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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 30 NOVEMBRE 2023

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fluctuations de change. Pour le ministère des Finances, «dans l'ensemble, les risques liés à la soutenabilité de la dette devraient être contenus grâce à la poursuite de la consolidation bud- gétaire, aux réformes budgétaires et à une reprise économique progres- sive. Compte tenu de sa structure saine, basée essentiellement sur le recours au marché intérieur, la poli- tique de gestion active de la dette et de la trésorerie, la dette du Trésor demeure soutenable. Cette affirma- tion est confortée également par les conclusions des évaluations des partenaires internationaux notam- ment le FMI et la Banque mondiale». L’autre source de risque est celle du refinancement (ou Rollover), qui correspond au scénario d’un renou- vellement de la dette arrivant à échéance à un coût plus élevé. «Le risque de refinancement encouru par le portefeuille de la dette du Trésor reste maîtrisé, étant donné que la part de la dette à court terme est alignée sur celle du porte- feuille Benchmark, en s’établissant à 14% à fin juin 2023 contre 17% à fin 2022. De surcroît, la durée de vie moyenne de remboursement de cette dette s’est améliorée durant les six premiers mois de l’année 2023, avoisinant les 6 ans et 10 mois contre 6 ans et 8 mois en 2022, soit une amélioration de près de 2 mois», explique l’argentier du Royaume. Par ailleurs, il convient de noter que ce premier exercice de l’analyse de la soutenabilité de la dette, qui vient d’être introduit dans le cadre de la PBT accompagnant le projet de Loi de Finances 2024, sera enrichi progressivement, avec l’assistance technique du FMI, notamment en y intégrant à partir de 2025 l'impact du changement climatique.

Trésor devrait passer de 71,6% du PIB à fin 2022 à 68,5% en 2026, dans la perspective de la ramener à près de 65% du PIB à l’horizon 2030. En 2024, les charges en intérêts de la dette devraient augmenter de 5,4 Mds de DH ou 17,1% par rapport aux prévisions actualisées au titre de

2023. Cette évolution, qui concerne aussi bien la dette intérieure (+3,1 Mds de DH) qu’extérieure (+2,3 Mds de DH), est due principalement à l’augmentation à la fois de l’encours de la dette et de son coût liée à la hausse des taux d’intérêt sur le mar- ché domestique et à l’international, suite aux resserrements monétaires

consécutifs ayant été opérés par la FED et la BCE. En 2025 et 2026, cette augmentation des charges en intérêts devrait se ralentir pour se limiter respectivement à +3,6 Mds de DH ou +9,6% et +1,3 Md de DH ou +3,1%. En dépit de ces hausses prévues, leur niveau devrait rester maîtrisé autour de 2,4% du PIB. ◆

Une dette à 65% du PIB d’ici 2030

Sur la base du cadre macroécono- mique à moyen terme sous-tendant la programmation budgétaire trien- nale, la trajectoire de la dette, sur la période 2024-2026, devrait suivre une tendance baissière et maitrisée à moins de 70%. Ainsi, la dette du

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