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Le voile du tabou est en voie de se lever
de violence conjugale, il y a eu plusieurs accusations, selon la gravité ou la com- plexité de l’incident. Ces données ne représentent qu’une portion des situations, celles pour les- quelles les services policiers ont dû inter- venir. De nombreuses femmes reçoivent l’appui de divers organismes régionaux, mais ne déclarent pas ces situations aux services policiers, de même que les nom- breuses situations où les victimes re- çoivent de l’aide d’amis ou de leur famille ou encore auprès de services sociaux et de santé sans les dénoncer à la police. Environ 60% des victimes sont référées aux agences par des amis ou la famille et un autre 60% des victimes pensent qu’elles peuvent régler la situation d’elles-mêmes. Les femmes ont souvent recours à des mécanismes de survie imprégnés dans les diverses dépendances, entre autres: médicaments; alcool; drogues; nourriture; sexe. Les situations sont de plus en plus complexes. Les femmes sont souvent aux prises avec des problèmes de santé mentale accompagnés d’autres difficultés envahissantes. Les ressources disponibles sont souvent prises au dépourvu face à leurs situations et réfèrent les femmes d’un service à un autre. Les femmes ne trouvent souvent pas le recours nécessaire au moment où elles en ont besoin. Ainsi, lorsqu’elles arrivent au Centre Novas, elles ont souvent fait le tour des services de la ration du rapport. Situé à Casselman, le Centre Novas est passé de 22 usagères en 2007-2008, pre- mière année complète de services, à un peu plus de 80 usagères vues en counseling in- dividuel en 2012-2013. En intervention indi- viduelle, le Centre Novas rencontre surtout des femmes des groupes d’âge de 16-24 ans et de 60 ans et plus. L’inceste et le viol dans les fréquentations sont les dévoilements les plus fréquents. Dans sa première année, trois ateliers de sensibilisation avaient été offerts comparativement à au-delà de 125 dans divers milieux, atteignant au-delà de 1200 personnes en 2012-2013.
communauté et sont médicamentées. Le plus grand défi encore aujourd’hui pour le Centre Novas demeure son finance- ment. Le financement du ministère du Pro- cureur général, un financement de base, n’a pas été ajusté depuis la création du Centre. L’aspect de prévention et de sensibilisation au Centre Novas est financé en grande par- tie par la collecte de fonds. « Fort heureusement, des bailleurs de fonds comme la Fondation Trillium, Cen- traide Prescott-Russell, l’Office des affaires francophones et quelques autres recon- naissent l’importance de faire de la préven-
tion et de la sensibilisation en agressions à caractère sexuel. Mais encore, ce genre de financement ne permet pas la consolida- tion de l’offre de services. Les employées travaillent à des salaires sous la norme du marché », selon le rapport . « Malgré les embûches et les défis, le Centre Novas est de plus en plus connu, et la communauté est de plus en plus présente aux activités de sensibilisation. Les femmes qui reçoivent les services et qui participent à nos activités sont de plus en plus nom- breuses et le voile du tabou est en voie de se lever dans Prescott-Russell. »
RICHARD MAHONEY richard.mahoney@eap.on.ca
L’ORIGNAL | Plusieurs victimes de violence conjugale masquent leurs cicatrices tout au long de leur vie. Certaines victimes, qui ont souffert d’abus sexuels dans leur enfance, dévoilent l’expé- rience seulement lorsqu’elles sont deve- nues adultes, a déclaré Anne Jutras, direc- trice générale du Centre Novas – CALACS francophone de Prescott-Russell. «On a des clientes qui ont 50, 60, 70 et 80 ans et qui ont été victimes à l’ âge de 2, 3, 4 ans. Elles ont porté ce secret, ce fardeau toute leur vie», a ajouté Mme Jutras, lors de la présentation du portrait régional sur la violence conjugale la semaine dernière. Les agresseurs utilisent le fait que la vio- lence sexuelle est encore un tabou pour s’assurer que leurs victimes cachent cette horrible réalité. «Il faut beaucoup de cou- rage à une victime pour faire les premiers pas et demander de l’aide», a noté Mme Jutras. L’incidence de la violence sexuelle dans Prescott et Russell est importante, a men- tionné Cécile Coderre, professeure à l’Uni- versité d’Ottawa, qui a aidé dans la prépa-
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RICHARD MAHONEY RICHARD.MAHONEY@EAP.ON.CA
L’ORIGNAL | Les statistiques sont «la pointe de l’iceberg», a affirm é la Coalition de Prescott-Russell pour éliminer la vio- lence faite aux femmes. En 2011, le détachement de Hawkesbury de la Police provinciale de l’Ontario a ré- pondu à 192 situations de violence conju- gale, où des accusations ont été déposées ou un mandat a été émis à l’égard de l’ac- cusé. En 2012, le nombre était de 172. Dans le comté de Russell, la PPO a répon- du à 125 situations de violence conjugale en 2011 et à 142 situations en 2012. Il est à noter que dans plusieurs dossiers
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