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SPÉCIALE EDITION COVID-19

La justice à dis- tance nécessite d’adapter tout l’écosystème, notamment au niveau de la formation des intervenants et la mobilisation

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rie des juridictions. L’initiation à l’environnement technologique sera donc à plusieurs vitesses. C’est un défi à relever et il sera confronté à plusieurs poches de résistance. Des avantages certains L’orientation du secteur de la Justice vers la voie digitale per- mettra de réduire la lenteur en matière de traitement des dossiers et devrait combler le manque à gagner lié à l’insuffi- sance de l’effectif dédié au sec-

teur. Le numérique peut réduire les coûts et rendre la Justice plus efficace du fait que la couverture territoriale nécessite une impor- tante mobilisation de fonds pour couvrir les charges et mettre en place les infrastructures néces- saires. «La révolution numé- rique peut être d’une grande utilité pour développer la Justice. Parfois, les avocats ou leurs auxi- liaires peuvent faire des cen- taines de kilomètres pour dépo- ser une requête, avoir un docu- ment ou assister à une séance dont la présence est facultative» , souligne Haddaji. Le numérique peut en outre apporter plusieurs solutions aux justiciables, surtout dans les régions éloignées ou enclavées, mais cela nécessite également la maîtrise de l’outil technologique et une connexion Internet de bonne qualité. Enfin, le niveau d’analphabétisme et le faible accès des outils numériques de la population sont aussi des contraintes auxquelles il faudra trouver des solutions pour rele- ver le défi de la digitalisation de la Justice. ◆

des justiciables. La formation de l’élément humain est tout aussi importante pour réussir tout le processus. «Si des dysfonctionnements sont relevés à ce niveau, tout le système est voué à l’échec» , souligne Haddaji. Force est de constater que le secteur de la Justice est un écosystème qui implique un grand nombre d’intervenants. Certains travaillent directement au sein des tribunaux et de leurs annexes et d’autres à la périphé-

du matériel nécessaire.

Une reprise en trois étapes

Le président du parquet général a annoncé que la reprise des tribunaux se fera en trois étapes. La première s’étend du 11 au 30 juin 2020, la deuxième du 1 er juillet au 31 août, et la troisième débutera à partir du 1 er septembre. La première étape a traité les audiences à distance pour les inculpés dont la période de détention préventive arrive à expiration. Sont concernées également les affaires en référé et les affaires de pensions alimentaires. Dans la deuxième étape, seront abordées certaines affaires prioritaires, comme le jugement des inculpés en détention, les affaires familiales, sociales, ainsi que certaines affaires en lien avec les tribunaux administratifs. La troisième étape, quant à elle, coïncidera avec le retour à la normale de l’activité des tribunaux, mais avec des restrictions sur la présence des personnes. Les mesures sanitaires préventives seront toujours en vigueur.

56 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°39 ]

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