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VENDREDI 30 AOÛT 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

SOCIÉTÉ

l’injure, qui relève du pénal selon les lois marocaines, ce type de contenus est régi par une loi claire et sans appel, comme nous le précise Me Moustakam : «La diffama- tion via les réseaux sociaux est criminalisée dans le Code pénal. Ce délit est passible d’une peine de cinq ans de prison ferme pour les contre- venants. La loi interdit de traiter les responsables poli- tiques et autres personnes de «voleurs», d’«escrocs»..., etc» . Durant tout le mois d’août, et tant qu’observateur, nous avons tenté de faire une synthèse de certaines pratiques sur les réseaux sociaux. Constat : manipulations des données, fausses vérités, mensonges, propagande, dangers pour les mineurs, glissements idéologiques et dogmatiques, violence, menaces, racismes de tous genres, discriminations et haine. Par A. Najib, Ecrivain-Journaliste C Réseaux sociaux et manipulation des masses Le côté sombre de la toile

 La diffamation via les réseaux sociaux est criminalisée dans le Code pénal.

ertes, Internet, les réseaux sociaux et tout ce qui s’y rattache peuvent apporter de grandes choses à l’humanité. Mais, le web et ces réseaux peuvent aussi être très dan- gereux pour les sociétés humaines, à cause de toutes les dérives que cela engendre. Des dépassements terribles, une permissivité sans limites, une braderie incontrôlée où tout circule, surtout le faux, le dangereux, l’incontrôlable. Arrêtons-nous de prime abord sur la problématique grave de la diffamation. C’est là un phénomène qui explose lit- téralement sur Internet, avec des dizaines, voire des cen- taines de milliers de vidéos amateur, mettant en images des individus, jeunes et moins jeunes, qui se lâchent en accusations graves sur d’autres personnes, y com- pris celles connues sur la place publique. Au-delà de

dies mentales présentées de façon ironique ou humiliante. Le ministre de la Justice a inclus dans le nouveau code pénal relatif aux activités sur Internet des dispositions ayant trait à la diffamation, la diffusion des vidéos des personnes qui ont refusé de faire des déclarations ou la déformation de leur propos dans des interviews et décla- rations. Pour Me Moustakam, selon l’article 442 du Code pénal : « Toute allégation ou impu- tation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération des personnes ou du corps auquel le fait est imputé, est une diffamation ». L’article 443 du Code pénal prévoit que « Toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait, est une injure .» Plus loin encore, incluant même le code de la

presse, le législateur maro- cain à travers certaines dis- positions de la loi n° 88-13 relative à la presse et à l’édi- tion et aussi la loi n° 73-15 modifiant et complétant cer- taines dispositions du code pénal, sanctionne tout fait portant atteinte à l’honneur et à la considération des per- sonnes par voie de diffama- tions ou injures ou par le biais de la diffusion de vidéos ou images faites sans consen- tement. La juriste ajoute, «on entend par diffamation, toute allégation ou imputa- tion d’un fait portant atteinte à l’honneur ou à la considé- ration de la personne ou du corps auquel le fait est impu- té. Injure : toute expression outrageante, terme de mépris portant atteinte à la dignité ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait. Est punie, la publication directe ou par voie de reproduction

Les directeurs des sites élec- troniques sont aussi concer- nés par ce projet de loi qui leur interdit de filmer des citoyens sans leur autorisa- tion ou de faire pression sur un responsable ou une per- sonnalité politique. Le texte sanctionne aussi la manipu- lation de vidéos, l’exploita- tion des mineurs et les per- sonnes souffrant de mala-

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