proposition 6 - Réviser le périmètre de certains GHT dont la composition actuelle suscite des problèmes de gouvernance et d’efficience Enjeux relatifs aux GHT isolés

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EN CARDIOLOGIE, CHAQUE GHT DOIT AVOIR ACCÈS À UN NIVEAU MINIMUM DE TECHNICITÉ POUR ASSURER LUI-MÊME LA PRISE EN CHARGE DE LA MAJORITÉ DES PATIENTS DE SON TERRITOIRE

Le GHT doit renforcer l’offre de soins sur un territoire pour réduire les dis- tances et délais de prise en charge et assurer une égalité d’accès aux soins. Cela suppose qu’ au sein de chaque GHT, un plateau technique et niveau d’autorisations « minimum strict » soit à disposition. En son absence, un très grand nombre de patients ne pourront simplement pas être pris en charge dans le GHT, et son positionnement en cardiologie se détériorera mécaniquement au fur et à mesure du temps. On peut citer comme très strict minimum la présence d’un plateau de cardiologie interventionnelle complet sur au moins un site (en théorie, l’établissement support, mais on peut imaginer des exceptions) au sein du GHT. L’exemple-type de ce sujet est le GHT Saône-et-Loire Bresse Morvan , qui n’a obtenu que très récemment l’autorisation d’ouvrir son plateau de coronarographies. Avec un établissement support (le CH de Chalon-sur- Saône) situé à mi-chemin entre le CHU de Dijon et le CH de Mâcon, tous deux établissements supports de leur propre GHT et équipés d’un plateau technique, il a été très difficile pour le CH de maintenir une offre de car- diologie suffisante pour réellement prendre en charge son territoire , parce que beaucoup de patients devaient être adressés hors du GHT, et parce qu’il est nettement plus difficile de maintenir et développer le recrutement médico-soignant sans accès à un plateau technique suffisamment avancé.

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