Finances News Hebdo 984 V3 (1)

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BOURSE & FINANCES

DU 27/28/29/30/31 MAI 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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pays qui ont programmé des plans massifs. Mais à chaque contexte sa spécificité. Le Plan de relance national sera profilé en fonc- tion de notre situation ex-ante crise, de l’effet du choc causé à nos secteurs d’activité et nos entreprises, de scenaris alternatifs de relance, d’études d’impact des ressources affectées et de l’évaluation des moyens que nous pouvons mobiliser dans un horizon proche. Nos marges de manœuvre ne sont pas insignifiantes, mais elles sont limitées. Il n’y a pas de doute que le Comité de veille économique (CVE) cherche à booster l’économie pour sauver le maximum d’entreprises et d’emplois en agissant sur plusieurs claviers : prêts de garantie d’Etat avec des délais de remboursement appro- priés, reconduction et renforcement du sou-

tien aux entreprises mises en difficulté, aides au chômage partiel, commande publique, fonds dédiés, garanties aux prêts à court et moyen termes.. Le scenario le plus plus ambitieux, et surtout le plus effi- cace, est celui qui parviendra de mat-

Le système bancaire est certainement appelé à revoir ses

techniques de financement.

«Les critiques envers BAM sont injustes et excessives» ◆ Le Plan de relance économique sera calibré à l’aune des ambitions du pays et à la taille de ses moyens. ◆ Larabi Jaïdi, économiste et Senior Fellow au Policy Center for the New South, livre une analyse exhaustive sur la politique monétaire menée par la Banque centrale pendant cette période de crise.

cher les besoins exprimés par les profession- nels avec les prévisions du solde budgétaire de l’Etat, de la dette publique, des recettes des administrations publiques, des invariants des dépenses publiques (masse salariale, continuité des dépenses de fonctionnement essentielles...). C’est moins l’effet volume que l’effet qualitatif qui est important. Certes, cette crise pose la question de comment rebondir, créer des emplois et de la croissance, mais elle sera aussi un révélateur de nos capacités à gérer efficacement des ressources rares en une période inédite, c’est-à-dire à faire le bon dosage, l’arbitrage efficient dans l’affectation des aides. C’est notre défi de demain car, selon les premières évaluations des impacts de la crise découlant des enquêtes du HCP et de la CGEM, l’ardoise sera lourde. La demande en aides et en soutien sera élevée. Il n’y a qu’à consulter le Plan présenté par la CGEM dans sa double dimension transver- sale et sectorielle, à court terme et à moyen terme, pour avoir une idée des besoins en ressources pour une relance soutenue. Un peu partout dans le monde, les Plans de relance ont présenté des points communs : préservation du financement des entreprises par la fourniture de liquidités via les Banques centrales et par des garanties de crédit aux entreprises par les États. Ils ont divergé

économique et sociale. Le fonds de solidarité a mis en place une série de mesures pour financer des mesures d’urgence. Un plan de relance est en préparation. Quel profil et quelle ampleur aura-t-il ? Le Comité de veille économique affûte ses armes en concerta- tion avec les professionnels. Il faut leur faire confiance, ce sont des hommes – ou femmes- de terrain et de la décision, qui disposent des informations nécessaires pour établir l’état des lieux et proposer des scenaris au pouvoir politique. Le Plan sera calibré à l’aune de nos ambitions et à la taille de nos moyens. Nous savons qu’à l’étranger, nombreux sont les

Propos recueillis par M. Diao

Finances News Hebdo : A l’état actuel de l’économie nationale où la plu- part des secteurs sont sinistrés, selon vous, le Plan de relance tant attendu doit-il être forcément massif afin de permettre le prompt redémarrage de la machine économique ? Larabi Jaïdi : Avec l’épidémie de Covid-19 et le nombre d’entreprises en état d’arrêt d’activité partiel ou global que nous comptons malheureusement dans notre pays, le Maroc est entré dans une crise à la fois sanitaire,

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