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ECONOMIE
JEUDI 18 ET VENDREDI 19 JUIN 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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Secteur du transport
◆ Leur situation s’est nettement dégradée lors de la période du confinement. ◆ Les transporteurs sollicitent de la visibilité et des mesures de soutien pour entamer une dynamisation de l’activité. Les opérateurs aux abois S ecteur névral- gique de l’éco- nomie nationale, le transport est une activité clé Par C. Jaidani Le transport de voyageurs interurbain accuse le coup. La qua- si-totalité de la flotte est à l’arrêt.
pour réussir la reprise. Les restrictions sur les déplacements, notamment entre les villes, ont impacté plusieurs branches d’acti- vités, soit en empêchant la main-d’œuvre de regagner son lieu de travail, ou la dis- tribution des marchandises ou encore la livraison des matières de production. La filière du transport de voyageurs est la plus impactée et les profession- nels commencent à monter au créneau pour dénoncer le manque de visibilité. Ils appellent le gouvernement à prendre les dispositions nécessaires pour tracer au plus vite une feuille de route précise et soutenir les entreprises impactées afin qu’elles puissent redémar- rer. Par syndicats interpo- sés, les opérateurs du sec- teur ont commencé à mani- fester leur grogne. Certains ont observé des grèves pour interpeller les autorités
afin qu’elles trouvent une issue favorable. C’est le cas d’une coalition de 5 syndi- cats des petits et grands taxis à Casablanca qui a lancé un mot d’ordre le 8 juin. A cette date, le trans- port dans la ville a été per- turbé et plusieurs citoyens n’ont pas pu regagner leur lieu de travail à temps. « Nous avons fait preuve de notre solidarité lors de la crise. Contrairement à d‘autres secteurs, nous n’avons reçu aucune forme de soutien même si notre activité a été marginalisée. Cette situation ne peut durer, nous voulons que
« A cause du confinement, la demande n’est pas au rendez-vous. Notre rythme de travail a nettement dimi- nué. La recette quotidienne est comprise en moyenne entre 80 et 100 DH, car nous transportons uniquement trois personnes au lieu de 5 auparavant. Certes, nous profitons d’une baisse des prix du carburant mais elle est très insuffisante pour supporter tous les frais », affirme Harki. « Certains propriétaires d’agrément ont été com- préhensifs à notre situation et ont réduit le loyer de 50%. D’autres, par contre, ont refusé d’accorder des faveurs. Nous demandons au gouvernement d’inter- venir pour venir en aide au secteur à travers des mesures plus pertinentes comme la réduction des tarifs d’assurances ou d’autres charges », ajoute Harki. Toutefois, force est de constater que les transpor-
teurs urbains parviennent, tant bien que mal, à sup- porter le coup car ils conti- nuent de travailler, même si le trafic est en deçà de la normale. Ce qui n’est pas le cas des transporteurs interurbains qui sont tota- lement immobilisés depuis plus de 80 jours. « C’est une situation inédite que nous avons vécue et que nous vivons toujours. Plusieurs professionnels travaillent dans l’informel et ne disposent pas de cou- verture sociale pour pou- voir demander des indem- nisations. Ils n’ont pas assez ‘d’argent de côté’ pour pouvoir supporter le manque de revenus pen- dant une longue période », affirme Larbi Belmiloudi, vice-président de l’Associa- tion des transporteurs de voyageurs. Il ressort des déclarations des professionnels du transport que le manque de visibilité les laisse dans l’appréhension. ◆
les responsables entament avec nous des discussions pour trouver une solution », souligne Abdallah Habib Eddine, secrétaire général de l’Association des petits taxis affiliée à l’UMT. Il a souligné que si le confi- nement ou les restrictions sur les déplacements per- durent, ce sera la catas- trophe pour de nombreux professionnels. Un avis partagé par Mohamed Harki, secrétaire général de l’Association des grands taxis à Berrechid, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT).
La filière du transport touristique est la plus impactée du secteur du transport. Selon les professionnels, la situation devient de plus en plus difficile. Pas moins de 9.100 véhicules sont immobilisés et plus de 11.000 emplois en stand by. La Fédération natio- nale du transport touristique (FNTT)a déjà proposé un plan de sauvetage pour éviter la faillite aux entreprises composées pour la plupart de PME. Toutefois, il est utile de préciser que l’activité reste intimement liée à la reprise du secteur touristique dont certains experts estiment que la relance ne sera au rendez-vous qu’à partir de 2021. Transport touristique : 11.000 emplois en stand by
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