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SPÉCIALE EDITION COVID-19

Agroalimentaire

Également perdants de la crise, les opérateurs proposent leur plan de relance

apprend que le secteur est touché «de plein fouet» par la crise de la Covid-19, avec une baisse du chiffre d’affaires de 30% en avril. Dans le détail, à l’inverse des produits de première nécessité qui ont enre- gistré une stabilité de leur chiffre d’affaires, les filières relatives aux produits secondaires destinés à la personne ont enregistré une chute drastique de leurs ventes (allant jusqu’à -65%). Chocolaterie, confi- serie, boissons ou encore biscuite- rie ont vu leurs ventes baisser de 60% à 65% en avril par rapport à avril 2019, alors que des activités comme les fromages, thés et cafés baissent de 20 à 30%. Les indus- triels des huiles enregistrent, eux, une stabilité des ventes. Une perte potentielle de 17,3 Mds de dirhams si rien n’est fait «Dans le cas où nous n’investissons pas dans un plan de stimulation de la demande, il y a un risque de perte de CA de 17,3 milliards de DH» , prévient la Fenagri. Quant aux mesures de relance propo- sées, elles sont nombreuses et concernent aussi bien l’offre que la demande. Les professionnels demandent ainsi, à court terme, une révision de la TIC, une baisse sur la tranche

Une perte potentielle de 17,3 Mds de dirhams si rien n’est fait. Certaines filières enregistrent jusqu’à 65% de baisse.

D epuis le début de la crise de la Covid- 19, l’agroalimen- taire est souvent présenté comme un secteur «gagnant», ou du moins faiblement impacté. «Cette perception de bonne santé est principalement due à la confu- sion entre industrie agroalimentaire et produits de première nécessité», avance la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri) dans

une étude réalisée dans le cadre du Plan de relance économique face à la crise de la Covid-19. Selon la fédération, les produits de pre- mière nécessité ne représentent que 27% de l’industrie agroalimen- taire. Les estimations réalisées dans cette étude où le secteur a été accompagné dans sa réalisation par le Valyans Consulting, se basent sur un début de déconfinement partiel à partir du 20 mai. On y

Pas d’arrêt dans la production

La Fédération nationale de l’agroalimentaire a par ailleurs, durant les premières semaines de la pandémie, rassuré sur son fonctionnement. «Les entreprises de l’agroalimentaire sont mobilisées pour l’effort national et continuent à assurer les besoins des citoyens, tout en respectant au mieux les mesures de confinement envers leurs collaborateurs», expliquait dans un communiqué la Fédération. Elle a souligné que malgré la conjoncture difficile engendrée par la pandémie de la Covid-19 et l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire dans l’objectif de la circonscrire, l’industrie agroalimentaire nationale continue à assurer l’approvisionnement normal et suffisant du marché national en produits alimentaires. La situation ne suscite aucune inquiétude et l’offre actuelle en produits agroalimentaires, notamment de première nécessité, dépasse largement la demande, selon la même source. «Les entreprises de l’agroalimentaire fonctionnent à ce jour et sont pleinement engagées», a indiqué le président de la Fédération, El Eulj Abdelmounim, ajoutant qu’il y a une continuité d’activité entre la production, la transformation et la distribution «que nous veillons à préserver, en collaboration avec les professionnels et services administratifs concernés».

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78 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°39 ]

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