LES DISPARITÉS TERRITORIALES SONT TRÈS FORTES CONCERNANT LES DENSITÉS DE CARDIOLOGUES
La densité en cardiologues est désormais de 10,1 cardiologues pour 100 000 habitants. Cette moyenne dissimule des disparités territoriales fortes qui rendent de plus en plus difficile l’adressage de patients vers l’hôpital par les médecins de ville : des densités relativement élevées sont observées dans le Doubs (41,9) et à Paris (31,4), tandis que d’autres départements tels que la Haute-Loire (2,6 cardiologues pour 100 000 habitants) ou la Creuse (1,5 cardiologues pour 100 000 habitants) sont bien en-dessous des
moyennes nationales. Cet écart tend toutefois à se resserrer : la densité des régions les moins bien dotées progresse plus vite que celles des territoires avec des densités plus élevées. À cet égard, la mise en place de mécanismes incitant les nouveaux cardiologues à s’installer dans les régions sous-dotées en activité salariée ou libérale est indispensable pour la sauvegarde du maillage territorial : il peut s’agir d’ouvertures de crèches, d’aides à l’installation, de la mise à dispo- sition de locaux professionnels, de logements, etc.
DÉMOGRAPHIE DES CARDIOLOGUES EN FRANCE TOUS MODES D’EXERCICES CONFONDUS – DENSITÉ POUR 100 000 HABITANTS (CNOM, 2021) DÉMOGRAPHIE DES CARDIOLOGUES EN FRANCE Tous modes d’exercices confondus - Densité pour 100 00 habitants (CNOM, 2021)
DOM-TOM 7,7
Proposition 1 - Mettre en place des mécanismes incitatifs pour encourager l’installation des nou - veaux cardiologues dans les territoires sous-dotés
Densité de cardiologues pour 100 00 habitants
0
8,65
17,3
20<
Rôle des médecins diplômés à l’étranger
99
FACE À UNE ACTIVITÉ EN PLEINE CROISSANCE, LES PROJECTIONS D’ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUES METTENT EN ÉVIDENCE LE RÔLE DES MÉDECINS DIPLÔMÉS À L’ÉTRANGER DANS LE MAINTIEN
Les différents scénarios de projections des effectifs de médecine cardio- vasculaire proposées par la DREES (pour direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) anticipent plusieurs phéno- mènes simultanés qui accentuent la crise de la démographie médicale : • Une baisse régulière des effectifs de plus de 60 ans au cours des 10 prochaines années , de l’ordre de 4% par an jusqu’en 2032, alors que les plus de 60 ans sont la tranche d’âge la plus représentée au sein de la pyramide des âges (cf. graphe supra). Cela s’explique par l’annonce de nombreux départs à la retraite, à des âges moins avancés • Un non-remplacement de ces départs à la retraite du fait du manque de places d’internes formés en cardiologie Au total, la DREES estime que seule une hausse de 20% des étudiants formés permettrait de réduire le déficit démographique prévu, ce qui représente 30 étudiants de cardiologie supplémentaires chaque année.
DES EFFECTIFS DE CARDIOLOGIE
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