BOURSE & FINANCES
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FINANCES NEWS HEBDO VENDREDI 28 MARS 2025
marché européen.
sur ces nouvelles contraintes et de leur proposer des alternatives de transfert plus adaptées et moins coûteuses. Les mois à venir seront donc cru- ciaux pour les autorités maro- caines, qui devront user de diplo- matie, d’innovation et d’adaptation réglementaire pour préserver un secteur bancaire fortement impli- qué dans le développement éco- nomique du Royaume. ◆
Si la directive CRD VI marque un tournant décisif dans les relations bancaires entre l’UE et les pays tiers, ses effets concrets sur les banques marocaines et les transferts des MRE restent encore à mesurer.
Une riposte marocaine en préparation
Avec une présence de plus en plus croissante des banques maro- caines dans l’UE, à travers leurs filiales, bureaux de représentation et succursales, le système ban- caire marocain est l’un des parte- naires privilégiés de la communau- té maghrébine et ouest africaine résidant en Europe, tout en s’impo- sant comme un accompagnateur des échanges commerciaux entre l’UE, le nord et l’ouest africain. «Cette activité bancaire se voit donc obligée de s’adapter aux clauses de la directive CRD VI tout en veillant à promouvoir les transferts des MRE; tâche qui ne sera sans doute pas facile sans l’accompagnement des autorités monétaires marocaines», affirme notre expert. Face à cette menace imminente, Bank Al-Maghrib (BAM) et les autorités marocaines ont engagé des discussions avec les acteurs concernés, notamment les minis- tères des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances, ainsi que la Direction générale de la sta- bilité financière, des services finan- ciers et de l’union des marchés des capitaux (FISMA). Le wali de BAM, dans une décla- ration, a souligné la nécessité de défendre les intérêts des banques marocaines en explorant «des solutions technologiques et numé- riques pour contourner les res- trictions imposées par la direc- tive». Il n’exclut pas non plus une renégociation des clauses les plus contraignantes avec l’UE, dans l’optique de préserver les trans- ferts des MRE et la stabilité du système bancaire marocain.
bilatérales avec chaque pays euro- péen pourraient être engagées pour assouplir certaines restrictions, en tenant compte de la spécificité
des relations bancaires entre le Maroc et l’UE. En outre, une cam- pagne de sensibilisation ciblant les MRE permettrait de les informer
Quelles alternatives envisageables ?
Pour atténuer l’impact de cette nouvelle réglementation, Rachid El Fakir suggère plusieurs solu- tions, dont notamment l’accom- pagnement technique et financier des banques marocaines par Bank Al-Maghrib afin de leur permettre de se conformer aux nouvelles exigences imposées par l’UE. Parallèlement, des négociations
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