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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 30 NOVEMBRE 2023

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Recherche et développement

◆ Le Maroc peut bénéficier de la coopération bilatérale ou multilatérale pour décrocher des dotations budgétaires. ◆ Les programmes donnent plus d’intérêt aux startups et aux secteurs les plus réceptifs à l’innovation. De nouveaux dispositifs de financement disponibles au profit des entreprises L e budget alloué au Maroc pour la R&D ne dépasse pas les 0,75% du PIB. Malgré les efforts Tchéquie, les entreprises assurent plus de 65% des dépenses nationales dédiées à la R&D. Pour remédier à ce retard, le Maroc a investi la coopéra- tion bilatérale et multilatérale qui propose des dispositifs de financement dédiés aux entreprises. Par C. Jaidani

tique avancée, la cybersé- curité, l’Internet de nouvelle génération, les technologies vertes, les technologies agri- coles et les technologies financières», souligne Hamid Bouabid, directeur de la recherche scientifique et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Il faut noter également que les fonds alloués assurent une meilleure connexion des star- tups, y compris celles soute- nues par l’Institut européen d’innovation et de technolo- gie (EIT). Ces outils offrent la possibilité aux entreprises d’augmenter leurs capacités pour promouvoir les solutions technologiques développées par des startups numériques innovantes, financées par l’UE avec des opportunités d’investissement et de croissance en collabora- tion avec d’autres initia- tives. S’agissant des groupes cibles, Bouabid a affir- mé que «les financements concernent les startups éta- blies dans des pays ou des régions dits «innovateurs modérés ou émergents, les jeunes entreprises diri- gées par des femmes, les créateurs d’écosystèmes de startups, les organisations de business, les capitaux- risqueurs, les clusters et les

accélérateurs incubateurs». Tous les secteurs orientés vers l’innovation sont concer- nés, notamment les activités pour lesquelles le Maroc veut donner une nouvelle impul- sion, comme les nouveaux métiers mondiaux du Maroc. L’agriculture bénéficie elle aussi d’une attention par- ticulière. Dans ce cadre, Anas Chokairi, directeur de la recherche scientifique au département de tutelle, a donné un aperçu sur les domaines qui sont éligibles à la R&D. Ils ont trait à la gestion de l’eau, du système agricole ou de la chaîne de valeur de l’agroalimentaire. «Pour la gestion de l’eau, différents axes sont ciblés, comme la disponibilité et la qualité des ressources en eau dans les bassins versants, les technologies et pratiques de l’irrigation, l’utilisation des ressources alternatives de l’eau. Les piliers du pro- gramme visent notamment l’adaptation de l’agriculture aux changements clima- tiques, le développement des agroécosystèmes durables et productifs, la prévention des maladies animales et végétales, le développement des systèmes d’exploitation capables de générer des revenus et créer des emplois, et la contribution à un déve- loppement territorial équili- bré». ◆

déployés, il est nettement en deçà de celui des pays déve- loppés. Comparé à des pays émergents, le Royaume est à la traine. Le Conseil écono- mique, social et environne- mental (CESE) a préconisé de porter ce budget à 3% du PIB à l’horizon 2030. Toutefois, force est de constater que ce budget émane en grande partie du secteur public, alors que le secteur privé ne participe qu’à hauteur de 30,2% des ressources totales au niveau national. Dans certains pays comme la Malaisie ou la

Dans cer- tains pays comme la

A cet égard, un atelier a été organisé à Casablanca sur les opportunités offertes aux entreprises marocaines pour financer des projets de R&D et d’innovation dans le cadre de programmes européens (Horizons Europe et Prima). «Ces sources de financement permettent d’augmenter les activités commerciales de startups dans les technolo- gies numériques et de l’inno- vation, notamment l’intelli- gence artificielle, l’informa-

Malaisie ou la Tchéquie, les entreprises assurent plus de 65% des dépenses nationales dédiées à la R&D.

Le financement est le nerf de la guerre de la R&D.

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