Argenteuil_2017_05_19

PORTRA I T

Maxime Tassé : un collectionneur passionné

KRISTINA SERVANT kristina.servant@eap.on.ca

Maxime Tassé est collectionneur depuis sa jeunesse. Une passion de jeunesse qui continue d’être alimentée malgré les an- nées qui passent. Maxime Tassé est le fier propriétaire de la nouvelle boutique Hobby et Découvertes , située à Lachute. Une boutique pas comme les autres puisqu’on y vend des articles de collection comme des cartes de hockey, des timbres, des pièces de monnaie, des peluches TY et même les populaires figu- rines Funko Pop ! Un choix de commerce qui ne va sur- prendre personne le connaissant un peu soit-il, puisqu’il est lui-même collectionneur depuis sa jeunesse. Un passionné depuis l’enfance Maxime baigne dans l’univers des collec- tionneurs depuis son enfance. Ses premières collections ont été des figurines de guerre et des Schtroumpfs. Avec sa mère, alors qu’il avait environ sept ans, il a commencé à col- lectionner les timbres, qu’il qualifie comme étant sa plus belle collection. Un peu plus tard, au début de l’adoles- cence, il a commencé à collectionner des pièces de monnaie et des cartes de hockey et de baseball, collections qui continuent à être alimentées malgré les années. De beaux souvenirs avec sa mère Toutes les collections deMaxime lui rap- pellent de beaux souvenirs. Chaque détail éveille un souvenir heureux et une petite étincelle apparaît dans ses yeux. « J’ai commencéma collection de timbres avecmamère, alors que j’étais tout petit. On les achetait aux Etats-Unis, avec un système similaire à la Maison Columbia pour les disques et cassettes, qui existait aussi pour les timbres. » Même si sa collection de timbres remonte aux années 1980, il garde précieusement les timbres accumulés au fil des années, même si les timbres n’ont plus de valeur. Pour lui, les timbres représentent plus qu’une valeur monétaire, c’est une valeur sentimentale, puisque sa collection lui rappelle de bons moments passés avec sa mère, et c’est éga- lement l’une de ses premières collections, celle qui lui a donné la piqûre. « Je me rappelle qu’à tous les lundis du mois, j’allais chez Woolco avec ma mère pour acheter les sacs de timbres à 1,44 $ », s’est remémoré le collectionneur. Apprendre en collectionnant Pourquoi collectionner des timbres ? « Parce que les timbres, ce sont les pays ! », m’a répondu Maxime Tassé. Sa collection de timbres a fait naître une passion pour les voyages, la découverte des autres pays. « À neuf ans, mes parents memontraient un pays et j’étais capable de le nommer. Avec des timbres, tu peux apprendre. Il y a des présidents dans chaque collection de timbres et chaque pays a ses timbres. »

Collectionneur chevronné, Maxime Tassé a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure, soit l’ouverture d’un commerce portant sur divers passe-temps et articles de collection. Boutique unique dans la région puisqu’aucune n’a été répertoriée jusqu’à présent. —photo Kristina Servant

Une passion qui lui a permis d’en ap- prendre plus sur les pays étrangers mais qui, malheureusement, se perd de nos jours. « Je trouve qu’il manque un peu de cet apprentissage chez les jeunes d’aujourd’hui. Ce sont des passe-temps comme ça qui te permettent d’apprendre quelque chose. Il manque un peu d’histoire et de géographie avec les cartes Pokémon ! », s’est exclamé le collectionneur, même s’il apprécie les Pokémon et qu’il porte respect aux jeunes qui les collectionnent. Une collection de pièces de monnaie À l’adolescence, il s’est mis à collection- ner les pièces demonnaie, ce qui provoque chez lui un sentiment semblable à celui des timbres, puisqu’il permet également de découvrir d’autres pays, même si c’est différent au point de vue de la valeur. « Quand j’avais 12 ou 13 ans, j’allais dans les marchés aux puces pour acheter de la vieille argent , que je collectionnais. » Les pièces préférées du collectionneur de- meurent celles des pays du Commonwealth,

comme celles du Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre. « Qu’elles soient nouvelles ou plus anciennes, ils ont toujours eu de belles pièces à collectionner. » Une drogue ! Puis, alors qu’il était encore adolescent, deux de ses oncles l’ont initié aux cartes spor- tives. « J’ai été drogué ! » a-t-il mentionné. Il a déjà eu, chez lui, plus de 400 000 cartes de hockey. Avec les années, il s’est calmé et en possède maintenant environ 150 000. Une obsession que seuls les amateurs de cartes de hockey peuvent comprendre et le sentiment que procure la recherche du Saint- Graal, trouver la carte de son hockeyeur préféré, trouver une carte spéciale, trouver une carte autographiée, entre autres. Lui- même avoue qu’il aimait trouver des cartes spéciales, pour agrémenter son cartable. Maxime n’était pas seulement passionné par les cartes de hockey, il collectionnait également les cartes de baseball. « Il n’y avait personne dans ma famille qui collectionnait ces cartes, donc j’avais de la difficulté à finir

mes séries ! En plus, c’était moi qui achetais tous les paquets au dépanneur. J’ai des séries non terminée depuis 1993 ! » Collections délaissées Malheureusement, comme pour la plu- part des collectionneurs, arrive unmoment dans la vie où l’on doit arrêter de collection- ner, par exemple lorsqu’on va à l’école et que l’argent manque. Il est donc possible de mettre de côté sa passion, même si l’étincelle est toujours présente. « Tu arrives à 22-23 ans, tu ressors tes vieilles bébelles et tu retrouves ton étincelle, tu veux t’y remettre et tu recommences à faire les ventes de garages », a ajoutéMaxime, qui avait dûmettre de côté ses collections durant un certain temps, lorsqu’il avait commencé l’école. En parlant avec Maxime, on découvre un collectionneur passionné, qui connaît ses sujets et qui n’hésite pas à transmettre sa passion et ses connaissances aux autres.

L’Argenteuil, Lachute QC.

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Le vendredi 19 mai 2017

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