artistes au-delà du festival lui-même ? Y a-t-il des opportunités de développement de carrière ou de collaboration offertes aux participants ? B. E. M. : L’équipe permanente veille à accompagner les artistes, à les conseiller, à organiser des ateliers, stages, forma- tions, worskshops, bootcamps, confé- rences, des meetings avec des profes- sionnels, etc. Malgré une équipe réduite, nous faisons en sorte de proposer une variété de projets visant à dynamiser la carrière des artistes pendant le festival; mais également pendant le reste de l’an- née nous essayons de développer des opportunités pour nos lauréats. F. N. H. : Pouvez-vous nous parler de l’évolution de Visa for Music au cours de ces dix dernières années et des moments forts de cette décennie ? B. E. M. : Visa for Music s’est imposé comme un rendez-vous majeur dans la belle ville de Rabat, un des rares festivals d’hiver au Maroc, qui a lieu en novembre chaque année et qui accueille des artistes et professionnels de plus de 80 pays à Nous cherchons surtout des artistes modernes, qui renouvellent la scène africaine. Des artistes de la diaspora, mais aussi des artistes qui ont choisi de vivre sur le continent.
travers le monde. Nous célébrons ses 10 ans cette année. Comme vous savez, chaque édition connait de belles décou- vertes pour les professionnels et pour les publics de Visa for Music. F. N. H. : Maintenant que le festival a atteint la maturité, changera-t-il de cap ou maintiendra-t-il celui qu’il a fixé ? B. E. M. : Je pense que l’esprit du fes- tival ne changera pas. Nous avons la volonté de faire grandir ce projet. Nous sommes à la recherche de partenaires pour l’imposer comme le rendez-vous majeur des industriels de la musique ici en Afrique. L’adhésion des profession- nels et des partenaires nous conforte dans cette volonté. F. N. H. : Pouvez-vous nous donner un aperçu de la programmation de cette édition 2023 ? B. E. M. : Les premiers noms de la pro- grammation seront annoncés à partir de mi-juillet. Mais une chose est sûre, cette édition connaitra la présence d’une qua- rantaine d’artistes du monde entier, et notamment du continent africain avec de très belles découvertes de musiciens, mais aussi des artistes confirmés. Le pro- gramme de Visa for Music sera composé d’une quarantaine de concerts, de for- mations, de panels de conférences, d’ate- liers et d’expositions. Plusieurs directeurs de festivals à travers le monde sont égale- ment attendus à cette édition.
tistes où se réunissent artistes confirmés/ émergents.
F. N. H. : Quels sont les critères clés sur lesquels le jury se base pour sélectionner les artistes ? B. E. M. : Le jury de Visa for Music est composé d’opérateurs culturels qui connaissent très bien le secteur de la musique et ses différents territoires, et sont respectés dans le milieu de la musique. Ils sont issus de l’Afrique anglophone, francophone, de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et ont fait en sorte qu’il y ait un équilibre entre les territoires et esthétiques musicales et le respect du genre. Ils nous garantissent une programmation qui reflète une Afrique moderne pleine de richesses. Je suis étonné de consta- ter que sur les marchés occidentaux, les artistes africains les plus mis en avant sont souvent associés à des références stéréotypées liées à une certaine image du continent africain (Conflits, guerre, misère etc.). Pour Visa for Music, nous cherchons surtout des artistes modernes, qui renouvellent la scène africaine. Des artistes de la diaspora, mais aussi des artistes qui ont choisi de vivre sur le continent. Tous ces artistes ont un grand rôle à jouer et nous nous battons pour leur mobilité et pour leur offrir de nou- velles opportunités.
F. N. H. : Comment Visa for Music soutient-il ces
103 HORS-SÉRIE N°45 / FINANCES NEWS HEBDO
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