Argenteuil_2015_03_18

PORTRA I T

Ginette Lefebvre : 30 ans comme brigadière

FRÉDÉRIC HOUNDTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

un chocolat chaud, ils sont gentils, je suis gâtée. » Du lundi au vendredi, Mme Lefebvre prend, chaque jour, trois rendez-vous avec sa clientèle : le matin de 7h15 à 8h15, le midi de 11h à 13h et l’après-midi de 14h15 à 15h15. Le vendredi, elle travaille une heure de plus et termine à 16h15, ce qui lui fait ainsi 20h et demi de brigade scolaire par semaine. Elle pétille d’aise à l’idée de savoir qu’il y a, à part elle, d’autres brigadières scolaires à Lachute et qu’elle est la plus ancienne parmi elles avec bientôt trente ans à son compteur professionnel. C’est surtout dans le regard des autres que Mme Lefebvre puise l’énergie qui lui permet d’aimer fortement son métier. « Quand les parents m’envoient la main, c’est de toute beauté, s’est-elle réjouie. Si j’étais un cerf-vo- lant, je conduirais les enfants jusqu’à l’école, mais je ne peux pas. Je les surveille beau- coup et regarde s’ils sont bien en sécurité. Je les suis jusqu’à ce que je ne les vois plus ». Cajoler un enfant qu’elle aide à traverser, la comble infiniment de bonheur. Éternel sourire C’est en été qu’elle a le plus de personnes à faire traverser parce que les parents pré- fèrent laisser plus marcher les enfants à cause du beau temps, explique-t-elle. Tout en faisant son travail de gaieté de cœur, elle est obligée en hiver de chercher refuge auprès des commerces de la place afin de se protéger contre le froid intense. « Quand on aime son métier, en hiver sa carrière. Elle est en service depuis plus de 33 ans et est actuellement chef technicienne en système avionique. Déjà, à 12 ans, elle savait qu’elle allait exercer ce métier. «J’ai rencontré un monsieur qui m’a parlé de sa carrière dans l’aviation et celam’a beaucoup intéressé, s’est-elle souvenue. J’ai joint alors les Forces armées canadiennes à 20 ans à Montréal.» Après son enrôlement, elle s’est inscrite à l’école des Recrues où elle a fait un cours d’électricité et d’électronique de base. Mme Gauthier a suivi aussi un cours d’électro- technique. « Ça fait 17 ans que je travaille sur l’hélicoptère Griffon, a-t-elle indiqué. J’ai effectué des missions en Afghanistan, en Haïti, au Canada, aux États-Unis et j’ai voyagé à titre personnel en Europe. »

Depuis plus de 29 ans, la rue Principale de Lachute lui tient lieu de bureau et le pan- neau Arrêt-Stop reste son inséparable outil de travail. La brigadière scolaire Ginette Lefebvre, qui aide les enfants à traverser la voie, est un maillon essentiel dans la chaîne sécuritaire. Le 15 avril prochain, cela fera 30 ans qu’elle est engagée et payée par la Ville pour éviter des accidents de la circulation aux élèves. Rien pour lemoment ne remplace le plai- sir qu’éprouve la brigadière au gilet fluo- rescent, qui se refuse catégoriquement à exercer un autremétier que celui qui l’amène à interrompre la circulation pour faire passer les élèves, et parfois avec leurs parents. En 2015, elle se souvient d’avoir aidé des éco- liers devenus aujourd’hui parents. « J’ai fait traverser les parents et après leurs enfants, a racontéMme Lefebvre, visiblement contente d’avoir bien accompli sa tâche. « J’adore vraiment mon job et ça va durer jusqu’au moment où la santé me le permettra. » Amour des enfants Elle a choisi d’être brigadière scolaire à cause de son amour pour les enfants et pour les gens qui laissent échapper au passage quelques douces paroles à son endroit. « Surtout les enfants qui passent avec un petit bonjour, c’est merveilleux, a-t-elle spécifié. J’adore énormément ça. Quand les gens passent, ils viennent m’apporter du café,

Ginette Lefebvre, fière d’être brigadière et fière de son gilet fluorescent

quand il fait froid, ce n’est pas grave », bana- lise-t-elle. Sur ses lèvres, se loge presqu’éter- nellement un sourire franc auquel personne n’est indifférent. « Garde ton sourire, tu es tellement belle ainsi », lui lancent plusieurs passants pour saluer son dévouement. Mme Lefebvre veille à la sécurité des enfants dans la rue, mais doit également penser à la sienne sur son lieu de travail. Elle reconnaît qu’il y a parfois des conduc- teurs qui ne veulent pas s’arrêter quand elle

brandit son enseigne d’arrêt. « C’est bien rare, se réserve-t-elle. Ils ne voient pas tout le temps ou au dernier moment. Un jour un camion s’en venait, j’ai mis mon arrêt, mais lui n’avait pas de frein. Il s’est arrêté finalement, je n’ai pas du tout de problème avec les conducteurs ». Comme qualités indispensables qu’il faut avoir pour pouvoir exercer le métier de brigadier sco- laire, elle révèle qu’il faut sourire, adorer les enfants et aimer les gens.

Métier : chef technicienne en avionique FRÉDÉRIC HOUNDTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

Les Forces armées canadiennes étaient les invitées d’honneur de l’activité Les filles découvrent l’aviation, organisée le 7mars à Lachute dans le cadre de la semainemon- diale de la Femme de l’air. Servir avec hon- neur: 100 ans de femmes pilotes dans les forces aériennes de combat était le thème retenu pour l’événement. L’occasion a été donnée à Hélène Gau- thier, caporal-chef des Forces armées, de venir prononcer une conférence portant sur

Clinique de soins des pieds professionnels Santé du pied Liba

Pour info et rendez-vous appelez: Tél.: 514 208-6751 551, rue Berry, Lachute Bureau 212, 3 e étage, ascenseur Ongles, peau, pied à risque, diabétiques. En clinique, à domicile et en résidence. Reçus pour assurances et impôts. Libuse Libansky, inf. aux. Membre en règle de l’OIIAQ et de l’AIIASP Santé & bien-être *Soins spécialisés:

santedupied.liba@facebook.com Messagerie: liba.l@videotron.ca

Hélène Gauthier des Forces armées

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online