L'intégral VF

Les propositions du CNCH 1. Mettre en place des mécanismes incitatifs pour encourager l’installation des nouveaux cardiologues dans les territoires sous-dotés 2. Augmenter de 30 places supplémentaires par an le nombre de postes ouverts pour les diplômes d’études spécialisées (DES) de cardiologie en coordination étroite avec le Collège National des Enseignants en Cardiologie (CNEC) 3. Sauvegarder l’ensemble des diplômes inter-universitaires (DIU), notamment au bénéfice de la formation des médecins étrangers afin d’amortir le choc démographique prévu en cardiologie interventionnelle, en lien avec les responsables concernés 4.  Faciliter les conditions d’exercice en libéral au sein des équipes hospitalières 5.  Repenser les rémunérations du secteur public pour tenir compte de la technicité des métiers, des responsabilités managériales, de la mobilisation des professionnels, et réduire l’écart avec le secteur libéral 6.  Revaloriser les rémunérations des gardes et astreintes pour tenir compte de la pénibilité de cette activité, afin de les aligner sur celles du secteur privé 7. Encourager le recours aux outils numériques pour alléger le temps consacré aux tâches administratives 8. Repenser la r épartition des tâches entre les professionnels , encourager la délégation pour recentrer le praticien sur son cœur de métier 9. Améliorer l’attractivité hospitalière en proposant des postes au sein d’équipes d’une taille suffisante pour limiter l’impact sur la vie personnelle et basées dans des centres référents avec possibilité d’exercice multisite 10. Donner la possibilité d’accéder plus tardivement à une option du diplôme d’études spécialisées (DES) de cardiologie 11. Développer les dispositifs permettant d’améliorer les conditions de travail et d’adapter les postes aux contraintes personnelles La cardiologie occupe à plusieurs égards une place spécifique au sein de la médecine. Spécialité com- plète, elle intervient sur l’ensemble du parcours de soins, depuis le dépistage jusqu’à la réadaptation en passant par le traitement des urgences vitales. Elle est source d’apprentissages permanents grâce à l’intérêt que lui porte la recherche : l’imagerie cardiaque et l’interventionnel bénéficient régulièrement de nouvelles innovations et, de nouveaux traitements sont chaque année mis sur le marché. Le déve- loppement des actes diagnostiques en imagerie comme en interventionnel participent en outre à une autonomisation croissante de la spécialité. Ces raisons expliquent en partie l’attrait des étudiants pour la médecine cardiovasculaire qui est une des spécialités les plus prisées à l’issue du classement des Epreuves Classantes Nationales informa- tisées (ECN) : en 2019, elle se classait 4 ème en termes d’attractivité auprès des étudiants 56 . En 2021, elle était la 10 ème spécialité à offrir le plus de places et les étudiants admis faisaient tous partie du premier tiers du classement de la promotion. Malgré ce succès, la spécialité souffre d’une tension croissante : l’évolution des effectifs (+1%/an 57 tous modes d’exercices confondus) ne permet plus depuis plusieurs années de répondre à la hausse des besoins (+3%/an pour les seuls séjours hospitaliers 58 ). En outre, les options faisant l’objet d’une obligation de permanence des soins sont en difficulté : en cardiologie interventionnelle, seulement 27 des 43 postes ont été pourvus en 2021 59 . La perte d’appétence pour la cardiologie générale se traduit, par ailleurs, par un allongement des délais d’attentes qui atteignent désormais en moyenne 50 jours entre la prise de contact et le rendez-vous chez un cardiologue 60 .

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56 • CNG, Bilan des Epreuves Classantes Nationales informatisées (ECNi), 2019 57 • CNOM, 2021

58 • PMSI 2019 59 • GACI, 2021 60 • Résultats d’une enquête réalisée par la DREES sur les délais d’attentes en matière d’accès aux soins en France

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