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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
DU 27/28/29/30/31 MAI 2020
www.fnh.ma
Secteur bancaire
◆ Bank Al-Maghrib suit avec les banques les discussions pour la mise en place d'une structure de gestion spécia- lisée dans le recouvrement des créances et l'option de création d'un fonds de reprise des créances en souffrance. ◆ Objectif : alléger les bilans des banques d'une partie des créances en souffrance et résorber une partie de l’en- cours de prêts non performants en vue de leur permettre de consentir de nouveaux crédits. ◆ Une étude a été lancée avec l'appui de la SFI pour examiner les options et les freins aux plans légal, réglemen- taire et opérationnel. BAM accélère son projet de structure de défaisance H abituées aux s t r e s s - t e s t s simulés, les banques sont en train d’en Par A. Elkadiri BAM s'est très tôt mobilisée pour mainte- nir la capacité des banques à financer l'éco- nomie.
vivre un grandeur nature, inédit par son ampleur. Au regard de la position systémique qu’occupent les banques dans notre économie, la Banque cen- trale s’est très tôt mobi- lisée, avec un objectif : maintenir la capacité des banques à financer l’éco- nomie et à distribuer des crédits, malgré le contexte de crise économique aigüe et les tensions sur les liquidités. «Les différentes mesures prises jusqu’ici répondent au souci de renforcer les capacités des acteurs bancaires et leur fournir les incitations nécessaires pour soutenir les ménages et les entreprises dans ces circonstances exception- nelles marquées par de fortes incertitudes, alléger la pression sur la tréso- rerie des emprunteurs et assurer le financement de leurs besoins urgents au cours de l’état d’urgence sanitaire», détaille la Banque centrale contac- tée par Finances News Hebdo. Bank Al-Maghrib (BAM) a ainsi pris une série de mesures spécifiques visant à répondre aux
besoins de liquidités des banques en dirhams et en devises, et ce en triplant leur capacité de recours aux avances de l’insti- tution d’émission. Elle a aussi renforcé le refinan- cement par les banques des crédits aux TPME, en élargissant son pro- gramme aux crédits de trésorerie octroyés à cette catégorie d’entreprises. Ainsi, le volume des injec- tions de Bank Al-Maghrib est passé de 67 milliards de dirhams le 12 mars 2020 à un pic de 105 mil- liards le 23 avril, avant de s’atténuer à 94 milliards le 14 mai 2020, nous rap- pelle la BAM. Sur le plan prudentiel, Bank Al-Maghrib a pris également des mesures d’accompagnement des établissements de crédit, couvrant les exigences en
matière de liquidité, fonds propres et de provisionne- ment des créances. Elle a aussi, rappelons-le, appe- lé les établissements de crédit à suspendre la dis- tribution des dividendes au titre de 2019. Les résultats ne se sont pas fait attendre : à fin avril, près de 440.000 demandes de report ont été approuvées par le sec- teur bancaire pour unmon- tant global d’échéances reportées de 5,6 milliards de dirhams correspondant à un encours de 105,5 mil- liards de dirhams. S’agissant des crédits additionnels Damane Oxygène, ils ont bénéficié à 17.600 entreprises pour un encours de crédits de 9,5 milliards de dirhams au 21 mai. En outre, ces mesures contribuent également à
préserver l’offre des cré- dits en dehors de Damane Oxygène et les condi- tions de financement de l’économie. «Les crédits octroyés par les banques aux entreprises au cours des mois de mars et avril, suite au déclenchement de la crise sanitaire, ont fortement progressé pour répondre aux besoins exprimés et les aider à faire face à la gestion de la crise. Les crédits de tré- sorerie ont connu, sur ces deux mois, une hausse additionnelle par rapport à février, de près de 17 milliards de dirhams, soit +8,8%», nous apprend BAM.
pation majeure pour les établissements bancaires et les autorités monétaires réside dans la montée en flèche des impayés. Déjà avant la crise, le niveau des créances en souf- france était jugé élevé (près de 7,5% de l’encours total des crédits). Avec la crise et la hausse atten- due des défaillances d’en- treprises, ce ratio pourrait encore grimper, limitant par conséquent la capa- cité du secteur bancaire à financer les ménages et les entreprises. A cet effet, la solution pourrait venir de la mise en place d’une structure de défai- sance, déjà dans les petits papiers de la Banque cen- trale, mais dont la crise actuelle pourrait accélérer la mise en œuvre. «S’agissant de la défai- sance et des solu-
Structure de défaisance
Il va sans dire que dans ce contexte de crise éco- nomique, l’autre préoccu-
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