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71 HORS-SÉRIE N°48 / FINANCES NEWS HEBDO Cette vision met l’accent sur une gestion intégrée et durable des déchets, prenant en compte l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis la collecte jusqu’à la valo- risation. L’introduction de la collecte en bi-flux, qui permet de séparer les déchets …/… F. N. H. : En début d’année, vous aviez évoqué la mise à disposition d’une enveloppe de 6 MMDH pour la gestion des déchets dans les 5 villes hôtes sélec- tionnées pour la Coupe du monde, ainsi qu’un pro- gramme spécial visant les communes dont le budget est estimé à 330 MDH. Comment ces mesures se déploient-elles dans ces villes… Et quelles sont les opportunités pour les entreprises locales évoluant dans le recyclage et la gestion des déchets ? L. B. : Nous avons proposé une nouvelle vision de gestion intégrée et durable des déchets dans le cadre des prépara- tifs du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2030. Cette vision s’ap- puie sur les dispositions de la loi cadre 99-12 relative à la Charte nationale de l’environnement et du développement durable, ainsi que sur les orientations de la Stratégie nationale de développe- ment durable, tout en tenant compte des exigences du cahier des charges de la Fédération internationale de football association (FIFA) pour cet événement mondial. convaincu de la nécessité de l’implica- tion du secteur privé dans les infras- tructures énergétiques. D’ailleurs, l’une des premières centrales de production d’électricité indépendante (IPP) dans la région MENA, en 1994, a été développée au Maroc. Le modèle PPP marocain pour la pro- duction d’électricité a permis d’optimi- ser la conception des projets électriques, et ce par un meilleur dimensionnement de l’investissement et une mise en œuvre des meilleures pratiques de ges- tion industrielle. Avec le développement des énergies renouvelables au Maroc, depuis les 15 dernières années, nous avons beaucoup capitalisé sur notre expertise dans les partenariats public-privé, et nous avons mis en place un cadre législatif favo- rable à ces partenariats (loi 13-09 et loi Masen). Pour les projets en cours de développe- ment, nous comptons encore sur la par- ticipation du secteur privé, non seule- ment dans les projets de génération élec- trique, mais également dans le domaine de la transmission électrique.

sions. Le Maroc s’est résolument engagé sur une voie ambitieuse de décarbona- tion. Pour y parvenir, nous bénéficions d’un cadre propice qui a été posé il y a 15 ans avec l’annonce de notre stratégie énergétique. En ce qui concerne le sujet spécifique du transport aérien, nous collaborons étroi- tement avec des partenaires de l’éco- système sur des pistes de décarbona- tion, comme le développement du SAF (Sustainable Aviation Fuel). Nous pen- sons que l’innovation doit jouer un rôle central dans notre stratégie de transition énergétique. Par ailleurs, nous souhaitons également promouvoir la mobilité durable, avec plusieurs exemples de projets : • Extension du réseau du Tramway et/ou de Busway dans les grandes villes; • Projet de circuit touristique à Rabat via des bus écologiques; • Ligne à grande vitesse : LGV reliant les villes de Casablanca et Marrakech en préparation à la Coupe de monde de football 2030. F.N.H : Quels partenariats public-privé sont prévus pour financer les projets de transition énergétique liés à ces rendez-vous internationaux et encourager les investissements durables ? L. B. : Le Maroc est depuis longtemps

etc.) et sur l’ensemble de la chaîne de valeur : production, stockage, transport, distribution. Cela permettra d’amélio- rer le cadre réglementaire et législatif, avec un ensemble de lois amendées ou revues, ainsi qu’une nouvelle architec- ture institutionnelle du secteur. Ces mesures permettront non seule- ment de gérer les pics de consommation pendant les matchs, mais également de laisser un héritage durable en matière d’infrastructures énergétiques et de ren- forcement de la résilience énergétique pour les décennies à venir. F. N. H. : L’évaluation préliminaire de l’empreinte carbone lors de la Coupe du monde 2030 a estimé les émissions à 3,5 millions de tonnes d’équivalent CO2, dont la majeure partie est liée au trafic aérien. Quelles technologies renouvelables et innovations énergétiques envisagez-vous de déployer pour réduire l’empreinte carbone de cet événement ? L. B. : L’empreinte carbone des grands évènements sportifs est une probléma- tique mondiale. Notre objectif est de l’atténuer au maximum et de tendre vers une plus grande durabilité dans tous les aspects de ces évènements. Pour le Maroc, atteindre nos objectifs en matière d’énergies renouvelables avant 2030 constitue déjà un pas majeur vers une réduction significative de nos émis-

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