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BOURSE & FINANCES
JEUDI 18 ET VENDREDI 19 JUIN 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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IFRS 17
Les compagnies Takaful retiennent aussi leur souffle I FRS 17 s'annonce comme l'une des plus grandes contraintes pour le secteur des assurances depuis Par A. Hlimi
◆ Au-delà de l'application ou pas de IFRS17 aux compagnies Takaful, les benchmarks internationaux montrent que les zones d'ombre et les interprétations possibles sont nombreuses. ◆ Visite guidée de la problématique avec Driss Tissoudal, directeur associé du cabinet Lendys Africa.
Certains acteurs du marché soutiennent que la norme IFRS 17 ne concerne pas les compagnies d’assurances Takaful.
Solvency II ou encore SBR au Maroc, réforme qui en est tout juste à ses pre- mières années d'instaura- tion. Nous avons appris d'ail- leurs que l'ACAPS a demandé à toutes les com- pagnies d'assurances de passer aux normes IFRS cette année, sans prendre en considération IFRS17 pour le moment. Un sou- lagement temporaire, alors que la communauté inter- nationale n'est pas encore certaine de son entrée en vigueur en 2023. Mais le ouf de soulage- ment ne dispense pas les compagnies marocaines de préparer le terrain. Les compagnies Takaful, à l'état embryonnaire actuel- lement, doivent également entamer une réflexion qui s'annonce encore plus délicate que celle des assureurs conventionnels. «L'interprétation et la mise en œuvre d'IFRS17 pour les compagnies d’assu- rances sont déjà difficiles, et cela l'est encore plus pour les compagnies d’as-
Takaful et IFRS 17 : Les zones d'ombre Selon l'expert, il existe des incertitudes supplé- mentaires pour les entités Takaful en vertu d'IFRS 17. Il cite en premier la sélec- tion du modèle d’évalua- tion. En effet, Il est courant pour les contrats Takaful d'avoir un compte de parti- cipant et un fonds de risque semblable à un produit lié à l'investissement struc- ture (pool d’actifs), même pour les produits axés sur la protection, tels que le terme de réduction hypo- thécaire Takaful (MRTT). Par conséquent, lors de la sélection du modèle d’évaluation selon IFRS17, il existe une tendance
surances Takaful» , nous assure Driss Tissoudal, directeur associé du cabi- net Lendys Africa, consulté à l'occasion. Pour lui, si le débat n'est pas encore tranché pour les assureurs conven- tionnels, il l'est encore moins pour les Takaful. «Nous notons que cer- tains acteurs du marché soutiennent que la norme IFRS17 ne concerne pas les compagnies d’assurances Takaful, étant donné que Takaful ne représente pas un transfert de risque du preneur d'assurance à l'entité, mais plutôt une mutualisation des risques partagés et assumés par les participants (comme
naturelle à se diriger vers l'approche de la «commis- sion variable», similaire à la structure des produits liés aux investissements, où la rémunération de l'assu- reur est équivalente à une commission variable égale à la part du rendement d’un pool d’actifs. Pour être admissible au VFA, un contrat doit être considéré comme ayant des caracté- ristiques de participation directe (DPF) et répondant à trois conditions : • le preneur d'assurance participe à une part d'un ensemble clairement iden- tifié d'éléments sous- jacents (« pool ») ; • l’entité prévoit de payer au preneur d’assurance un
par exemple les fonds en unités de compte pour les contrats d’épargne)» , note-t-il. Cependant, comme IFRS17 est applicable aux mutuelles émettant des contrats d’assurances, même si cet amende- ment (9 ème ) a été critiqué par les entités de la place avec un risque significa- tif d'assurance, il est pro- bable que la norme IFRS17 sera applicable aux entités Takaful pour l’ensemble des acteurs du marché, d’autant plus que les assu- reurs des pays du Golfe commencent à construire des bridges entre la norme AAIOFI et la norme IFRS17 jugée plus universelle.
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