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BOURSE & FINANCES
JEUDI 25 MAI 2023 FINANCES NEWS HEBDO
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En définitive, Achachi pense qu’ «il ne faut pas suivre la ten- dance de la Banque centrale européenne et de la FED, qui obéissent à d’autres impéra- tifs et réalités monétaires très différents des nôtres». La Banque centrale s’inscri- ra-t-elle sur cette lignée ou poursuivra-t-elle sa politique monétaire restrictive, sachant que la dernière hausse du taux directeur aura été source de clivage profond avec le gouvernement ? Wait and see. Achachi «comprend que le gouvernement n’apprécie pas énormément les récentes hausses du taux directeur, vu qu’elles entrent en contradic- tion avec ses objectifs, qu’il s’agisse du taux de crois- sance ou de la réduction du chômage» , mais considère
aussi que «l’Exécutif obéit à une logique de cyclicité élec- torale» . Autrement dit, «l’enjeu électoral inscrit de fait l’ac- tion gouvernementale dans le court et moyen terme» . «Ainsi, si obtenir de bons chiffres dans 2 ou 3 ans devrait se tra- duire par de mauvais chiffres dans 10 ans, tout gouverne- ment signerait immédiate- ment. Parce que le gouverne- ment part de l’idée, comme disait Keynes, qu’à long terme nous serons tous morts, c’est- à-dire qu’il ne sera plus au pouvoir» , analyse Achachi. Or, poursuit-il, «BAM, comme toute Banque centrale, n’est pas dans cette temporalité. Elle a un objectif de stabilité des prix. Et c’est à partir de prix stables, c’est-à-dire un niveau d’inflation faible, que
l’idée que c’est une inflation essentiellement importée par le canal énergétique» , lequel a affecté tous les aspects de l’économie. La hausse des prix alimentaires n’est d’ail- leurs que le reflet de cette inflation énergétique : «tous les entrants dans le secteur agricole sont impactés par le coût de l’énergie et les frais logistiques, et cela le taux directeur n’y peut pas grand- chose» , explique-t-il. S’il se «réjouit» du fait que l’inflation a diminué au Maroc, il se garde cependant de s’ap- puyer sur cette baisse «pour en déduire une tendance pour l’année prochaine ou les deux prochaines années» . Cela lui parait «risqué», estime-t-il, car la situation reste «très volatile».
le gouvernement doit fonder sa politique budgétaire. Et ne pas faire un usage budgétaire et politique de la monnaie qui doit rester, dans le paradigme libéral, dans une forme de neutralité pour échapper à toute instrumentalisation poli- tique et budgétaire» . Et Achachi de conclure que «le bras de fer n’a pas lieu d’être. Le gouvernement doit considérer le taux directeur et tout ce que fait BAM comme une variable exogène à laquelle il devrait s’adapter, et non exiger d’elle qu’il obéisse à ses objectifs. Après, BAM peut se tromper ou non, mais c’est un autre débat. Toujours est-il que ce n’est pas au gouvernement de juger de la pertinence de ces décisions- là» . ◆
C’est au niveau des prix de la composante alimentaire où les pressions sont les plus fortes.
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COMMUNIQUE
L’Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires de « CITIBANK MAGHREB S.A. » s’est réunie le 23 mai 2023 à 11 heures au siège social de la Banque. L’Assemblée Générale Ordinaire a approuvé les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2022 et les résolutions qui lui ont été soumises. Les Etats de synthèse de « CITIBANK MAGHREB S.A. » au titre de l’exercice 2022 certifiés par les Commissaires Aux Comptes et publiés préalablement à la tenue de l’AGO dans le journal d’annonces légales « Finances News, N° 1102 » du 31 mars 2023, n’ont subi aucune modification.
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