Recycler, Récupérer). Le gouver- nement, avec le soutien d’orga- nisations telles que la Coalition pour la valorisation des déchets (Covad), vise à recycler 65% des déchets produits à l’échelle natio- nale d’ici 2030. Ce programme, en plus de réduire l’enfouissement, contribue à la création de milliers d’emplois verts, tout en favorisant l’émergence d’une industrie locale spécialisée dans le traitement des déchets. En début d’année, la ministre Benali avait annoncé un budget de 6 MMDH pour une ges- tion efficace des déchets dans les six villes qui abriteront la Coupe du monde 2030. Les décharges des villes hôtes bénéficieront d’un budget de 330 millions de dirhams pour des projets visant à réduire les effets négatifs des déchets ménagers sur l’environnement. Des partenariats public-privé ont permis la mise en place de sys- tèmes de tri sélectif et de valori-
sation énergétique, notamment à Tanger et Agadir. Par ailleurs, les hôtels adoptent des technologies réduisant leur impact environne- mental, à l’image des systèmes de recyclage des eaux grises. Un aimant pour les investisseurs étrangers Ces événements sportifs ren- forcent la visibilité du Maroc sur la scène internationale en tant que destination d’investissements dans l’énergie propre et l’éco- nomie circulaire. La France, par exemple, s’est engagée à finan- cer un câble électrique reliant Casablanca à Dakhla et la ligne du train à grande vitesse Kénitra- Marrakech. Parallèlement, des entreprises chinoises comme Gotion High-Tech prévoient d’ins- taller des usines de batteries élec- triques, renforçant ainsi la base industrielle énergétique du pays. Ces partenariats internationaux, combinés à des politiques éner- gétiques avant-gardistes, conso- lident le positionnement du Maroc comme modèle de durabilité et d’innovation. Ils assurent à la fois le succès des événements sportifs et l’émergence d’une économie verte et résiliente, au bénéfice des générations futures.
éclairages par énergie solaire et minimiser la consommation d’eau. Gestion hydrique et économie circulaire Face à la crise hydrique, mais aussi pour une meilleure gestion des ressources, compte tenu de l’afflux massif de visiteurs atten- du, le Maroc met en place des solutions ambitieuses : grands barrages, dessalement d’eau de mer et réutilisation des eaux usées traitées. Avec des stations comme celles de Jorf Lasfar et Dakhla, la capacité annuelle de production d’eau dessalée atteindra 1,5 mil- liard de m³ d’ici 2030. Ces infras- tructures comblent non seule- ment les besoins des compétitions sportives, mais aussi les exigences quotidiennes des populations locales. «Nous investissons dans des tech- nologies innovantes pour garan- tir une gestion durable de l’eau. Chaque station de dessalement intègre des systèmes à haute effi- cacité énergétique pour minimi- ser son impact environnemental» , explique Leïla Benali. Du côté de la gestion des déchets, le Maroc mise sur les principes des 4R (Réduire, Réutiliser,
Les 5 prochaines années, l’investissement
annuel pour la transition
énergétique et le développement durable devrait croître de 15,1 MMDH.
Il ne s’agit pas uniquement de développer des projets autour des six villes qui abritent la Coupe du monde, mais d’impulser une vraie dynamique de développement au niveau territorial. de développ esqu
69 HORS-SÉRIE N°48 / FINANCES NEWS HEBDO
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