Express_2020_04_22

" $ 5 6 " - * 5 4  r  / & 8 4 L’ENSEIGNEMENT EN LIGNE: ENTRE BONNE VOLONTÉ ET DIFFICULTÉ

AYOUB JLILA ayoub.jlila@eap.on.ca

ont l’obligation de passer cinq heures de cours par semaine. Je trouve que c’est raisonnable. Quant à moi, ma journée est partagée entre les réunions de mon conseil scolaire, les travaux ainsi que les rencontres avec les élèves et des fois les parents», a-t-il expliqué. Deuxième phase pas facile à mettre en place Cette importante phase a été mise en oeuvre avec quelques difficultés. Le minis- tère, conscient des problématiques liées à l’enseignement en ligne, a envoyé des directives aux conseils scolaires pour mettre en lumière l’état des lieux des équipements des élèves. «Depuis le 6 avril, on avait la charge d’en- voyer un sondage aux élèves pour voir s’ils ont accès à un ordinateur et une connexion Internet, voire une imprimante, indispensable au démarrage de cette phase», a indiqué "MBJO&OFGGFU MÊRVJQFNFOUFUMBDPOOFDUJ - vité sont le grand défi de la réussite de ce processus. Si Julie a constaté que parmi 21 élèves, un seul n’avait pas accès à Inter- net, Alain a pu joindre tous ses 24 élèves. Mais les deux enseignants ont affirmé que d’autres se butent encore à ce problème. /ÊBONPJOT  MF NJOJTUÍSF  TF CBTBOU sur le sondage des enseignants, a promis d’équiper tous les élèves de la région au besoin. «Depuis ce lundi, les chauffeurs des autobus scolaires, qui connaissent les élèves, devaient faire le tour pour leur donner des Chrome Book. C’est une bonne initiative du ministère», a ajouté Alain. Phase deux au tournant La situation extraordinaire à laquelle fait face le ministère a précipité le lancement de ce processus. Qui dit précipitation, dit incohérence et ajustement futur. «Je trouve que le ministère a une bonne volonté de bien faire les choses, mais il y a eu des incohérences. Des étapes indis- pensables ont été grillées», a lancé Alain. Certains enseignants regrettent le manque de formation qui a accompagné la gestion du lancement de l’enseignement en ligne. «J’avais la chance d’être habitué à ce monde d’enseignement et j’ai anticipé le contact avec mes élèves, d’autres se sentent perdus. Les enseignants ont pris

Une semaine après le lancement de la phase deux de l’enseignement en ligne en Ontario, certains enseignants font le bilan de cet outil, devenu indispensable à l’apprentissage des élèves. Depuis le 6 avril, les enseignants de l’Ontario ont démarré une nouvelle phase dans le processus d’enseignement en ligne établi par le ministère de l’Éducation. Cette phase consiste à établir un contact avec les élèves, faire un suivi régulier, corriger des travaux ainsi qu’interagir avec les parents. Il faut dire que le gouvernement de l’Ontario, qui a décidé de fermer les écoles depuis le 16 mars dernier, était pris au dépourvu face à la situation qu’imposait la pandémie. La solution préconisée: les plateformes numériques. Si ce processus est révolutionnaire et très avant-gardiste pour certains enseignants, il contient des zones ombragées pour d’autres. L’apport des enseignants Depuis le 6 avril, Julie, une enseignante en maternelle dans la région qui a requis l’anonymat, participe activement dans les journées de ses élèves. «Mes élèves sont encore petits pour des réunions quo- tidiennes, mais j’ai établi le contact avec eux plusieurs fois, a-t-elle expliqué. Le but était de les remettre dans le contexte de l’école. C’est très important qu’ils rencontrent des collègues et l’enseignante.» L’enseignante se dit ravie de cette expé- rience, malgré la situation extraordinaire qui l’entoure. «Je crois que les élèves sont très contents de pouvoir partager la jour- née avec leurs parents. Je suis là pour les accompagner, mais aussi pour les rassurer», a indiqué Julie. Les directives du ministère font en sorte que tous les enseignants des conseils scolaires ont des horaires de travail assez chargés. Les formules varient d’un conseil scolaire à l’autre. Règle générale, les élèves participent à des classes virtuelles et doivent faire des travaux à la maison qu’ils remettent à leurs enseignants. C’est le cas d’Alain, un enseignant du primaire dans une école de Prescott-Russell, qui a aussi requis l’anonymat. «Mes élèves

Le ministère de l’Éducation s’appuie sur la deuxième phase de l’enseignement en ligne pour sauver une année scolaire en déroute depuis le début de la crise de la COVID-19 —photo fournie

des initiatives personnelles, mais beaucoup ne sont pas formés», a ajouté Alain. De son côté, Julie s’est dite bien entourée par son conseil scolaire, mais confie qu’il y a quelques zones d’ombre dans cette approche. Alain explique pour sa part que le ministère devait faire des ajustements pour faire face à l’uniformité des conseils sco- laires. De plus, des étapes importantes ont été ignorées, notamment donner le temps nécessaire aux enseignants et aux élèves de se familiariser avec cette phase, ainsi que la communication, selon Alain. Entre bonne volonté et difficulté «Je trouve qu’il y a beaucoup de positif dans cette approche. C’est nouveau pour tous. Mais cela ouvre de bonnes perspec- tives à l’apprentissage», a lancé Julie. Un apprentissage qui est nouveau, mais bien en avance par rapport à d’autres provinces. Après la fermeture des écoles, le gouvernement avait mis en place une plateforme d’apprentissage, bonifiée par le processus d’enseignement en ligne, qui a fait des jaloux même chez les voisins du Québec.

laisse sur la touche une bonne partie des ÊMÍWFT&OFGGFU  MFTFOGBOUTRVJPOUEFT besoins particuliers et souffrent de trouble d’apprentissage sont les premiers lésés par ce processus. «Ces élèves sont des laissés pour compte. Ils n’ont pas accès à toute l’aide nécessaire, et vont se retrouver isolés», a fait valoir Alain. Autre facteur important, l’engagement des parents. Le confinement attribuable à la COVID-19 oblige les parents à passer la journée en télétravail, ce qui pose quelques problèmes dans le suivi de certains élèves. D’autres facteurs s’ajoutent, comme la perte de l’emploi, la violence conjugale, la violence faite aux enfants.

/ÊBONPJOT  DF QSPDFTTVT OF SÊQPOE pas à tous les défis de l’enseignement et «La promesse du ministère n’est pas réalisable, a déploré Alain. Il y a des élèves qui vont passer entre les mailles du filet.» «On a un devoir d’enseigner, mais aussi d’éduquer, a soulevé Julie. Je comprends que ce processus ne va pas permettre les deux.» Cette situation extraordinaire met les enseignants aussi dans une situation stres- sante. «Ce n’est pas facile de combiner l’enseignement et s’occuper de ses propres enfants», a conclu Julie. MP AND MPP HOST VIRTUAL TOWN HALL

GREGG CHAMBERLAIN gregg.chamberlain@eap.on.ca

Drouin noted that the pandemic prevents his usual practice of holding public informa- tion meetings for GPR residents on specific issues. He and Simard combined their mutual constituent databases to organize the virtual town hall event. A company was contracted to do an automated telephone call-out to GPR residents before the virtual town hall. The result was that

FIRE PROTECTION IMPROVEMENT FOR EAST HAWKESBURY

Local members of parliament hosted a virtual town hall information mee- ting on COVID-19 for residents of their Glengarry-Prescott-Russell riding. The April 16 event took place in the evening with federal MP Francis Drouin acting as the host, MPP Amanda Simard as

needs. “The one in St-Anne is an old school house,” Mayor Kirby pointed out. He fur- ther explained that the other community fire halls also have shortcomings. The municipality has applied before without success for senior government funding aid to build new fire halls with room enough for trucks and other equip- ment. Mayor Kirby noted during a previous interview that small community fire halls did not get priority as an essential need for either provincial or federal infrastruc- ture grants. He hopes that may change. i.BZCFXIFO UIJT QBOEFNJD  JTBMM over,” said Kirby, “they (senior govern- NFOUT XJMMTIPXTPNFXJMMJOHOFTTOPXu

GREGG CHAMBERLAIN gregg.chamberlain@eap.on.ca

a guest co-host, and Dr. Paul Roumeliotis, chief medical health PGàDFSGPSUIF&BTUFSO Ontario Health Unit &0)6  BT HVFTU PG honour and the main speaker in the end as he answered nume-

more than 5000 consti- tuents called in during the Thursday evening event, with more than 1200 staying connec- ted for the entire hour- long town hall session. Drouin noted that

MP Francis Drouin and MPP Amanda Simard cohosted a virtual town hall meeting April 16 about the COVID-19 pandemic.

The current pandemic is seeing more appreciation for the work of emer- gency service staff and that could help get money for new fire halls for East Hawkesbury Township. “There is money out there,” said Mayor Robert Kirby during an April 9 interview. i8IBUTOFFEFEJTUPMPPLBUUIPTFXIP need it.” &BTU)BXLFTCVSZ5PXOTIJQIBTàSF halls in the villages of St-Anne-de-Prescott, 4U&VHÍOF BOE$IVUFÆ#MPOEFBV/POF of them are adequate to township’s

rous questions from local residents asking about COVID-19 and what they should do or needed to do to get through the pandemic situation. “The goal was to give information out,” said Drouin during a later interview, “and to receive information from constituents.”

there were some “technical difficulties” with some callers getting disconnected during the virtual town hall. Also, he observed, some GPR residents hung up when the automated call-out contact system phoned them. Drouin said the call may have been mistaken for a “robo-call” or automated telemarketer.

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