F. N. H. : La synergie entre le secteur public et privé est fondamentale pour faire évoluer tout secteur. Selon vous, quels sont les principaux apports des partenariats public-privé dans le développement et la compétitivité de l’indus- trie touristique au Maroc ? O. I. Gh. : La synergie entre le secteur public et privé permet de mieux struc- turer et de mieux contrôler le sec- teur en luttant contre l’informel et en améliorant la qualité des prestations touristiques. Cette synergie permet également d’identifier les actions les plus prioritaires pour le secteur et de développer conjointement les projets d’investissement ou les programmes d’accompagnement les plus pertinents et les plus alignés avec les besoins réels de l’industrie. De surcroît, cette synergie permet d’augmenter le taux de réussite des programmes dévelop- pés par le département du tourisme à destination des professionnels tels que Cap Hospitality et Go Siyaha. Elle facilite la diffusion de l’information, la sensibilisation ainsi que la forma- tion des professionnels. Ces actions sont réalisées à travers les associations régionales et les fédérations nationales de l’industrie hôtelière, les agences de voyage, les transporteurs touristiques, les restaurateurs touristiques et les guides, que rassemble la CNT. C’est d’ailleurs pour cette raison que des associations régionales profession- nelles fortes et structurées sont essen- tielles pour accompagner le dévelop- pement de l’industrie.
permettront d’améliorer l’expérience touristique des visiteurs sont : • La formation pour l’amélioration de la qualité de service; • La digitalisation des services touris- tiques pour faciliter leur utilisation et l’accès à l’information (hôtellerie, monuments, mobilité, restauration, etc.); • La structuration et la mise en tou- risme des espaces publics, et cela concerne principalement l’aménage- ment urbain, la définition de zones piétonnes, la structuration d’espaces destinés à différentes utilisations, notamment au niveau des plages et des circuits de randonnées. Ces éléments amélioreront l’expé- rience des voyageurs internationaux, mais également des voyageurs natio- naux pour soutenir et développer le tourisme interne. F. N. H. : Quels héritages durables l’industrie touristique peut-elle espérer tirer de l’organi- sation de ces événements ? Comment capitali- ser sur la visibilité internationale acquise pour maintenir un flux constant de visiteurs après ces compétitions ? O. I. Gh. : La Coupe du monde don- nera au Maroc une visibilité sans précédent qui nous permet d’entre- voir une augmentation significative de l’intention de visiter le Royaume à la fois par ceux qui auront découvert la destination sans pouvoir assister au Mondial, et par ceux qui y auront assisté et qui souhaiteront y revenir
dans un autre cadre. Le Maroc jouit déjà d’une percep- tion de plus en plus positive à tra- vers le monde. L’association de la destination aux valeurs du sport ne pourra qu’améliorer cette percep- tion davantage. Mais pour ce faire, nous devons absolument offrir une «fan experience» sans faille. A l’instar de Qatar en 2022, il est essentiel de garantir une gestion fluide et effi- cace des flux humains, des accès aux stades et aux fan zones digitalisées, des enregistrements aux aéroports et aux hôtels accélérés, notamment grâce à la technologie. Cela permet- tra aux visiteurs de se concentrer sur la célébration de leurs équipes dans une ambiance festive sécurisée. Si cette fan experience est réussie, nous serons en mesure de maintenir un flux de visiteurs constant, avec une nette amélioration de la performance de trois indicateurs clés dans l’indus- trie du voyage. Il s’agit de la durée moyenne de séjour, du panier moyen par touriste et du taux de retour.
Le Maroc, déjà perçu de manière de plus en plus positive à travers le monde, verra cette image renforcée par l’association de la destination aux valeurs du sport.
Avec une fan experience réussie, nous serons en mesure de maintenir un flux de visiteurs constant, avec une nette amélioration de la performance de trois indicateurs clés, à savoir la durée moyenne de séjour, le panier moyen par touriste et le taux de retour.
67 HORS-SÉRIE N°48 / FINANCES NEWS HEBDO
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