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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
MERCREDI 30 JUIN 2021
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rectes, complétées par des prêts obligataires ou bancaires garantis. L’accompagnement de ces struc- tures à travers des véhicules tels que le Fonds Mohammed VI ou les grandes entreprises peut faire émerger et croître des écosystèmes performants, innovants et compéti- tifs. Notre interlocuteur ajoute que «nous avons demandé à ce qu’une partie du budget public soit réaf- fectée de l’infrastructure à la pro- duction immédiate. C’est-à-dire sur des choses qui peuvent immédiate- ment générer de la valeur. On peut se permettre le luxe de ralentir un peu les grosses infrastructures, par exemple les autoroutes, et nous concentrer sur l’entrepreneuriat. En clair, nous avons des investisse- ments ‘soft’ sur les 2 ou 3 pro- chaines années». Promouvoir la classe moyenne L’Alliance insiste sur l’importance de réduire les inégalités sociales et spatiales qui ont atteint un niveau devenant insoutenable, notamment dans le monde rural. Il s’agit parti- culièrement de rétablir et de renfor- cer le pouvoir d’achat des classes moyennes et vulnérables. Celui-ci a été fortement érodé par une décen- nie de politiques ultralibérales, accentuées par la crise issue de la Covid-19, qui a basculé plus d’un million de nos concitoyens dans la pauvreté. Il s’agit particulièrement d’améliorer le revenu des ménages et de réduire la pression fiscale sur les revenus bas et intermédiaires. Il s’agit également d’accélérer la généralisation de la protection sociale globale effective; d’amélio- rer l’accès au logement; de réduire le coût et de renforcer la qualité des services publics tels que la santé, l’éducation et le transport, et de permettre l’accès de larges pans de la population à la culture, au sport et aux loisirs. «Il faut aussi stimuler le pouvoir d’achat de la classe moyenne à travers différents mécanismes. N'oublions pas qu’à chaque crise subie par le Maroc, c’est la demande intérieure qui a sauvé, à l’image de la crise des subprimes en 2008» , commente sur ce point l’ancien ministre. Cesmesures amélioreront les condi-
tions de vie des ménages maro- cains et renforceront la demande intérieure, principal moteur de croissance et de souveraineté éco- nomiques de notre pays. Enfin, et compte tenu des res- sources limitées du Maroc pour les prochaines années, nous n’avons droit ni au saupoudrage, ni à la perte de temps. Il est donc néces-
saire de faire des choix courageux de nos premières priorités secto- rielles et territoriales. L’annonce de ces choix, et surtout leur prise en charge par la Loi des Finances 2022, donneraient plus de visibilité et plus de confiance aux opéra- teurs et aux citoyennes et citoyens marocains. «Le PLF 2022 doit être un premier
reflet des ruptures émanant de ce travail (ndlr : NMD). En gros, ce sont des priorités qui peuvent relancer la croissance, générer de l’emploi et c’est surtout faisable avec nos moyens actuels. Nous n’avons pas à chercher de nouvelles res- sources, il faut juste réaffecter nos ressources disponibles», conclut Maâzouz. ◆
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