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DOSSIER

L’IMMIGRATION FRANCOPHONE JOUE UN RÔLE PRIMORDIAL

Jeme bats depuis 22 ans avec leministère de l’Immigration pour que l’onmette le numéro de téléphone des Conseils scolaires fran- cophones de l’Ontario dans les documents qu’on leur remet quand ils vont chercher leur visa », s’est-elle indignée. Cette dernière a expliqué que les immigrants francophones en Ontario se disent qu’ils ne trouveront pas d’emplois, car ils ne parlent pas anglais. Ils sont pratiquement livrés aux anglophones. Mme Birmingham répète qu’il faut encourager les parents francophones nouveaux arrivants à envoyer leurs enfants dans les écoles de langue française. « Les anglophones sont plus recrutés dans les collèges et universités que les immigrants francophones. Il nous faut un recrutement massif, comme les anglophones font, basé sur les besoins demain-d’œuvre, mais aussi basé sur ceux qui peuvent venir pour contribuer à maintenir cette francophonie. Ensuite, il faut les retenir et, pour cela, il faut pouvoir leur offrir la capacité de se développer écono- miquement, a-t-elle poursuivi. Les commu- nautés en région doivent être capables de répondre à leur besoin, du point de vue du travail et du logement aussi. Il y a beaucoup de nouveaux arrivants qui pensent qu’en région, il n’y a rien pour eux. » Rappelons qu’en Ontario, il y a une impor- tante demande d’enseignants francophones dans les écoles d’immersion francophone. La conférencière donne l’exemple de Windsor, qui fait une campagne auprès du ministère de l’Immigration pour recevoir des franco- phones, particulièrement des réfugiés, afin de revitaliser sa communauté. Mais pourquoi avoir tant d’immigrants? Pour la sociologue, le Canada est parmi les trois pays au monde qui connaissent un taux de dénatalité qui ont déjà dépassé l’urgence. L’âge moyen se situe entre 60 et 75 ans, et l’espérance de vie d’un Franco-canadien est de cinq ans demoins qu’un Anglo-canadien. C’est la raison pour laquelle on ne se renou- vèle pas. Chaque communauté en région doit se renouveler pour répondre au besoin du manque demain-d’œuvre, selon elle. Donner la possibilité aux immigrants francophones de s’y installer en leur offrant des services, des logements, et pour raviver non seulement la communauté, et pour préserver la langue. w

« En tant que minorité, on ne peut pas se permettre de perdre les immigrants francophones. Si on veut rester dans la

francophonie, il faut garder à l’esprit que l’immigration joue un rôle primordial, sinon essentiel », a conclu Mme Birmingham.

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

L’une des bases d’une société en santé passe par l’immigration. Et la pérennité du fait français en Ontario passe par l’immigration francophone. Mais a-t-on compris, dans certaines régions, l’importance de ce fait ? Il en a été discuté de long en large, le 6 novembre dernier à Rockland, où un petit groupe de personnes représentant des associations de Prescott-Russell s’étaient déplacées pour écouter la conférencière, sociologue et consultante en immigration Maryse Birmingham, arrivée en 1963 d’Haïti. Elle travaille depuis plusieurs années à l’inser- tion des nouveaux arrivants. « Quiconque pense s’installer au Canada et qui vit dans un pays d’expression française, membre de la francophonie, pense que le fait français est à Montréal », a-t-elle dit d’entrée de jeu. Mme Birminghama expliqué qu’avec l’Union européenne, il y auramoins d’immi- grants provenant de l’Europe. « L’immigration européenne représente moins de 1% », a-t-elle expliqué. Le continent francophone par excellence est l’Afrique selon la sociologue. « Il y a 27 pays d’expression française sur ce continent. En Europe, il y en a quatre, soit la Suisse, la France, la Belgique et le Luxembourg. L’Amérique n’en compte qu’un seul. » Selon Mme Birmingham, au bout de deux ou trois ans, les nouveaux arrivants s’instal- leront et s’intègreront aumilieu anglophone. Pourquoi ? « On ne s’en occupe pas. Les immi- grants francophones n’ont pas l’information nécessaire quand ils arrivent en Ontario. On dit aux futurs immigrants que tout lemonde au Canada parle les deux langues. Moi, je parle de théorie du complot. Quand les avions transportant des membres de la francophonie atterrissent à un aéroport au Canada, tous les agents bilingues sont étrangement en congé ce jour-là… Donc on se rend compte que le français est décoratif et que sans l’anglais on n’y arrivera pas », a-t-elle souligné. Mme Birmingham pèse sur le fait qu’ils (les immigrés francophones) ne savent pas qu’il y a des écoles de langue française en Ontario. «

« Je me bats depuis 22 ans avec le ministère de l’Immigration pour que l’on mette le numéro de téléphone des conseils scolaires francophones de l’Ontario dans les documents qu’on leur remet quand ils vont chercher leur visa », s’est indignée Mme Birmingham —photo Annie Lafortune

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