société civile elle-même, qui est très active dans ce domaine, à travers les associations, les fondations et les autres types de structures. Au minis- tère, nos politiques visent à faciliter la diffusion de ces événements, la circulation des différents publics, la mise en relation entre les publics du sport et ceux de la culture, à tra- vers des Pass, des sites dédiés, des offres intégrées qui donnent à voir les villes qui accueillent les matchs dans leur intégralité, avec leur dimension patrimoniale, à côté de leur dimen- sion sportive. F. N. H. : Le ministère prévoit-il un plan de réhabilitation ou de modernisation des infras- tructures culturelles, comme les musées et les sites historiques, pour accompagner l’afflux de touristes attendus lors de ces événements majeurs ? M. M. B. : Les efforts de réhabilitation et de modernisation des infrastructures culturelles n’ont pas attendu ces évé- nements sportifs. Nous avons engagé des programmes denses et globaux de réhabilitation de notre patrimoine culturel, ainsi que des infrastructures dédiées à la culture et à la jeunesse. Cependant, l’afflux de touristes attendus de ces événements spor- tifs doit être à la fois une opportu- nité pour mieux faire connaitre nos sites et nos infrastructures, aussi bien aux touristes étrangers qu’à notre
même sillage, nous voulons mettre en lumière notre patrimoine vivant et notre patrimoine immatériel, à travers différentes activités, ou en accompagnant ce que la société civile, le secteur privé et les régions font déjà. Avec la même ambition : donner à vivre une «expérience culturelle marocaine». Dans ce sens, le rôle des industries culturelles et créatives et les instruments d’anima- tion du patrimoine auront une place de plus en plus grande. F. N. H. : Comment les artistes, artisans et acteurs locaux seront-ils impliqués dans la promotion du Maroc pendant la CAN 2025 et le Mondial 2030, afin de garantir une représenta- tion authentique et inclusive de notre culture ? M. M. B. : Le ministère accorde une grande place à la concertation et le dialogue approfondi et permanent avec les acteurs du secteur cultu- rel. La CAN et le Mondial, comme d’autres événements, seront l’oc- casion de mobiliser les différentes énergies. Mais je rappelle encore une fois que nous avons déployé cette approche du dialogue bien avant ces rendez-vous sportifs, et nous allons la poursuivre. Nos artistes, artisans et opérateurs culturels, comme nos sportifs, sont acquis à cette ambition culturelle marocaine. Notre rôle est essentiel : l’accompagnement tech- nique et la facilitation.
public national, mais également une consécration pour nos sites, qui sont désormais au seuil d’une ère de maturité, où nous devons apprendre à gérer une offre culturelle qui va attirer potentiellement des millions de visiteurs du monde entier, habi- tués à une offre touristique mondiale très concurrentielle. L’excellence de l’offre culturelle marocaine devra sai- sir cette occasion de montrer notre capacité à se placer désormais au sommet de l’offre touristique cultu- relle et artistique. F. N. H. : Quelle stratégie le ministère déploie- ra-t-il pour mettre en lumière le patrimoine immatériel marocain – gastronomie, artisanat, traditions – et compléter ainsi la découverte des joyaux architecturaux et historiques du pays ? M. M. B. : Parmi nos programmes, les événements Nostalgia, qui se déroulent dans différents sites patri- moniaux, visent à sortir de la logique du «patrimoine muet», et à donner à nos sites et nos monuments une parole, un récit vivant qui parle aux différents publics, jeunes et moins jeunes, nationaux et adultes. Dans le
Les efforts de réhabilitation et de modernisation des infrastructures culturelles n’ont pas attendu ces événements sportifs.
83 HORS-SÉRIE N°48 / FINANCES NEWS HEBDO
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