En outre, l’intérêt pour les produits de l’artisanat marocain ne cesse de prendre de l’ampleur sur la scène internationale, et ce particulière- ment en France (24% des mentions) et aux Etats-Unis (14,5% des men- tions). Pour Lamnini, des événements comme la CAN 2025 et le Mondial 2030 doivent devenir une rampe de lancement pour des actions concrètes, notamment des colla- borations stratégiques. Il s’agit en effet de s’associer à des marques internationales pour développer des produits artisanaux exclusifs liés à la CAN ou au Mondial. Mais aussi d’in- vestir dans la formation en accompa- gnant les artisans dans l’innovation, la montée en gamme et l’exporta- tion. Une autre action primordiale concerne la promotion digitale. En l’occurrence, l’utilisation des plate- formes numériques pour partager les récits uniques de nos artisans, tout en offrant des points de vente en ligne accessibles à l’international. A l’idée de créer des marchés éphé- mères durant ces manifestations sportives pour promouvoir l’arti- sanat national auprès des visiteurs
étrangers, Fawzia Talout Meknassi répond qu’il est crucial de créer des structures stables et pérennes, de proximité, qui soient bien fournies et accessibles. La présidente-fondatrice du Réseau des femmes artisanes du Maroc insiste également sur le fait de déployer une véritable stratégie de marketing et de communication pour valoriser ce secteur. Il faut aussi soutenir les différentes associations et initiatives qui œuvrent pour son développement. «Nous avons une opportunité unique de dynamiser l’artisanat marocain. Ne serait-il pas temps de saisir cette chance pour sor- tir enfin le secteur de sa léthargie et lui offrir la place qu’il mérite dans notre économie ?» , s’interroge-t-elle. Le Maroc sous toutes ses facettes De son côté, Lamnini estime que la mise en place de marchés éphé-
mères constitue une idée à la fois ambitieuse et stratégique. «Ces espaces peuvent devenir des lieux de rencontre privilégiés entre l’artisanat marocain et un public mondial, attiré par l’authenticité et l’originalité de notre culture. En intégrant la philoso- phie «Brand local, Think global», ces marchés pourraient transformer la perception de l’artisanat marocain. Ils ne seraient pas de simples lieux de vente, mais des plateformes d’expé- rience et d’échange, où les visiteurs découvriraient le Maroc sous toutes ses facettes» , se réjouit-il. Et de poursuivre : «Ces marchés éphémères doivent également servir de tremplin pour des collaborations stratégiques. Ils pourraient attirer des acheteurs internationaux, des influenceurs et des médias, tout en renforçant l’image du Maroc comme une destination incontournable où tradition et modernité coexistent har- monieusement». In fine, ces événe- ments devraient être perçus comme une chance de réorganiser le sec- teur, de le rendre plus compétitif et de faire de l’artisanat marocain un ambassadeur de la culture maro- caine dans le monde entier.
L’intérêt pour les produits de l’artisanat marocain ne cesse de prendre de l’ampleur sur la scène internationale.
Il revient désormais au Maroc de structurer et d’optimiser son offre, en tirant pleinement parti des savoir-faire transmis par des milliers d’artisans à travers le Royaume.
87 HORS-SÉRIE N°48 / FINANCES NEWS HEBDO
Made with FlippingBook flipbook maker