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I NDUSTRIE AGROALIMENTAIRE

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tuation du marché des matières premières, des produits semi-finis et finis à l’international constitue un risque majeur en matière d’ap- provisionnement et de stabilité de la chaîne de valeur. Il est donc pri- mordial de bien sceller des parte- nariats fiables pour le long terme. Le secteur doit également renforcer son sourcing à partir des fournis- seurs locaux» , précise Sobh. Par ailleurs, il faut noter que la filière doit faire face à différentes contraintes, comme les aléas cli- matiques qui risquent de per- turber la chaîne de valeur. La sécheresse demeure la principale entrave qui impacte l’amont agri- cole, avec des effets notoires sur l’aval. Plusieurs filières ont vu leur production chuter, et elles étaient contraintes d’importer pour com-

bler le déficit. C’est le cas des oléagineux. Implantée essentiel- lement dans les périmètres irri- gués de Tadla et de Doukkala, cette filière a subi de plein fouet la baisse des réserves des bar- rages de Bin El Ouidane, qui alimente la première région, et celui d’El Massira, qui desserve la seconde. Plusieurs exploitants étaient contraints de migrer vers d’autres activités peu exigeantes en ressources hydriques. Pour les transformateurs industriels, les importations de matières pre- mières reviennent moins chères que l’approvisionnement au niveau local. Le même scénario a touché d’autres branches, mais avec une faible ampleur, comme la filière laitière, celle des viandes rouges et l’oléiculture.

A cause de la sécheresse, les récoltes de la filière des

portant notamment sur la créa- tion d’agropoles, de marchés de gros de dernière génération, des entreprises primo-exportateurs ou de l’innovation pour amélio- rer la compétitivité des entre- prises. Sur ce dernier point, les professionnels du secteur s’ac- tivent pour sceller des accords avec les différents acteurs dans le domaine. « Au sein de la Fédération, nous avons le Centre technique des industries agroalimentaires (CETIA), qui est une association interprofessionnelle créée par la Fenagri et le ministère de l’In- dustrie, avec l’appui de la délé- gation de l’Union européenne à Rabat. C’est un laboratoire dédié aux industries agroalimentaires pour les accompagner en matière de recherche et développement. Il devrait jouer un rôle important pour développer l’innovation et répondre aux aspirations des opérateurs marocains dans ce domaine afin d’améliorer leur compétitivité. Une partie des intrants dont a besoin l’industrie agroalimentaire est importée. C’est une contrainte majeure à laquelle le secteur doit faire face avec intelligence. La fluc-

oléagineux ont chuté, poussant les industriels à s’approvisionner de l’étranger.

Le secteur de l’agroalimentaire génère un chiffre d’affaires annuel moyen de 165 milliards de DH. Une performance appelée à se développer davantage si l’on prend en considération les perspectives de développement existantes aussi bien pour fournir le marché local que pour les débouchés à l’inter- national. L’activité regroupe plus de 2.000 entreprises, et emploie plus de 200.000 personnes, soit 22% de l’emploi formel. Au niveau de l’export, la filière réalise en valeur 43 milliards de DH, l’équivalent de 12% des exportations nationales. Représentant plus de 27% des entreprises industrielles, elle assure 25% de la production et 16% des investissements du secteur. Des indicateurs révélateurs

FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°48 14

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