A R T S
LA PIÈCE QUI RÉPOND À LA QUESTION : «COMBIEN COÛTE L’AMOUR ?»
GREGG CHAMBERLAIN gregg.chamberlain@eap.on.ca
Quiconque s’est déjà demandé s’il était possible d’attribuer une valeur moné- taire à l’amour obtiendra une réponse, en quelque sorte, lors de la première de la production printanière du Cercle Gascon II, Pour combien tu m’aimes, samedi soir, à la salle communautaire de l’église Holy Trinity. «Il est certain que vous repartirez avec un sourire aux lèvres, a déclaré Julie Guimond, directrice de la production. Il s’agit d’une comédie de A à Z, avec un petit rebondis- sement entre les deux». Écrite par Jean Franco et Guillaume Méla- nie, la pièce raconte l’histoire d’une femme moderne qui vit seule et qui aime ça parce qu’elle n’a jamais rencontré quelqu’un avec qui elle se sentait assez forte pour tomber amoureuse. Elle est sur le point d’acheter une entreprise, mais ses projets se heurtent à un obstacle inattendu. Les personnes avec lesquelles elle négocie l’affaire sont très conservatrices et traditionnelles, pour autant qu’elle puisse en juger, et elles ne sont pas prêtes à vendre à une femme célibataire. Sa solution ? Appeler un service d’escorte et engager quelqu’un pour être son «mari» pendant la durée des négociations. C’est alors que les choses commencent à devenir étranges et drôles. Mme Guimond et son équipe en sont à la dernière semaine de répétition et elle est plus que satisfaite de la façon dont les choses se déroulent. D’autant plus que c’est la première fois qu’elle dirige l’une des productions de la compagnie théâtrale
La metteure en scène Julie Guimond (à gauche) passe en revue les détails du deuxième acte de Pour combien tu m’aimes ? avec Louise Laliberté, l’une des comédiennes de la pièce, et Michelle Labre, responsable de l’accueil. La production printanière du Cercle Gascon II sera présentée pour la première fois le samedi 6 mai. —photo Gregg Chamberlain
de Hawkesbury. «J’ai toujours travaillé dans les coulisses», a déclaré Mme Guimond, servant souvent de souffleur en coulisses, prêt à chuchoter une réplique à l’un des acteurs lorsqu’ils sont bloqués pendant une scène. Cette saison, on lui a proposé de sortir de l’ombre et de diriger. «Je me suis dit : Pourquoi pas ?» Elle ajoute que son style de mise en scène met l’accent sur le travail d’équipe et l’écoute
Florence (Louise Laliberte) ajoute quelque chose de plus à son verre de vin lorsqu’elle et son conjoint, Patrice (Éric Lauzon), rencontrent Annie et son « mari « pour un souper.. —photo Gregg Chamberlain
des opinions des acteurs sur leurs person- nages, et ne se contente pas de leur dire où se tenir et comment dire leurs répliques. «Vous avez plus de responsabilités en tant que metteur en scène, dit-elle, mais les gens que j’ai, ils savent ce qu’il faut faire, comment agir, comment parler. Pour moi, c’est parfait. Je leur ai dit : Nous devons travailler ensemble, alors nous parlons, nous prenons une décision et tout le monde est content. Ce sont eux qui sont dehors, ils m’aident, je les aide. Il s’agit de s’amuser». Louise Laliberté, président de la com- pagnie de théâtre, a fait l’adaptation du scénario de la pièce Franco/Mélanie pour la compagnie après en avoir vu une vidéo. Elle est également l’une des actrices de la production locale, remontant sur scène après sept ans d’implication dans d’autres aspects de la troupe de théâtre locale. «Cela fait du bien, dit-elle en souriant. Je
suis sur scène depuis l’âge de quatre ans, je chantais dans la chorale, je jouais dans des pièces de théâtre à l’école, je faisais de la danse et des arts visuels». Mme Laliberté a fait remarquer que le thème général de la pièce est la recherche de l’autre. «Des couples se forment pendant la pièce, mais pas toujours ceux auxquels on pourrait s’attendre». Les membres du Cercle Gascon II ont assisté à une avant-première privée de la production jeudi soir. La première représenta- tion publique aura lieu samedi à 20 heures, suivie d’une matinée dimanche à 15 heures. Les représentations se poursuivent les 12, 13, 19, 20 et 21 mai. Consultez le site web de la compagnie théâtrale pour obtenir des informations sur les prix des billets et les réservations de places à l’avance.
Roch (Guy Gagnon), le prétendu mari de Lisa (Karine Perron) démontre ses manières de table pas si parfaites lors d’un dîner —photo Gregg Chamberlain
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