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SPÉCIALE EDITION COVID-19

Hydrocarbures

L’approvisionnement du marché en produits pétroliers, la relation entre les cours du pétrole et les prix à la pompe, le stockage et aussi le cas de la Samir, tels sont les points clés qui ont marqué le secteur des hydrocarbures lors de la période du confinement. Le secteur traverse la crise avec sérénité

L e secteur de l’énergie, et plus particulièrement celui des hydrocarbures ont été sous les feux des projecteurs lors de la période du confine- ment. Au centre des inquiétudes : l’approvisionnement adéquat du marché. Pour les dissiper, Abdelaziz Rebbah, ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement a fait plus de 10 sorties médiatiques afin d’expliquer la situation et donner des signes rassurants. Outre les médias, il a été invité à s’exprimer sur le sujet devant le Parlement. En réponse à des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a donné un bilan détaillé et plus précis. «Lors de l’annonce de la mise en place de l’état d’urgence sanitaire, plusieurs citoyens se sont rués sur les commerçants pour faire le stock en bonbonnes de gaz butane. Après ce premier vent de panique durant les deux premières semaines du confinement, la situation est reve- nue à la normale», affirme Rebbah. Il a ainsi rappelé certaines mesures ayant permis d’éviter les mauvaises pratiques, dont l’obligation de se limiter à une bonbonne par client. Parallèlement, l’approvisionnement du marché a été renforcé, avec la mise en circulation de 100.000

nouvelles bonbonnes. Au 17 juin dernier, le stock en gaz butane permettait de couvrir la consomma- tion de 36 jours. Un nouveau projet de renforcement de la capacité de stockage, avec 200.000 m 3 supplé- mentaires, est aussi au programme. Il devra être opérationnel à partir du 2 ème semestre de 2023. Concernant la chute des cours du pétrole et leurs effets sur les prix des carburants au Maroc, Rabbah a souli- gné que les produits importés par le Royaume sont indexés sur la base du Brent de Rotterdam. Il est plus cher de 25% à 30% par rapport aux prix moyens du baril. Avant d’ajouter que le prix à la consommation englobe plusieurs paramètres outre le prix du brut, notamment le coût du raffinage, du transport, sans oublier les impôts et taxes. Par exemple, le prix du diesel varie entre 7 et 7,50 DH/litre. Si l’on ampute les impôts perçus par l’Etat

qui tournent autour de 3,5 DH/litre, on peut dire que le prix du pétrole est vendu entre 3,5 et 4 dirhams/litre seulement. En matière de garantie de l’appro- visionnement et du renforcement des capacités de stockage, Rebbah a expliqué que le développement des infrastructures et de la logistique a permis de maîtriser ce domaine. «Grâce à la multiplication et la diver- sification des ports, le Maroc est passé de la 84 ème à la 17 ème place au niveau mondial en matière de liai- sons maritimes. Il projette d’atteindre la 10 ème place dans les années à venir grâce aux nouveaux ports de Nador et Dakhla. «Cela nous permet de bien négocier nos contrats d’approvisionnement» , indique le ministre. Il a fait savoir que la demande annuelle en énergie au Maroc n’a cessé de progresser ces dernières années. Elle enregistre une croissance com- prise entre 3 à 4%, parfois 6%, et ce pour répondre aux besoins des ménages, du transport, de l’industrie et de l’agriculture. Les importations de carburants ont

Le développement des infrastructures et de la logistique a permis de maîtriser l’approvisionnement du marché.

84 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°39 ]

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